[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 28 décembre 2016 Corrections 4
(a) Supposons λa+µf(a)=0E(1)
En appliquant f, on obtient −µa+λf(a)=0E(2).
La combinaison λ(1) −µ(2) donne (λ2+µ2)a=0E, or a,0Edonc λ=µ=0
puisque λ, µ ∈R.
(b) Montrons par récurrence sur k∈N∗la propriété
« il existe a1,...,aknon nuls tels que les espaces F(a1),...,F(ak) sont en somme
directe » ou « il existe p∈N∗et il existe a1,...,aptel que E=F(a1)⊕ · · · ⊕ F(ap) »
Pour k=1 la propriété est claire car E,{0E}.
Supposons la propriété établie au rang k.
Puisque la propriété est supposée vraie au rang kl’une des deux alternatives
définissant celle-ci est vérifiée. Si c’est la seconde alors la propriété est immédiate
vérifiée au rang k+1. Sinon, c’est qu’il existe a1,...,akvecteurs non nuls de Etels
que les espaces F(a1),...,F(ak) sont en somme directe.
Si E=F(a1)⊕ · · · ⊕ F(ak) alors la propriété est vérifiée au rang k+1 en choisissant
p=k.
Sinon, il existe ak+1∈Etel que ak+1<F(a1)⊕ · · · ⊕ F(ak).
Montrons qu’alors les espaces F(a1),...,F(ak),F(ak+1) sont en somme directe.
Supposons x1+· · · +xk+xk+1=0E(1) avec xj=λjaj+µjf(aj)∈F(aj).
En appliquant f, on obtient y1+· · · +yk+yk+1=0E(2) avec yj=−µjaj+λjf(aj).
La combinaison λk+1(1) −µk+1(2) donne alors (λ2
k+1+µ2
k+1)ak+1∈F(a1)⊕ · · · ⊕ F(ak)
et donc λk+1=µk+1=0 car on a choisi ak+1<F(a1)⊕ · · · ⊕ F(ak).
On en déduit xk+1=0Eet la relation (1) devient x1+· · · +xk=0Equi donne
x1=. . . =xk=0Ecar les espaces F(a1),...,F(ak) sont en somme directe.
Récurrence établie.
(c) Ce qui précède assure dim E=2pet dans la base (a1,f(a1),...,ap,f(ap)), la
matrice de fest diagonale par blocs avec des blocs diagonaux égaux à
0−1
1 0 !
Exercice 7 : [énoncé]
(a) L’image d’un endomorphisme est toujours stable par celui-ci. . .En effet
∀x∈Im u,u(x)∈Im u
(b) Si x∈Im ualors il existe a∈Etel que x=u(a). On a alors
u2(x)=u3(a)=−u(a)=−x
(c) En vertu de ce qui précède, v2=−Id donc vest un isomorphisme et v−1=−v.
(d) D’une part
det(v−1)=1
det v
et d’autre part
det(−v)=(−1)dim Im udet v
donc
(−1)dim Im u>0
On en déduit que la dimension de l’image de uest paire.
Exercice 8 : [énoncé]
Les Kn[X], K[X] et {0}sont des sous-espaces vectoriels stables pour l’endomorphisme de
dérivation.
Soit Fun sous-espace vectoriel stable.
Si Fest de dimension finie alors les polynômes de Fsont de degrés bornés.
Si Fn’est pas réduit à 0, on peut introduire un polynôme Pde Fde degré nmaximal. On
aF⊂Kn[X].
Or la famille des polynômes P,P0,P00,...,P(n)est de degrés étagés et formés d’éléments
de Fcar Fest stable pour la dérivation donc Kn[X]=Vect(P,P0,...,P(n))⊂Fpuis
F=Kn[X].
Si Fn’est pas de dimension finie alors pour tout m∈N,F1Km[X] et donc il existe
P∈Ftel que n=deg P>m. Or en raisonnant comme ci-dessus, on démontre Kn[X]⊂F
et donc Km[X]⊂F. Ainsi ∀m∈N,Km[X]⊂Fdonc F=K[X].
Finalement, les Kn[X], K[X] et {0}sont les seuls sous-espace vectoriels stables pour
l’endomorphisme de dérivation.
Exercice 9 : [énoncé]
(a) Si xest vecteur propre de ualors D=Vect(x) est stable par u. C’est contraire à
l’hypothèse de travail car Dest un sous-espace vectoriel non nul distinct de E. On en
déduit que une possède pas de valeurs propres.
(b) Puisque x,0E, il existe un plus grand entier p≥1 tel que la famille
(x,u(x),...,up−1(x)) est libre.
Par définition de p, on a alors (x,u(x),...,up−1(x),up(x)) liée et donc
up(x)∈Vect(x,u(x),...,up−1(x)). On en déduit que le sous-espace vectoriel
F=Vect(x,u(x),...,up−1(x)) est stable par u.
Puisque ce sous-espace vectoriel est non nul, on a F=Eet donc par dimension
p=n. Au final, la famille (x,u(x),...,un−1(x)) est une base de E.
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