C- Temps, mouvements et évolution Chapitre 3 – Lois de Newton, satellites et planètes Activités
Activité 3 : lien entre période de révolution et demi-grand axe : 3e loi de Kepler
Dès 1595, Kepler, jeune professeur de mathématiques du collège de Graz est persuadé qu’il y a un lien entre le rayon moyen de
l’orbite d’une planète du système solaire et sa vitesse sur son orbite. Mais il faudra à Kepler une très longue patience et des
efforts incroyables pour trouver empiriquement une relation entre le rayon « R » de l’orbite moyenne d’une planète et sa période de
révolution T (cette relation est la « troisième loi de Kepler »). Ce n’est qu’en 1618 que la troisième loi de Kepler, apparaît pour la
première fois dans un ouvrage intitulé Harmonices mundi grâce aux mesures les plus précises de Tycho Brahe.
« Le 8 mars 1618, il a déjà écrit la loi correcte, mais l’a écartée, la croyant imprécise à cause d’une
erreur de calcul. Toutefois, le 15 mai, l’idée se représente à lui et, finalement, « l’emporte sur les ténèbres
de son esprit ». Il a fallu « 22 ans d’attente » pour que Kepler détienne la clé de l’Harmonie céleste :
« Enfin, il est certain et tout à fait exact que la proportion qui lie les temps périodiques de chaque
couple de planètes est précisément la proportion sesquialtère des distances moyennes ».
On se propose ici de découvrir ce qu'est cette proportion « sesquialtère »…
La période de révolution d’un satellite est la durée nécessaire pour que le satellite fasse une révolution
complète autour de l’astre “attracteur” ou "central". Elle n'a rien à voir avec la période de rotation propre.
Le tableau donné en annexe donne la période de révolution T autour du Soleil et le rayon moyen « R » de l’orbite pour
les planètes du système solaire. (Remarque : Kepler disposait des données pour les seules 5 planètes connues à
l’époque : Mercure, Vénus, Terre, Mars et Jupiter).
1er modèle numérique
Imaginer quelle a pu être le premier modèle de Kepler quant à la relation entre T et « R » ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tester ce modèle à partir du tableau des données ou du fichier regressi contenant ces données en traçant une courbe
judicieusement choisie. Conclure.
Deuxième modèle numérique.
Kepler réfléchit alors à l’action du Soleil sur les planètes. Il pose comme hypothèse que c’est lui qui exerce
une force qui diminue comme le carré de la distance au soleil et qui les fait se déplacer ; de plus, comme
Aristote, il pense que la vitesse et la force sont proportionnelles. Logiquement, croit-il, cette force doit être
inversement proportionnelle à la distance « R » de la planète au Soleil.
Dans le cas d'un mouvement circulaire uniforme, la période s'exprime par
où v est la vitesse dans le référentiel
héliocentrique. Il en déduit que T doit être proportionnel à R2. Tester ce second modèle et conclure.
À la recherche d’un troisième modèle.
Kepler est ensuite persuadé que la bonne solution est de la forme où
est une constante.
Tester la compatibilité de cette hypothèse avec les données expérimentales.
La valeur de k calculée par le tableur est k = . . . . . . . ., ce qui revient à écrire :
Recopier ci-dessus la 3e loi de Kepler donnée dans le modèle
Activité 4 : Interprétation des lois de Kepler à l'aide de la 2e loi de Newton dans le cas
d'un mouvement circulaire
Le triomphe de Newton a été, grâce à ses 3 lois et à la loi de la Gravitation Universelle, de pourvoir retrouver
théoriquement les lois empiriques de Kepler. Nous allons vérifier dans cette activité que le mouvement circulaire est
compatible avec les lois de Newton et retrouver la 2e et la 3e loi de Kepler.
On étudie une planète de centre P, soumise à la force d’attraction gravitationnelle du Soleil dont la masse est notée MS.
P se trouve à une distance du centre du soleil (noté S) et son vecteur vitesse est noté . On suppose que cette planète
n'est soumise qu'à l'action du Soleil. La distance séparant S et P est notée R.
1. Exprimer et représenter la force exercée sur le satellite, ainsi que le vecteur unitaire
dirigé de S vers P.
2. En appliquant la 2e loi de Newton dans le référentiel héliocentrique, qu'on considèrera galiléen pour le mouvement
de la planète, exprimer l'accélération
.
3. L'expression de trouvée est-elle valable dans le cas d'une trajectoire non circulaire ?
4. A l'aide de l'expression générale de l'accélération donnée dans le modèle, montrer que le mouvement circulaire est
forcément uniforme (ce qui est conforme à la 2e loi de Kepler dans le cas de l'orbite circulaire).