Ainsi, si on reprend l’analogie avec l’économie, on constate que la théorie néo-
classique fondée sur l’équilibre général n’explique pas tout et que d’autres approches
sont développées
(économie institutionnaliste, théorie des contrats, rationalité limitée, économie
cognitive …).
• Une théorie pluridisciplinaire et socio-économique
La théorie des organisations constitue en fait une boîte à outils, proche de celle de
l’histoire de la pensée économique ou on peut également opposer les visions de
Smith, philosophe écossais, à Quesnay, aristocrate français, ainsi que leurs
démarches de travail ou leurs conclusions.
Pourtant, il relève de la même approche car leur objet d’étude est le même : la
création de richesses et sa répartition dans une société.
La théorie des organisations suit une logique identique : on étudie de manière
différente les mêmes objets.
Selon Callon & Latour, sociologues, c’est l’utilisation d’un langage commun qui
permet de réunir des compétences variées.
Il faut opérer un processus de traduction qui tienne compte des acteurs de
l’organisation évoluant dans un réseau.
Or c’est l’essence même de la théorie des organisations que de piocher ses
analyses dans tous les domaines possibles, avec ou sans consentement.
Ainsi de nombreuses études psychologiques ont été phagocytées alors qu’elle ne
traitait pas d’organisations.
C’est l’intérêt de la définition retenue qui permet de faire passer l’action collective
avant le formalisme organisationnel.
III] A la recherche d’une pratique
Puisque les théories et les théoriciens de l’organisation sont nombreux et variés, il
existe une forte tentation de renverser l’analyse et de se pencher sur ce que font les
organisations pour tenter ensuite d’établir des hypothèses et de les valider.
• La demande sociale d’une connaissance des organisations
De plus, il existe une forte demande de théorie des organisations.
Sa popularité tient à la variété des domaines où elle est requise : entreprises,
syndicats, administrations …
D’où un développement de l’approche factuelle de l’organisation : analyse
d’expériences puis tentative de généralisation.