06.09.2011
UE.2.9.S5 C4
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Processus tumoraux
La maladie cancéreuse
Le cancer en France
Chaque jour :
- 700 nvx cas
- 400 décès
- 800 000 personnes atteintes par le cancer en vie
Sur 60millions de Fr : 27 millions développeront un cancer.
1975 : 171 000 cas
1995 : 240 000 cas
(Augmentation et vieillissement de la population, élévation de l’incidence)
- Hommes : prostate, poumon, colon-rectum
- Femmes : sein, colon rectum, utérus
Haut rhin : 8 000 nvx cas/an (2005)
- 142 000 décès/an
- Hommes : 1ère cause de décès : 32%
- Femmes : 2èmes cause : 23%(1ères : maladies cardiovasculaires : 36%)
1ère cause : poumon (20 000 cas/an)
2ème cause : colon-rectum (7 750 cas/an)
Fréquence relative des cancers chez la femme (88-92):
- Sein : 21%
- Col utérin : 18%
- Estomac : 7%
- Peau 7%
- Ect
Fréquence relative des cancers chez l’homme (88-92) :
- Trachée, bronches, poumons : 15%
- Œsophage : 10%
- Peau : 6%
- Prostate : 10% estomac : 10%
- Etc…
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Définitions
« Cancer » : est un terme G désignant toute maladie pour lesquelles certaines cellules du corps
humain se divisent d’une manière incontrôlée (prolifération anarchique d’un clone cellulaire).
Les nouvelles cellules résultantes peuvent :
- Former une tumeur maligne (tumorogénèse)
- Ou se propager à travers le corps (métastase)
Cycle cellulaire
Origine clonale des cancers
- Les cancers naissent à partir d’une cellule transformée, ils constituent une prolifération
monoclonale.
- Une cellule subit l’altération de son génome et donne par division un clone.
- Les altérations génétiques peuvent s’accumuler au cours d’étapes successives.
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Oncogenèse
Processus biologiques complexes d’origine génétique aboutissant à la multiplication incontrôlée d’un
clone cellulaire :
Activité mitotique augmentée
Réduction des mécanismes d’apoptose
Aujourd’hui : connaissance plus précise de ces mécanismes à l’échelon moléculaire permettant la
mise au point de mdts ciblés.
Gènes associés aux pathologies cancéreuses
Oncogènes
Les gènes suppresseurs de tumeurs et
Les gènes de réparation de l’ADN
Les oncogènes
- Appelés également proto-oncogènes ou c-onc
- Sont les régulateurs positifs de la prolifération cellulaire
- Ils deviennent hyperactifs et leur modification est dominante car il suffit qu’une des deux
copies du gène soit modifiée
- On a identifié actuellement plus de 100 oncogènes
- Les plus connus sont les gènes Ha-ras, myc, ou abl
Gènes suppresseurs de tumeurs
- Ce sont des régulateurs négatifs de la prolifération cellulaire (les freins)
- Les deux copies de ces gènes sont inactivées dans les cancers
- Exemple le rétinoblastome
Gènes des systèmes de réparation
La troisième catégorie correspond aux gènes des multiples systèmes de réparation qui sont capables
de détecter et de réparer les lésions de l’ADN qui ont modifié les oncogènes ou les gènes
suppresseurs de tumeur.
Mécanismes de l’oncogenèse
Initiation : anomalies du code génétique, héréditaire (ex : BRCA-1 dans le cancer du sein) ou acquise
(mutation d’un gène, délétion d’un fragment de chromosome (radiations), translocation entre 2
chromosomes, intégration de matériel génétique viral (oncovirus).
Modification du génome
+ activation d’un oncogène ou répression d’un anti-oncogène
+ codage pour protéines stimulant la prolifération ou inhibant l’apoptose (mort programmée de la
cellule)
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Promotion (graisses, hormones) : stimulation de la prolifération
Contrôle génétique de la division cellulaire
Le cancer est dû à des altérations génétiques qui perturbent l’équilibre entre stimulation et inhibition
de la prolifération cellulaire.
Etapes de l’oncogenèse
Initiation : elle ne concerne qu’une seule cellule qui va devenir « immortelle »
Promotion : les cellules acquièrent lors de cette phase les caractéristiques qui vont lui
permettre de créer un cancer
Progression : les cellules filles de la cellule transformée sont sélectionnées pour donner
des clones plus malins et acquérir des propriétés par exemple pour métastaser
Mécanismes d’invasion tumorale
- Perte de l’adhésion entre les cellules, de l’adhérence à la membrane basale et à la matrice du
tissu interstitiel
- Protéolyse locale (protéases)
- Progression des cellules dans le tissu interstitiel (mobilité)
- Propagation des cellules
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Comparaison cellules normales et cellules cancéreuses
Cellules normales
Cellules cancéreuses
Mitoses peu nombreuses. Cellule normale.
L’expression des proto oncogènes est rare. La
sécrétion de facteurs cellulaires est rare et
coordonnée. Les gènes suppresseurs de tumeurs
sont effectifs.
Mitoses fréquentes. Cellules hétérogènes
anormales, noyau, vaisseau sanguin. Perte de
l’inhibition de contact. Augmentation de la
sécrétion des facteurs de croissance.
Augmentation de l’expression des oncogènes.
Perte des gènes suppresseurs de tumeurs.
Mécanisme de la néo-angiogénèse tumorale
Capacité de la tumeur à stimuler la genèse de nvx vaisseaux sanguins nourriciers par la sécrétion de
facteurs de croissance des cellules endothéliales vasculaires (VEGF).
Néoangiogenèse => vascularisation des tumeurs
Rôles :
- assurer la croissance
- Assurer la nutrition cellulaire
Les étapes :
- Initiation
- Promotion
- Progression
- Métastase
Dissémination métastatique des cancers
- Voies lymphatique (N) : vers les ganglions sentinelles et régionaux
- Voies sanguine :
Pénétration dans le système vasculaire en traversant la paroi et migration vers d’autres
organes
Formation d’emboles multicellulaires
Migration trans-endothéliale => métastase primaire (poumon +++) puis secondaires
Invasion et métastases
Certaines métastases sont déjà présentes au diagnostic initial de cancer même si elles ne deviennent
cliniquement détectables que plusieurs années après le traitement de la tumeur primitive.
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