2. Qu’est-ce que la dyslexie ?
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TROUBLES D’APPRENTISSAGE
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Ce type de dyslexie entraîne, lors de la lecture :
• un décodage purement phonologique (par syllabe) ;
• une écriture au son ;
• une lecture lente des mots, surtout des mots nouveaux et des mots irréguliers (monsieur,
écho, chœur, pied) ;
• des erreurs de régularisation (mer devient mère, maire, ou le mot est écrit de façon
différente chaque fois).
C. La dyslexie mixte
Elle est présente dans 23 % des dyslexies. Les difficultés de lecture affectent les plans lexical et
phonologique.
D. L’alexie
On la trouve surtout chez les adultes à la suite d’un accident vasculaire cérébral.
En somme, la dyslexie et l’alexie sont des troubles de nature constitutionnelle ou génétique et
neurologique qui entravent de façon significative l’apprentissage de la lecture, en dépit d’une
intelligence normale et d’une scolarité adéquate.
Ces troubles handicapent à des degrés divers (ils peuvent être légers, modérés ou sévères)
l’apprentissage des langues dont les règles orthographiques sont complexes et dans les-
quelles il y a plusieurs graphies différentes pour un même son, tels le français et l’anglais. Ces
langues sont également composées de plusieurs mots irréguliers, pour lesquels le recours à la
seule lecture phonologique ne peut permettre l’accès au sens. Elles s’opposent en cela à
l’espagnol ou à l’italien, par exemple, qui sont des langues plus « transparentes » : chaque
lettre n’y correspond qu’à un seul son, d’où le nombre réduit de mots irréguliers.
Prévalence de la dyslexie
Les troubles spécifiques d’apprentissage, en particulier la dyslexie, ont été étudiés principa-
lement dans les pays anglophones. Selon des recherches menées aux États-Unis, en Grande-
Bretagne et en Nouvelle-Zélande, et qui portaient sur les difficultés d’apprentissage de la
lecture chez des anglophones, la prévalence de la dyslexie y variait, selon les études, de
2,3 % à plus de 12 %. En France, en l’absence de données épidémiologiques fondées sur
des cohortes d’enfants de l’envergure des cohortes anglophones, trois études (Sprenger-
Charolles et coll., 2000, Zorman et coll., 2004, et Watier et coll., 2006), sur la base de
critères différents, ont indiqué une prévalence entre 6 % et 8 %1.
1. Pierre BARROUILLET et autres, Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie. Bilan des données scientifiques,
Paris, éditions de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, coll. «
Expertise collective
»,
2007, p. 176-177.