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INTRODUCTION
Dans le monde, près de 930000 nouveaux cas de cancers gastriques sont
diagnostiqués par an soit 8,4% de l’ensemble des cancers [1]. Son pronostic est
mauvais, il représente à l’échelle mondial la 2ème cause de mortalité par cancer avec
près de 7000 décès / an. En France, on estime à 4 576 le nombre de décès en 2005,
en faisant la 9e cause de décès par cancer chez l’homme et la femme [1].
Les formes potentiellement curatives, c’est-à-dire accessibles à un traitement
chirurgical, ne représentent que moins de la moitié des cas au diagnostic. De plus,
malgré un traitement chirurgical à visée curative, beaucoup de patients sont exposés
à une récidive métastatique nonobstant les progrès apportés par les traitements
complémentaires péri- ou postopératoires. Ainsi les formes métastatiques restent
encore majoritaires [1]. Selon le registre des cancers de RABAT, 56,6% des cancer
gastriques sont diagnostiqués en stade IV (métastatique). Leur pronostic est
marqué par une médiane de survie spontanée de l’ordre de 3 à 6 mois.
Actuellement, après le cancer de sein, la thérapie ciblée par l’HERCEPTINE fait
désormais partie de l’arsenal thérapeutique utilisé dans le traitement de cancer
gastrique et de de JOG métastatique surexprimant la protéine HER2.il a fait preuve
d’efficacité en matière de survie globale.
Au Maroc, l’Herceptine fait partie du protocole thérapeutique des malades
souffrant de cancer gastrique ou de la JOG métastatique. Vue le coût élevé et le
niveau socio-économique bas des malades, la plupart d’entre eux n’ont pas pu
bénéficier du traitement.
L’objectif de de notre travail est d’établir la prévalence de l’expression de
récepteur HER2 dans le cancer gastrique et de la JOG dans le contexte marocain afin
de sélectionner les patients pour le traitement par l’ Herceptine et d’étudier la
corrélation entre la surexpression de HER2 et les paramètres cliniques et
histologiques.