Equations de droites et de plans : exemples page 1 de 3 Equations de droites et de plans : exemples 1. Déterminer une équation cartésienne du plan P tel que le projeté orthogonal de O (origine) sur P soit le point A(1; −5; 7) −→ OA(1; −5; 7) est normal à P et A ∈ P , donc l’équation de P est : −−→ −→ AM · OA = 0 ⇔ . . . ⇔ x − 5y + 7z − 75 = 0 2. Déterminer l’équation du plan médiateur de [AB], avec A(0; 2; 1) et B(4; −1; 3) 1 Le milieu de [AB] est I 2; ; 2 . P est le plan qui passe par I et qui est normal 2 −−→ à AB (4; −3; 2), donc son équation est : −−→ −−→ 21 IM · AB = 0 ⇔ . . . ⇔ 4x − 3y + 2z − =0 2 • Autre méthode : P est l’ensemble des points M tels que M A = M B, c’est-à-dire M A2 = M B 2 ⇔ x2 + (y − 2)2 + (z − 1)2 = (x − 4)2 + (y + 1)2 + (z − 3)2 ⇔ 8x − 6y + 4z − 21 = 0 3. A(4; 0; −3), B(2; 2; 2), C(3; −3; −1), D(0; 0; −3). Déterminer la sphère circonscrite au tétraèdre ABCD. On peut déterminer les équations des plans médiateurs de [AB], [BC] et [CD] et calculer leur intersection. 4x − 4y − 10z − 13 = 0 2x − 10y − 6z − 7 = 0 On obtient (à vérifier) : 3x − 3y + 2z − 5 = 0 1 On résout (à vérifier) : les plans ont un point commun unique E 2; 0; − . 2 D’après la propriété d’un plan médiateur, E est équidistant des points A, B, C et D, donc il est le √ centre de la sphère circonscrite à ABCD. Le rayon de cette sphère 41 est EA = · · · = 2 4. Déterminer l’équation du plan P parallèle au plan Q d’équation 2x + y − 3z + 7 = 0 et passant par A(3; −2; 5) − P a même vecteur normal que Q : → n (2; 1; −3), et A ∈ P , donc l’équation de P −−→ → − s’écrit AM · n = 0 ⇔ . . . ⇔ 2x + y − 3z + 11 = 0 5. Enoncer une méthode pour déterminer les coordonnées du projeté orthogonal H(x; y; z) du point A sur le plan P Soit ax + by + cz + d = 0 une équation de P et A(xA ; yA ; zA ). Un vecteur normal − à P est → n (a; b; c) On traduit les deux conditions de la définition : −−→ AH ⊥ P et H ∈ P . −−→ −−→ → − Dire que AH ⊥ P revient à dire que AH = k n . On obtient : x = xA + ka y = yA + kb (système de 4 équations à 4 inconnues). z = zA + kc ax + by + cz + d = 0 On remplace x, y et z dans la dernière équation, on trouve k, qu’on remplace ensuite dans x, y et z. Il est prudent de vérifier. 6. Enoncer une méthode pour déterminer les coordonnées du projeté orthogonal H(x; y; z) du point A sur la droite D Soit A(xA ; yA ; zA ). On suppose qu’on a une représentation paramétrique de D : x = a + αt y = b + βt z = c + γt −−→ On traduit les deux conditions de la définition : AH ⊥ D et H ∈ D. −−→ −−→ − − Un vecteur directeur de D est → u (α; β; γ). La condition AH ⊥ D s’écrit AH · → u = 0. On résout le système de 4 équations à 4 inconnues (x; y; z; t) : α(x − xA ) + β(y − yA ) + γ(z − zA ) = 0 x = a + αt y = b + βt z = c + γt On remplace x, y et z dans la première équation, on trouve t, on remplace dans x, y et z. On vérifie. 7. Soit P le plan d’équation x − y + 1 = 0. Déterminer une équation du plan Q perpen x = 1 − 3t y = −1 + 3t diculaire à P et contenant la droite définie par z =1−t Il suffit de déterminer un vecteur normal à Q et un point de Q. Tout point de D est un point de Q, donc en particulier A(1; −1; 1) (obtenu avec t = 0). Equations de droites et de plans : exemples − Soit → n (a; b; c) un vecteur normal à Q. Il doit être orthogonal à un vecteur normal − à P , par exemple → u (1; −1; 0). Attention : si on rédige ainsi (« il doit ») alors on affirme une implication et pas une équivalence. Pourquoi pas, mais il faudra une réciproque à la fin pour être certain que la proposition de solution est bien une vraie solution. − − D’autre part → n doit être orthogonal à tout vecteur de Q, par exemple → v (−3; 3; −1) (coefficients de t dans la représentation paramétrique de D). (« doit » : implication, pas équivalence) On détermine (a; b; c) par un système de 2 équations à 3 inconnues : a−b=0 −3a + 3b − c = 0 Il y a une inconnue « en trop », donc on choisit une des inconnues comme paramètre, et on exprime les autres en fonction de celle-ci. Choisir b comme paramètre (par exemple) est avantageux car alors a est directement résolu. Puis on remplace dans la deuxième équation pour trouver c : a=b c = −3a + 3b = 0 On trouve donc une infinité de triplets (a; b; c), tous proportionnels : (b; b; 0), ce qui est normal ( !) puisqu’un plan admet une infinité de vecteurs normaux, tous colinéaires. Il suffit de choisir un de ces triplets (non nul), par exemple avec b = 1 : (1; 1; 0). − On écrit alors l’équation du plan normal à → n (1; 1; 0) et passant par A, ce qui s’écrit : −−→ → − AM · n = 0 ⇔ (x − 1) + (y + 1) + 0 = 0 ⇔ x + y = 0. • Réciproque : on a raisonné par implications et pas par équivalences, il faut donc une réciproque. Le plan Q ainsi défini vérifie-t-il bien toutes les conditions de l’énoncé ? Si oui, alors ce sera la solution et elle sera unique, sinon cela prouvera qu’il n’y a pas de solution (ou qu’on s’est trompé quelque part ...) − Q est perpendiculaire à P car son vecteur normal → n (1; 1; 0) est bien orthogonal à → − → − − un vecteur normal à P : u (1; −1; 0) (on a bien n · → u = 1 − 1 + 0 = 0). Contient-il la droite D ? La meilleure vérification est de revenir directement à l’énoncé : on remplace x, y et z par les formules de la représentation paramétrique de D : a-t-on x + y = 0 ? Oui car 1 − 3t + (−1 + 3t) = 0. Donc la réponse est : x + y = 0 x = 2 + 2t y = −5 − 3t . 8. Soit A(1; 3; 1), B(3; 0; 1) et D la droite définie par : z = 2 + 2t a) Les droites (AB) et D sont-elles coplanaires ? b) Déterminer une équation du plan P parallèle à (AB) et contenant la droite D. −−→ − a) Les vecteurs directeurs AB(2; −3; 0) et → u (2; −3; 2) ne sont pas colinéaires, donc les droites ne sont pas parallèles (ni confondues). Il reste à savoir si elles sont page 2 de 3 sécantes. Pour cela on écrit d’abord une représentation paramétrique de (AB) (avec x = 1 + 2t0 y = 3 − 3t0 un paramètre de nom différent de t, par exemple t0 ) : z=1 On résout ensuite un système de 3 équations à 2 inconnues t et t0 : 0 −2 + 2t = 1 + 2t −5 − 3t = 3 − 3t0 2 + 2t = 1 Il y a une équation « en trop », donc on résout avec deux équations et on vérifie la 1 compatibilité avec la troisième. Les équation 1 et 3 donnent t = − et t0 = 0, mais 2 ces valeurs ne sont pas compatibles avec l’équation 2. Donc les droites ne sont pas sécantes. Comme elles ne sont pas non plus parallèles, elles ne sont pas coplanaires . b) On peut déterminer un point du plan et deux vecteurs non colinéaires du plan, puis un vecteur normal au plan. Un point : il suffit de choisir un point de D, par exemple C(2; −5; 2). −−→ − Deux vecteurs de P : AB(2; −3; 0) et → u (2; −3; −2) (vecteur directeur de D). Ils ne sont pas proportionnels (−2 n’est pas multiple de 0). Remarque : bien que A et B ne soient pas des points de P , on dit quand même que −−→ le vecteur AB est un vecteur du plan P , parce qu’il existe au moins deux points −−→ −−→ C et D du plan P tels que CD = AB (ce qui compte pour un vecteur d’un plan, c’est sa direction). − Donc on cherche un vecteur → n (a; b; c) orthogonal à ces deux vecteurs : 2a − 3b = 0 (systéme de 2 équations à 3 inconnues). 2a − 3b − 2c = 0 On choisit une inconnue comme paramètre, par exemple b. 3 b; b; 0 . On trouve une infinité de solutions, toutes proportionnelles : (a; b; c) = 2 − On choisit une de ces solutions, par exemple → n (3; 2; 0). On écrit l’équation du plan − orthogonal à → n et contenant C : −−→ → − CM · n = 0 ⇔ 3(x − 2) + 2(y + 5) + 0 = 0 ⇔ 3x + 2y + 4 = 0 −−→ − Vérification : P est parallèle à (AB) car → n · AB = 6 − 6 + 0 = 0 P contient D, car si on reporte les formules de D dans l’équation de P , on obtient : 3(2 + 2t) + 2(−5 − 3t) + 4 = 0 Donc la réponse est 3x + 2y + 4 = 0 9. Déterminer une équation du plan (ABC) avec A(2; −3; 1), B(−3; 1; 1) et C(5; 2; 1). On peut utiliser une méthode standard (par exemple déterminer (a; b; c; d) pour que l’équation ax + by + cz + d = 0 soit vérifiée par A, B et C), mais ici il y a Equations de droites et de plans : exemples une astuce possible : remarquer que les trois points vérifient z = 1. Or z = 1 est l’équation d’un plan, et ce plan contient A, B et C, donc c’est le plan cherché : page 3 de 3 x=1 x=0 x−y−1=0 z=1. x=1+t y = −1 − t et du plan x + y − z − 3 = 0 10. Déterminer l’intersection de la droite z = −1 − t On remplace x, y et z dans l’équation de P : (t + 1) + (t − 1) − (t − 1) − 3 = 0, d’où t = 2. H• O • • • M • A K y=0 x+y−1=0 Il y a un point d’intersection unique (3; −3; −3) 11. Calculer la distance du point A(1; −1; −1) au plan P : x + y − z − 3 = 0 2 |1 + (−1) − (−1) − 3| p = √ 3 12 + 12 + (−1)2 12. Déterminer l’intersection des deux plans P : 2x−y−2z−1 = 0 et Q : −x+4y+z−3 = 0 Les vecteurs normaux ne sont pas colinéaires, donc les plans ne sont ni parallèles ni confondus. 2x − y − 2z − 1 = 0 On résout un système de 2 équations à 3 inconnues : −x + 4y + z − 3 = 0 Il y a une inconnue « en trop », qu’on peut choisir comme paramètre, par exemple z. On obtient (à vérifier) : x=z+1 y=1 . z=z Vérification : on remplace x, y et z dans les équations de P et Q, qui doivent être vérifiées (une vérification doit être la plus proche possible de l’énoncé). C’est la représentation paramétrique de la droite qui passe par A(1; 1; 0) et de − vecteur directeur → u (1; 0; 1). 13. Déterminer l’ensemble des points équidistants des deux plans x = 1 et y = 0. |y| |x − 1| =√ . On écrit l’égalité des distances : √ 2 2 2 2 1 +0 +0 0 + 12 + 02 c’est équivalent à |x − 1| = |y|, c’est-à-dire à (x − 1 = y ou x − 1 = −y). L’ensemble des points équidistants des deux plans x = 1 et y = 0 est donc la réunion des deux plans x − y − 1 = 0 et x + y − 1 = 0, appelés plans bissecteurs des deux plans de départ. Tous ces plans sont verticaux (parallèles à Oz) et se coupent suivant la droite verticale passant par A(1; 0; 0). Quand on fait la figure projetée sur le plan horizontal z = 0, on obtient : Tout point M de l’ensemble vérifie M H = M K 14. Dans le plan, déterminer une parabole d’équation y = ax2 + bx + c passant par les points (−1; −6), (1; −4) et (2; −9) On écrit un système de trois équations à 3 inconnues (a; b; c) : a − b + c = −6 a + b + c = −4 4a + 2b + c = −9 On le résout, et on obtient a = −2; b = 1; c = −3. L’équation de la parabole est donc : y = −2x2 + x − 3 Ce type de problème s’appelle un problème d’interpolation : il faut trouver une courbe d’une famille donnée (ici : parabole) passant par des points donnés. 15. Construire la droite perpendiculaire droites d et d0 dont les repré commune aux deux x=1−t x=t y=t y = 2 + 2t sentations paramétriques sont : d et d0 z = 2t z=t Pour cela, construire le plan P parallèle à d et contenant d0 , puis le plan Q perpendiculaire à P et contenant d0 . Ce plan Q coupe d en H. Soit K le projeté de H sur P . Démontrer que la perpendiculaire commune à d et d0 est la droite (HK). Ontrouve que x − y + z + 2 = 0, Q a pour équation x − z = 0 P a pour équation 2 1 2 1 4 1 H , , . K − , ,− . 3 3 3 3 3 3 Q d H • K • d0 P