Les Femmes savantes – 5
RÉ P O N S E S A U X Q U E S T I O N S
B i l a n d e p r e m i è r e l e c t u r e ( p . 1 7 8 )
! Armande et Henriette sont les filles de Philaminte et de Chrysale. Armande, l’aînée, est jalouse car
Clitandre, après l’avoir vainement courtisée, s’est tourné vers sa cadette qui ne semble pas rebutée par
le mariage.
" Trois femmes savantes sont présentes chez Chrysale: sa femme, sa sœur et sa fille aînée.
Philaminte, son épouse, se caractérise par son autoritarisme. C’est elle qui porte «le haut-de-chausse».
Bélise est persuadée qu’un homme ne peut la croiser sans tomber amoureux d’elle. Armande enfin est
une prude qui rejette l’idée de mariage. Toutes trois, par ailleurs, au-delà des différences de leurs
tempéraments, sont véritablement férues de science et de philosophie, mais le désir d’être reconnues
leur fait perdre toute mesure et tout discernement.
# Ariste est le frère de Chrysale et de Bélise. Il est plus intelligent que son frère et beaucoup plus
sensé que sa sœur. Il tente de favoriser les amours d’Henriette et de Clitandre.
$ Chrysale a peur de sa femme et trouve son autoritarisme insupportable. Il préfère cependant s’y
soumettre que de tenter de l’affronter. Son penchant pour le savoir lui semble une lubie ridicule.
% Clitandre désire épouser Henriette. Plus simple et moins froide que sa sœur, elle a fait bon accueil
à des vœux dédaignés par Armande. Le désir de se marier et d’avoir des enfants lui semble naturel.
Elle est une personne de bon sens, comme Clitandre, dont elle partage la tempérance.
& Philaminte renvoie Martine en raison de son langage. Elle souhaite éduquer toute sa maisonnée et
fait la guerre aux «solécismes» et aux «vices d’oraison» du langage populaire.
' Trissotin entre en scène au moment où Philaminte tient salon, en compagnie de Bélise et
d’Armande. Toutes trois attendent ardemment ce moment, qui doit être consacré à la lecture des
poèmes de leur visiteur et à de savants entretiens. Henriette, présente aussi, tente de s’éclipser, mais sa
mère l’en empêche.
( Trissotin souhaite profiter de la situation pour devenir le mari d’Henriette et empocher la dot. Il
feint de l’aimer mais renoncera à l’épouser lorsqu’il croira la famille ruinée.
) Les deux pédants commencent par se congratuler mutuellement sur leurs qualités littéraires. Vadius
souhaite ensuite lire un poème de sa composition. Trissotin l’interrompt à plusieurs reprises et finit
par lui demander ce qu’il pense du sonnet «sur la fièvre qui tient la princesse Uranie», sans révéler qu’il
en est l’auteur. Vadius porte un jugement très sévère sur ce poème, qui lui a été lu en société. La
conversation s’envenime et les deux pseudo-poètes finissent par se quereller comme des chiffonniers.
*+ Vadius fait porter chez Philaminte les ouvrages de quatre auteurs latins, dans lesquels elle verra
«notés en marge tous les endroits qu’il [Trissotin] a pillés». Philaminte, tout à son aveuglement, renvoie
le messager et décide de précipiter les noces d’Henriette et de Trissotin.
*, Armande ne refuse pas d’être aimée mais exige, comme sa tante, «une espèce d’amour / Qui doit être
épuré comme l’astre du jour» (v.1683-1684). Elle propose pourtant à Clitandre de devenir sa femme,
lorsqu’elle se rend compte que, lassé de ses froideurs, il s’apprête à épouser Henriette.
*- Henriette veut faire comprendre à Trissotin qu’elle ne l’aime pas et qu’elle voit clair dans son jeu. Elle
lui fait part de son amour pour Clitandre et tente de le détourner d’elle. Son prétendant reste inflexible.
Après s’être montré doucereux, il révèle sa véritable nature: «Pourvu que je vous aie, il n’importe comment.»
*. Le notaire ne sait pas où donner de la tête: le père et la mère d’Henriette proposent un mari
différent. L’un penche pour Clitandre, tandis que l’autre opte pour Trissotin. Le notaire ne sait qui
écouter et ne peut accorder à la jeune fille «deux époux».
*/ Ariste intervient dans la dernière scène, porteur de deux lettres annonçant l’une la banqueroute de
Chrysale et l’autre l’issue malheureuse du procès de Philaminte. La famille se croit alors ruinée.
Trissotin change brusquement d’avis et renonce à épouser Henriette. Dessillée, Philaminte accepte
enfin d’accorder la main de sa cadette à Clitandre, qui ne s’offusque pas de la débâcle familiale. Sa
promise refuse alors de lui imposer une union devenue peu avantageuse pour lui, mais Ariste révèle
que les lettres étaient des faux, destinés à mettre au jour la cupidité de Trissotin.