involontaires et répétitifs des muscles orofaciaux (le "syndrome bucco-linguo-masticatoire"). Le syndrome peut être masqué lorsque le
traitement est réinstauré, lorsque la posologie est augmentée ou lorsqu’on passe à un autre antipsychotique. Le risque de dyskinésie
tardive augmente proportionnellement à l’âge et les femmes semblent y être particulièrement sensibles. Selon l'hypothèse qui prévaut
aujourd'hui, une posologie continuellement trop élevée (dose supérieure à la dose nécessaire pour inhiber la psychose) contribuerait
entre autres à l'apparition de ce syndrome. La prévention et le traitement peuvent être déterminés par les éléments suivants:
• Si une médication antidopamine est absolument requise:
- On peut réduire très lentement la dose (sur une période de plusieurs mois) jusqu'à obtention de la dose efficace minimale pour le
traitement de la psychose.
- On peut augmenter la dose de la médication antidopamine (de préférence avec un médicament possédant une action antidopamine
marquée et sélective, tel l'halopéridol, le benpéridol, le pimozide, le brompéridol, le penfluridol, IMAP, etc.) jusqu'à ce que les
symptômes les plus gênants soient maîtrisés. Ensuite, la dose doit diminuer progressivement en l'espace de plusieurs mois.
• Si on peut se passer d'une médication antidopamine:
Il convient d'arrêter l'administration d'IMAP. Dans de nombreux cas, la situation se normalisera très lentement. Certains symptômes
peuvent persister.
Le syndrome malin des neuroleptiques (SMN):
Ce syndrome rare, associé à tous les neuroleptiques, consiste en un dérèglement végétatif central aigu entraînant des troubles graves
des fonctions végétatives principales telles, entre autres, la thermorégulation, la respiration, les automatismes cardio-vasculaires. Le
tableau clinique comporte surtout : rigidité musculaire générale, hyperthermie grave, troubles de la conscience, dérèglement
neurovégétatif, coma et élévation des taux de CPK (créatine-phosphokinase). Le syndrome a une issue mortelle dans plus de 15 %
des cas. Le traitement appliqué à un stade précoce offre le plus de chances de succès. Ce stade précoce se caractérise par les
symptômes suivants : augmentation de la rigidité musculaire, akinésie, agitation prononcée, mutisme, sialorrhée, difficultés de déglutition,
syndrome bucco-linguo-masticatoire intense, sudation, tachycardie et forte fièvre sans cause démontrable.
Le traitement doit se faire dans un service de soins intensifs. Il est essentiellement symptomatique et, outre l’arrêt de la médication
neuroleptique, il consiste à refroidir, rétablir l'équilibre électrolytique, combattre l'hypertonie musculaire avec du dantrolène de sodium
par exemple (1 à 10 mg/kg, à répéter éventuellement d'après le résultat obtenu).
On utilise également la bromocriptine, les anticholinergiques, l’amantadine et les électrochocs comme traitement du SMN.
Autres effets indésirables centraux :
De la fatigue peut parfois se manifester le jour suivant l’injection d’IMAP. Elle disparaît le plus souvent après les injections suivantes.
Ont été occasionnellement rapportés : insomnie, vertige, céphalée, apathie, anxiété, excitation, modifications de l’ECG et crises
épileptiques.
Effets indésirables gastro-intestinaux :
Des nausées et des vomissements ont été rapportés.
Effets indésirables endocriniens :
Un effet hormonal consécutif aux neuroleptiques est notamment l’hyperprolactinémie pouvant entraîner de la galactorrhée, de la
gynécomastie et de l’oligoménorrhée et/ou de l’aménorrhée. Chez les hommes, ce mécanisme peut être à l’origine, entre autres, de
divers changements sexuels: baisse de la libido, troubles de l’éjaculation, etc.
Des cas rarissimes de syndrome d’antidiurèse inappropriée ont été rapportés.
Effets indésirables cardiovasculaires
De l’hypotension (orthostatique) et de la tachycardie ont été rapportées occasionnellement.
Affections gravidiques, puerpérales et périnatales:
Syndrome de sevrage médicamenteux néonatal (voir rubrique 4.6): fréquence indéterminée.
Divers:
On a rapporté des réactions d'hypersensibilité telles qu'érythème, éruption cutanée et urticaire. Un dysfonctionnement hépatique, une
prise de poids, une thrombopénie et une leucopénie ont également été rapportés. Très rarement, on a signalé un trouble de la vue. Une
salivation ou une sudation excessives peuvent se produire 1 jour après l'injection.
Des cas de thromboembolie veineuse, y compris des cas d’embolie pulmonaire et
des cas de thrombose veineuse profonde ont été rapportés avec des médicaments
antipsychotiques – Fréquence inconnue.
4.9 Surdosage
La dose à laquelle des signes de surdosage apparaîtront varie fortement d'après les individus. Les symptômes sont de nature
parkinsonienne: entre autres crises oculogyres, sialorrhée, rigidité musculaire, akinésie, acathisie et tendance à l’endormissement. Une
certaine excitation est possible.
Traitement: