Equations de droites et de plans : exemples page 2 de 3
Soit −→
n(a;b;c)un vecteur normal à Q. Il doit être orthogonal à un vecteur normal
àP, par exemple −→
u(1; −1; 0).Attention : si on rédige ainsi (« il doit ») alors on
affirme une implication et pas une équivalence. Pourquoi pas, mais il faudra une
réciproque à la fin pour être certain que la proposition de solution est bien une vraie
solution.
D’autre part −→
ndoit être orthogonal à tout vecteur de Q, par exemple −→
v(−3; 3; −1)
(coefficients de tdans la représentation paramétrique de D). (« doit » : implica-
tion, pas équivalence) On détermine (a;b;c)par un système de 2 équations à 3
inconnues :
a−b= 0
−3a+ 3b−c= 0
Il y a une inconnue « en trop », donc on choisit une des inconnues comme paramètre,
et on exprime les autres en fonction de celle-ci. Choisir bcomme paramètre (par
exemple) est avantageux car alors aest directement résolu. Puis on remplace dans
la deuxième équation pour trouver c:
a=b
c=−3a+ 3b= 0
On trouve donc une infinité de triplets (a;b;c), tous proportionnels : (b;b; 0), ce
qui est normal ( !) puisqu’un plan admet une infinité de vecteurs normaux, tous
colinéaires.
Il suffit de choisir un de ces triplets (non nul), par exemple avec b= 1 :(1; 1; 0).
On écrit alors l’équation du plan normal à −→
n(1; 1; 0) et passant par A, ce qui s’écrit :
−−→
AM ·−→
n= 0 ⇔(x−1) + (y+ 1) + 0 = 0 ⇔x+y= 0.
•Réciproque : on a raisonné par implications et pas par équivalences, il faut donc
une réciproque. Le plan Qainsi défini vérifie-t-il bien toutes les conditions de
l’énoncé ? Si oui, alors ce sera la solution et elle sera unique, sinon cela prouvera
qu’il n’y a pas de solution (ou qu’on s’est trompé quelque part ...)
Qest perpendiculaire à Pcar son vecteur normal −→
n(1; 1; 0) est bien orthogonal à
un vecteur normal à P:−→
u(1; −1; 0) (on a bien −→
n·−→
u= 1 −1 + 0 = 0).
Contient-il la droite D? La meilleure vérification est de revenir directement à
l’énoncé : on remplace x, y et zpar les formules de la représentation paramétrique
de D: a-t-on x+y= 0 ? Oui car 1−3t+ (−1+3t) = 0.
Donc la réponse est : x+y= 0
8. Soit A(1; 3; 1),B(3; 0; 1) et Dla droite définie par :
x= 2 + 2t
y=−5−3t
z= 2 + 2t
.
a) Les droites (AB)et Dsont-elles coplanaires ?
b) Déterminer une équation du plan Pparallèle à (AB)et contenant la droite D.
a) Les vecteurs directeurs −−→
AB(2; −3; 0) et −→
u(2; −3; 2) ne sont pas colinéaires, donc
les droites ne sont pas parallèles (ni confondues). Il reste à savoir si elles sont
sécantes. Pour cela on écrit d’abord une représentation paramétrique de (AB)(avec
un paramètre de nom différent de t, par exemple t0) :
x= 1 + 2t0
y= 3 −3t0
z= 1
On résout ensuite un système de 3 équations à 2 inconnues tet t0:
−2+2t= 1 + 2t0
−5−3t= 3 −3t0
2+2t= 1
Il y a une équation « en trop », donc on résout avec deux équations et on vérifie la
compatibilité avec la troisième. Les équation 1 et 3 donnent t=−1
2et t0= 0, mais
ces valeurs ne sont pas compatibles avec l’équation 2. Donc les droites ne sont pas
sécantes.
Comme elles ne sont pas non plus parallèles, elles ne sont pas coplanaires .
b) On peut déterminer un point du plan et deux vecteurs non colinéaires du plan,
puis un vecteur normal au plan.
Un point : il suffit de choisir un point de D, par exemple C(2; −5; 2).
Deux vecteurs de P:−−→
AB(2; −3; 0) et −→
u(2; −3; −2) (vecteur directeur de D). Ils ne
sont pas proportionnels (−2n’est pas multiple de 0).
Remarque : bien que Aet Bne soient pas des points de P, on dit quand même que
le vecteur −−→
AB est un vecteur du plan P, parce qu’il existe au moins deux points
Cet Ddu plan Ptels que −−→
CD =−−→
AB (ce qui compte pour un vecteur d’un plan,
c’est sa direction).
Donc on cherche un vecteur −→
n(a;b;c)orthogonal à ces deux vecteurs :
2a−3b= 0
2a−3b−2c= 0 (systéme de 2 équations à 3 inconnues).
On choisit une inconnue comme paramètre, par exemple b.
On trouve une infinité de solutions, toutes proportionnelles : (a;b;c) = 3
2b;b; 0.
On choisit une de ces solutions, par exemple −→
n(3; 2; 0). On écrit l’équation du plan
orthogonal à −→
net contenant C:
−−→
CM ·−→
n= 0 ⇔3(x−2) + 2(y+ 5) + 0 = 0 ⇔3x+ 2y+ 4 = 0
Vérification : Pest parallèle à (AB)car −→
n·−−→
AB = 6 −6 + 0 = 0
Pcontient D, car si on reporte les formules de Ddans l’équation de P, on obtient :
3(2 + 2t) + 2(−5−3t) + 4 = 0
Donc la réponse est 3x+ 2y+ 4 = 0
9. Déterminer une équation du plan (ABC)avec A(2; −3; 1),B(−3; 1; 1) et C(5; 2; 1).
On peut utiliser une méthode standard (par exemple déterminer (a;b;c;d)pour
que l’équation ax +by +cz +d= 0 soit vérifiée par A, B et C), mais ici il y a