Optimisation de la recherche d`HER2 dans les cancers de

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Club de Réflexion
Le pot doit être immédiatement étiqueté et
l’heure de début de fixation indiquée.
Analyse par HIS
des Cabinets et Groupes
La sonde est visualisée par l’intermédiaire
Remplir dès la fin de l’endoscopie une demande
d’examen anatomo-pathologique précise, en
notifiant la demande de test HER2.
• D’un fluorochrome (FISH)
• D’un chromogène (SISH).
2. Algorithme pour le test HER2
Phase analytique
La validation des méthodes de test et l’obtention
de résultats précis et reproductibles du statut
HER2 nécessitent un personnel expérimenté.
1. Principes des analyses
Les deux méthodes recommandées sont l’immunohistochimie (IHC) et l’hybridation in situ (HIS), qui
présentent toutes deux une grande spécificité
puisqu’elles permettent la visualisation directe du
signal recherché.
Analyse par IHC
Il s’agit de l’analyse de la surexpression de la
protéine via son identification à la surface des
cellules tumorales afin d’étudier le niveau
d’expression du récepteur HER2. Le résultat est
exprimé selon une graduation de 0 à 3. La
détermination du score se fait à l’aide d’une grille
spécifique aux cancers de l’estomac, différente de
celle des cancers du sein.
• Si l’IHC est 0 ou 1+, la recherche est négative, il
n’y a pas surexpression de HER2.
d’Hépato-Gastroentérologie
Commission Cancérologie
Il s‘agit d’une méthode de détection du gène
HER2. Le principe de ce test est celui d’une
hybridation de l’ADN du patient avec une sonde
ADN marquée reconnaissant le gène HER2
• Fixation minimale correcte pour la préservation
des sites antigéniques de 6-24 h pour une
biopsie,
Mémo pratique
de cancérologie
digestive
Septembre 2011
Echantillon de tumeur = biopsie
ou pièce opératoire
IHC
0
1+
2+
3+
HIS
Eligible pour un
traitement anti
HER2
Protocole ToGA indiqué en première ligne
métastatique :
Optimisation de la recherche
d’HER2 dans les cancers de
l’estomac et de la jonction
œsogastrique (JOG)
• 5 FU 800 mg/m2/jour IV continu J1-5 toutes les 3
semaines x6 ou capécitabine 1 000 mg/m2 x2 j J1
J14 toutes les 3 semaines x6 ;
Coordination
Dr E Vaillant
–
+
• Si l’IHC est 3+, le résultat est positif, il y a
surexpression de HER2.
• Cisplatine 80 mg/m2J1 toutes le 3 semaines x6 en
2 h (hyperhydratation IV 4 L en 12 h ou 2L en 6 h
orale) ;
• Lorsque le résultat est IHC 2+, l’IHC est
équivoque : recours à une analyse par HIS
• Trastuzumab 8 mg/kg dose de charge J1 puis
6 mg/kg toutes les 3 semaines jusqu’à progression.
Commission Cancérologie du CREGG
Dr N Barriere, Dr JM Canard, Dr F. Devulder, Dr B Dumas, Dr P Faure,
Dr B Garcia, Dr C Lécaille, Dr JC Letard, Dr G Lledo, Dr H Perrier,
Dr P Pienkowski, Dr MP Pingannaud, Dr I Rabbia, Dr Y Rinaldi
Comité de relecture
Pr O Bouché, Dr F Bibeau, Dr C Brezault, Dr S Demmane,
Dr G Desgetz, Dr F Desseign, Dr P Grès, Dr S Kim, Dr JP Metges,
Dr D Moussata, Dr R Radji, Dr D Tougeron
Introduction
De nombreux bouleversements sont apparus ces
dernières années concernant les cancers de
l’estomac et de la jonction œsogastrique (JOG).
• Des modifications épidémiologiques avec une
diminution de l’incidence des cancers de
l’estomac mais une augmentation des cancers
de la JOG
• Des modifications de prise en charge avec
l’arrivée d’une thérapie ciblée dans le cancer
métastatique de l’estomac et de la JOG,
surexprimant la protéine HER2.
L’arrivée de cette nouvelle opportunité thérapeutique
nécessite une adaptation des pratiques de biopsies
afin de détecter le plus efficacement possible les
patients éligibles.
Les cancers de
l’estomac et de la JOG
surexprimant HER2
Epidémiologie
Le cancer gastrique touche en France environ
6 700 personnes/ an mais l’incidence est en baisse
d’environ 12 %/an.
Le cancer de la JOG connait une croissance de
l’ordre +5-10 %/an et représenterait, dans certains
pays industrialisés, près de la moitié des nouveaux
cancers de l’estomac.
Cancers de l’estomac et de la
JOG surexprimant HER2
• ≈ 20 % des cancers gastriques
• ≈ 30 % des cancers de la JOG.
Selon leurs spécificités
histologiques
Techniques de biopsies
• Forme intestinale : 16-34 %
1. Techniques de biopsie
• Forme diffuse : 2-7 %
Les biopsies de muqueuse digestive sont faites
avec des pinces à usage unique. L’utilisation de
pinces à larges mors permet des tailles de
prélèvement autorisant une analyse de meilleure
qualité qu’avec les pinces de petites tailles.
« Tout patient avec un cancer
gastrique doit être testé pour
HER2 »
Recommandations
pour la réalisation des
biopsies au cours de la
gastroscopie
Les indications formelles des biopsies gastriques
sont :
Sur la tumeur
• Toute lésion tumorale intéressant la muqueuse
gastrique ; les biopsies de la tumeur doivent être
associées à des biopsies de la muqueuse
environnante.
• Tout ulcère gastrique ; les biopsies doivent
porter sur le fond et surtout sur les berges de
l’ulcère, réparties sur les 4 quadrants de la lésion
(en dehors de la période hémorragique).
• Les aspects de gros plis ; les biopsies doivent
être multiples en profondeur en répétant le
prélèvement au même endroit (ou réaliser une
macro-biopsie d’un pli à l’anse diathermique).
En muqueuse saine
Recherche d’Helicobacter pylori et de lésions prénéoplasiques pour une surveillance adaptée en cas
de gastrectomie partielle.
Le prélèvement biopsique doit être idéalement
effectué de façon perpendiculaire à la muqueuse.
Il est recommandable de recueillir les fragments
tissulaires dans les cuillères de la pince à l’aide
d’une pince métallique fine (précelles).
• ≥ 8 biopsies sur la lésion (atteindre la sousmuqueuse) sont nécessaires pour le diagnostic
histologique et la recherche de la surexpression
d’HER2 compte tenu de l’expression particulière
d’HER2 dans les cancers gastriques :
• Hétérogénéité tumorale fréquente : ≥ 30 % des
cas.
• Marquage incomplet (basolatéral ou latéral
complet) fréquent.
2. Fixation
Cette phase est capitale pour un test immunologique optimal.
Les prélèvements doivent être placés immédiatement dans le fixateur.
• Formol tamponné à 10 %
• Volume au moins égal à 10 fois celui des
pièces
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