Résumé des caractéristiques du produit
En cas de réactions d’hypersensibilité aiguës sévères (p. ex. anaphylaxie), il faut arrêter immé-
diatement le traitement par la vancomycine et instaurer les mesures d’urgence habituelles qui
s’imposent (p. ex. antihistaminiques, corticostéroïdes et, si nécessaire, ventilation artificielle).
Une administration rapide en bolus (p. ex. sur plusieurs minutes) peut être associée à une hy-
potension sévère (y compris un choc, et dans de rares cas, un arrêt cardiaque), à des réactions
de type histaminiques et à des éruptions cutanées maculopapulaires ou érythémateuses (rou-
geur de la partie supérieure du corps (red man’s syndrome ou red neck syndrome)). La vanco-
mycine doit être perfusée dans une solution diluée (2,5 à 5,0 g/l) à une vitesse ne dépassant
pas 10 mg/min, sur une période d’au moins 60 minutes, afin d’éviter l’apparition de réactions
liées aux perfusions rapides. L’arrêt de la perfusion permet habituellement de supprimer rapide-
ment ces réactions.
Néphrotoxicité : La vancomycine doit être utilisée avec prudence chez les patients qui pré-
sentent une insuffisance rénale, car le risque de développer des effets toxiques est nettement
plus élevé en présence de concentrations sanguines élevées prolongées. Lors du traitement de
ces patients et de ceux qui reçoivent un traitement simultané par d’autres substances actives
néphrotoxiques (aminoglycosides), il y a lieu de réaliser des tests successifs de la fonction ré-
nale et de respecter les schémas posologiques appropriés afin de réduire au minimum le risque
de néphrotoxicité (voir rubrique 4.2).
Ototoxicité : Des cas d’ototoxicité, passagère ou permanente, ont été rapportés chez des pa-
tients ayant des antécédents de surdité, ayant reçu des doses intraveineuses excessives ou re-
cevant un traitement concomitant par une autre substance active ototoxique, notamment un
aminoglycoside. La surdité peut être précédée d’un acouphène. L’expérience acquise avec
d’autres antibiotiques suggère que la surdité peut être évolutive malgré l’arrêt du traitement.
Pour réduire le risque d’ototoxicité, les taux sanguins doivent être contrôlés à intervalles régu-
liers et des contrôles réguliers de la fonction auditive sont recommandés.
Des concentrations sériques cliniquement significatives ont été rapportées chez certains pa-
tients traités pour une colite pseudomembraneuse évolutive induite par C. difficile après l’admi-
nistration de plusieurs doses orales de vancomycine. Une surveillance des concentrations sé-
riques peut donc être indiquée chez ces patients.
Précautions :
La vancomycine est très irritante pour les tissus et provoque une nécrose au site d’injection si
elle est injectée par voie intramusculaire. Une douleur et une thrombophlébite, parfois sévères,
peuvent survenir chez de nombreux patients recevant de la vancomycine. La fréquence et la
sévérité de la thrombophlébite peuvent être réduites au minimum en administrant le médica-
ment lentement sous forme de solution diluée (voir rubrique 6.6) et en changeant régulièrement
de site de perfusion.
La vancomycine doit être utilisée avec prudence chez les patients qui présentent des réactions
allergiques à la téicoplanine, car des réactions d’hypersensibilité croisée ont été rapportées
entre la vancomycine et la téicoplanine.
La dépression myocardique induite par l’administration d’anesthésiques peut être renforcée par
la vancomycine. Au cours de l’anesthésie, les doses doivent être bien diluées et administrées
lentement, en assurant une surveillance cardiaque étroite. Tout changement de position doit
être reporté après la fin de la perfusion, afin de permettre un ajustement postural.
Tous les patients traités par vancomycine doivent périodiquement se soumettre à des contrôles
des fonctions hématologique et rénale, ainsi qu’à des contrôles de la fonction auditive.
Il convient de surveiller régulièrement les taux sanguins de vancomycine lors de toute utilisation
prolongée, en particulier chez les patients qui souffrent d’une dysfonction rénale ou d’une alté-
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