Éducation pour la santé

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19/04/17
Typ : Martin, Astrid / Cor : Ismail
É D U C AT I O N
POUR LA SANTE
L’éducation pour la santé c’est un moyen c’est l’arsenal de la prévention.
I. Définitions et concepts
A. Éducation pour la santé
C’est l’ensemble des actions qui offrent la possibilité à chaque individu au long de sa vie d’acquérir ou d’améliorer les compétences et les
moyens lui permettant de promouvoir sa santé et sa qualité de vie ainsi que celles de la collectivité.
Il s’agit donc d’une définition à dimension individuelle et collective. L’ensemble de la santé individuelle fait le capital santé collectif au niveau de
la société. L’éducation pour la santé est un outil de prévention primaire. Avant que les patients deviennent malades, on va leur transmettre le
maximum d’informations, de compétences afin de conserver leur capital santé, cela renvoie à l’autonomie du patient.
La prévention tertiaire prend en charge les patients ayant déjà une pathologie, on va faire dans ce cadre là une éducation thérapeutique pour
que le patient gère son traitement de manière autonome.
L’éducation pour la santé s’articule autour de trois axes principaux :
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apports de savoir (acquisitions, modifications ou renforcement de connaissances utiles)
→ le but de cet apport est soit de modifier soit de renforcer les connaissances qui sont utiles au patient pour renforcer son
capital santé
acquisition de savoir-faire et de savoir-être (attitudes, représentations)
→ modifier les représentations des pathologies par exemple (cf glossaire sur ines pour les termes)
→ acquisition d’habilité technique (exemple : dextro pour les diabétiques)
→ le savoir être est la manière de savoir s’adapter à la pathologie
capacité de pouvoir faire : il faut que le patient puisse être en mesure de mettre en place son savoir-faire et son savoir-être.
→ Problème au niveau des populations précaires (accès au soin moindre dans ces populations), exemple : moyen de
locomotion pour aller au centre de dépistage. Précarisation du patient (pas d’argent pour aller consulter)
Objectifs de l’éducation pour la santé (OMS) :
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Modifier le comportement sanitaire de l’individu et de la collectivité et renforcer les comportements favorables préexistants
-
Développer chez les individus le sens des responsabilités pour ce qui est de leur propre santé et celle de la collectivité. Le médecin ne
décide pas pour le patient, ce n’est qu’un conseiller technique qui dit au patient ce qui est mieux pour lui → notion de responsabilité.
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Promouvoir le sens de la dignité et de la responsabilité de l’individu en même temps que celui de la solidarité et de la responsabilité
collective
→ Autonomie des patients qui prennent les informations et les appliquent ou pas. Dans la constitution il y a le droit à la santé, mais il
est interprété par un « droit à » et une obligation (ne pas fumer dans les lieux publics) cela recouvre également un devoir collectif
d’assurer la pérennité de l’assurance maladie.
Les programmes d’éducation pour la santé comportent des actions de trois natures différentes :
Mise à disposition d’informations scientifiquement validées sur la promotion de la santé, les moyens de prévention, les maladies, les
services de santé. Exemple : le tabagisme passif dans les lieux publics.
Campagnes de communication qui contribuent à modifier progressivement les représentations et les normes sociales.
Actions éducatives de proximité qui permettent aux personnes de s’approprier des informations et d’acquérir des aptitudes :
permettent de modifier profondément les comportements des individus.
L’éducation pour la santé doit permettre à l’individu de faire des choix responsables et autonomes, doit aider au développement de ses
compétences individuelles et sociales.
B. Communication
La communication est un ensemble d’activités, de procédures et de structures par lesquelles les hommes s’échangent des mots, des signes, des
représentations.
Deux grandes dimensions :
intersubjective : entre deux personnes seulement
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médiatisée : nombre indéfini de personnes (exemple : institut national de la santé qui s’adresse à la France) : affiche, campagne
publicitaire…
En matière d’éducation pour la santé, un message est une chose que l’on considère important pour la santé des membres de la communauté. La
communication à elle seule ne modifie pas un comportement ; elle peut permettre d’entendre, de comprendre et de croire certaines idées
pour ouvrir la voie aux modifications de comportements.
Exemple sur la thématique alcool : alcoolisation des jeunes
On sait scientifiquement qu’il y a une augmentation du risque de :
coma éthylique
de violences, d’agression sexuelle, de viol
d’accidents
etc…
En pratique, cela a donné une pub, de l’éducation de proximité avec des outils comme des affichettes, des livrets pour faire le point et pour
réduire la consommation. Ils viennent en appui à ce que peut dire le médecin.
Mise en situation clinique :
→ Repérage précoce, temps d’éducation, et un temps de motivation.
C. L’éducation thérapeutique
C’est l’ensemble des pratiques visant à permettre au patient d’acquérir et de renforcer ses compétences afin de pouvoir prendre en charge de
manière active sa maladie, ses soins, sa surveillance, en partenariat avec les soignants.
II. Les acteurs de l ’éducation de la santé
Les politiques décident des priorités de santé publique, c’est quelque chose de centralisé, décidé au sein de l’état. Compétence étatique.
Les instances ont un rôle de conseil au niveau des politiques, ils mettent en œuvre les programmes d’éducation (INPES).
Les professionnels de santé et de l’éducation jouent un rôle au niveau national.
Les associations ont un rôle de proximité.
Les professionnels :
Code moral partagé par les professionnels : « le médecin doit apporter son concours à l’action entreprise par les autorités compétentes en vue
de la protection de la santé et de l’éducation sanitaire», le médecin est un rouage de la politique de santé publique.
Les pharmaciens doivent aussi contribuer tout comme les infirmiers (participation à des actions de prévention, de dépistage, de formation pour
l’éducation de la santé).
L’éducation nationale :
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Une information et éducation à la sexualité avec un enjeu primordial qui est la contraception (Picardie championne de France des
grossesses non désirées d'adolescentes).
Un cours d’apprentissage pour les premiers gestes de secours : premier maillon de la chaîne de survie.
Une information sur les conséquences de la consommation d’alcool pour les femmes enceintes.
Les associations :
Elles ont un rôle majeur sur la population :
actions informatives
formations dans les établissements scolaires, groupes de parole…
Les individus, leurs proches, l’environnement (qui est un acteur primordial cf notion de Mme Draperi de PACES : aidant naturel, groupe d'autosupport…).
III. Mise en situation
Monsieur Dupont est votre patient, il a 18 ans, vit chez ses parents, est apprenti en BTP et son IMC est à 34,5 (obésité modérée).
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→ Éviter le « Yaka ».
L’injonction unilatérale du changement.... a ses limites !
Il faut rechercher l’adhésion du patient (sa participation au processus thérapeutique le valorise et le motive a faire des efforts).
Puis il faut évaluer la motivation :
quelle est l’origine de la demande ? Patient, entourage, médecin ?
si l’obésité ne lui pose aucun problème = motivation ?
repérer les fausses demandes où le patient attend une solution extérieure à lui (médicament/chirurgie: elle permet de diminuer le
poids de l'obèse mais ne changent pas ses habitudes alimentaires, ce qui est « un peu beaucoup » le but de l'éducation pour la santé !)
Il faut aussi identifier les représentations du patient :
vision fonctionnelle du monde qui permet à un individu de donner sens à ses comportements et de comprendre la réalité à travers son
propre système de références.
Tableau 1 : conceptions de patients sur l’obésité
Il faut regarder l’environnement, étudier les éléments intervenant dans l’écologie de la personne :
les niveaux d’anxiété et de stress
le niveau de dépressivité (demander à la personne comment est son moral)
la qualité du sommeil (rechercher des cauchemars, un syndrome des jambes sans repos, un SAOS…)
la qualité des relations familiales, professionnelles (lui demander comment ça se passe à la maison… )
les investissements dans des activités de loisir (a-t-elle des activités qu’elle effectue pour elle-même ?)
Il faut prendre en compte les besoins, ces besoins sont classés hiérarchiquement et constituant la base des motivations des individus (Maslow)
On ne peut pas faire passer des messages pour la santé si les personnes ne sont qu’au niveau deux ou trois.
Compétences en matière de santé :
Pour posséder des compétences en matière de santé, il faut atteindre le niveau de connaissances, d’aptitudes personnelles et de confiance
nécessaires pour prendre les mesures requises pour améliorer sa santé et celle de la communauté en modifiant ses modes de vie et les
conditions de vie.
Un niveau d’instruction médiocre peut nuire directement à la santé, en limitant l’épanouissement personnel, social et culturel des individus, et
entraver l’acquisition de compétences en matière de santé.
Dimension collective :
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Utilisation de l’offre de soins :
antibiotiques
parcours de sois et médecin traitant
recours aux services d’urgence
etc…
Exemple des maladies transmissibles : grippe, IST…
CONCLUSION
Albert Jacquard : « L’éducation c’est faire prendre conscience à chacun qu’il peut se choisir un destin et s’efforcer de le réaliser. Il ne s’agit pas de
fabriquer des hommes tous conformes à un modèle, ayant tous appris les mêmes réponses, mais des personnes capables de formuler de
nouvelles questions. »
La prescription a ses limites, le travail ne s’arrête pas là, il faut que le patient les suive.
Il faut trouver la bonne manière de dire, de faire passer le message à la population cible.
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