La linguistique appliquée : n'intéressant pas uniquement l'enseignement des langues ou les thérapies de problèmes neurolinguistiques. Elle n'est pas non plus uniquement vouée à la recherche fondamentale.Elle s'applique également au domaine de la traduction. Les problèmes générés par la traduction, notamment ceux concernant les références interlinguistiques, constituent autant de moments de réflexion susceptibles d'apporter des solutions concrètes aux traducteurs professionnels. Il semble que les apports de la linguistique contrastive, en mettant deux langues, deux cultures face à face et en faisant correspondre à chaque élément de chacune des deux un élément et un seul de l'autre puisse participer à l'éviction des ambiguïtés interprétatives des textes. Au contraire de la linguistique théorique, qui cherche à décrire, de manière générale, une langue donnée ou le langage humain, la linguistique appliquée se sert de ces recherches pour les appliquer à d'autres domaines comme la didactique des langues, la pathologie du langage, la dictionnairique, la synthèse ou la reconnaissance vocale (ces deux dernières approches étant ensuite utilisées en informatique pour fournir des interfaces vocales, par exemple), l'intelligence artificielle. les domaines relevant de la linguistique appliquée Acquisition du langage… Analyse contrastive… Analyse et production du signal de parole… Enseignement de la langue maternelle… Enseignement de langues étrangères… Français langue étrangère… Langage des enfants… Langues de spécialité… Langues en contact et variation linguistique en rapport avec la situation géographique, sociale et professionnelle… Langues régionales et langue nationale… Lexicologie et Lexicographie… Nouvelles technologies éducatives…Politique linguistique… Rééducation linguistique en rapport avec l'audition ou la production… Terminologie… Traduction… Traitement automatique des langues naturelles (analyseurs automatiques, traduction automatique, gestion des données documentaires)… Troubles dans l'acquisition du langage… Troubles du langage chez l'adulte Revue française de linguistique appliquée -Apprendre à écrire : l’apport des nouvelles technologies -Evaluer les compétences langagières -Terminologie orientations actuelles -Linguistique et traduction - Communiquer par la parole : des processus complexes -Extraction d’information : l’apport de la linguistique - Lexique des écrits scientifiques -Corpus : bilans et perspectives -Interactions verbales -Apprendre les langues étrangères : tendances actuelles -Dictionnaires : nouvelles approches, nouveaux modèles - Les créoles : des langues comme les autres - Plurilinguisme et politique européenne -Linguistique et informatique : nouveaux défis - La traduction aujourd’hui : théories et pratiques - Regards nouveaux sur la lecture et l’écriture -Acquisition des langues : nouvelles orientations -Lexique : problèmes actuels -Langue et discours spécialisés Linguistique Appliquée: Définition et Pertinence La linguistique appliquée est une activité de recherche qui étudie le langage en tant qu’il intervient de manière centrale dans diverses pratiques sociales telles que l’enseignement et l’apprentissage des langues, les migrations, l’éducation (principalement en milieu plurilingue). Cette définition nous renseigne sur les fonctions multiples de la linguistique appliquée. Ce n’est pas seulement dans l’enseignement des langues secondes que la linguistique appliquée est utile. Mais ce qui lui est capital, c’est la substance sur laquelle elle s’applique: la langue cible dans le cas des bilingues ou des plurilingues. Familiariser les apprenants d’une langue seconde à ce qui la diffère de leur langue maternelle en termes de sons, de paradigmes et de syntagmes, est l’objectif primordial de la linguistique appliquée. Selon Politzer (1965:12) les contributions de la linguistique appliquée à la vulgarisation d’une langue seconde sont entre autres: comparer les analyses linguistiques de la langue sources à celles de la langue cible afin de pouvoir mettre en exergue les difficultés de l’apprenant, décrire la langue cible pour faciliter son apprentissage et élaborer les règles de son parler. Mais le linguiste appliquée doit s’assurer que l’acquisition de la langue cible va de pair avec les attitudes attendues. Politzer conclut en affirmant que la linguistique appliquée est cette partie de la linguistique qui a pour objectif de planifier et de présenter les aides. De même, elle permet une analyse profonde des langues contemporaines. Coste (1996) nous affirme que c’est avec l’apparition de la linguistique appliquée aux Etats-Unis en 1984 que l’apprentissage des langues a été facilité pour les soldats américains. De même, il met l’accent sur le fait que l’adoption de la linguistique appliquée par la France a eu pour développement positif la modernisation “des études sur les langues et leur enseignement”. Politzer et Cose, selon ce qui précède, nous ont permis d’apprécier l’importance de la linguistique appliquée dans une école de masse et avec des apprenants acquérants une langue qui n’est pas la leur. Les convictions de l’auteur de cet article se justifient alors du fait que la linguistique pourrait aider à minimiser les difficultés de l’apprentissage d’une langue étrangère. Mais, selon Politzer, la linguistique appliquée ne nous aidera pas à concevoir une méthode qui nous permettra de faire de nos apprenants de compétents locuteurs en langue cible (ici le français). Donc, une réserve s’émet à l’égard de la linguistique appliquée. La linguistique applique : Il apparaît aujourd'hui de plus en plus clairement que l'application de l'automatisme aux mécanismes de la pensée nous achemine vers une révolution des moyens de communication et de conservation du contenu exploré et conscient de l'esprit humain, comparable à la révolution de l'imprimerie au seizième siècle. Pour tous ceux dont la vie professionnelle et intellectuelle gravite autour de l'écrit ou du parlé, ou dont les communications avec leurs contemporains ou avec l'avenir dépendent de l'écrit, cette révolution du vingtième siècle appelle un réexamen des méthodes et des fins de leurs communications. Pour ceux enfin qui à des degrés et dans des buts divers s'intéressent à l'étude du langage, une nouvelle constellation de disciplines prend forme aux confins de la cybernétique et de la linguistique nouvelle : son contenu et ses frontières varient encore selon les pays et les écoles, mais à Moscou comme à Washington on lui donne le même nom, celui de linguistique appliquée. Multiples et divers en effet, les besoins de notre temps qui nous imposent de mieux connaître les lois fondamentales du langage correspondant à la complexité croissante des relations entre groupes humains à la surface de notre planète, bientôt peut-être dans l'espace inter-astral. L'expansion de ces besoins coïncide en outre avec la maturation des peuples ayant récemment accédé à l'indépendance, avec la multiplication des relations internationales, créatrice d'immenses besoins de traduction; avec l'expansion de nos connaissances, demandant un nombre croissant de mots pour les désigner; comme aussi avec la nécessité où se trouve l'homme, face à face avec ses propres inventions, de donner à son langage une rigoureuse exactitude dans l'expression, parce que ce langage doit servir aussi et de plus en plus à établir une communication entre le cerveau humain et des machines. Celles-ci, ne pensant pas, étant comme des corps, des muscles et des nerfs artificiels s'ajoutant au corps humain, doivent recevoir des signaux dépourvus d'ambiguïté, soit pour agir instantanément, soit pour être à même d'interpréter correctement des signaux ambigus grâce à un travail logique, admirable certes, mais tout de même limité. La machine nous invite à nous débabéliser; or Babel est partout, même là où l'on a l'illusion de parler une même langue. L'anti-babel est une nécessité de notre civilisation; le langage un outil dont la précision doit s'accroître si notre civilisation veut conserver sa cohésion et pouvoir se communiquer par les voies de l'intelligence et non par un traditionalisme plus ou moins instinctif.