Les faits
• Le taux d’obésité au Québec chez les adultes est de 12,5%.
• En y ajoutant ceux souffrant d’embonpoint, ce taux grimpe à 47%.
• Plus inquiétant encore, le taux d’obésité et d’embonpoint a triplé depuis les 15 dernières années.
• 27% des jeunes québécois font de l’embonpoint, dont 10% souffrent d’obésité.
• Aux États-Unis, une « fat tax » a été instaurée dans quelques états. Elle vise principalement les boissons
sucrées sur lesquelles on perçoit quelques sous l’once. La consommation de ces boissons a diminué
quelque peu.
Du pour, du contre
Taxer la malbouffe Ne pas taxer la malbouffe
Une taxe rendrait certaines mauvaises habitudes
alimentaires moins accessibles.
Une taxe constitue une ingérence non-nécessaire du
gouvernement dans les affaires du peuple et des
corporations.
Une taxe sur le « fast-food » et la malbouffe constituerait une
nouvelle source de revenus pour l’État.
Les classes sociales les moins riches sont aussi les plus
touchées par l’obésité. La taxe pénaliserait donc les moins
nantis.
Les revenus de la taxe pourraient être réinvestis pour
soutenir de saines habitudes de vie. Lorsque l’on sait que les
personnes ayant de meilleures habitudes de vie sont moins
sujettes à consommer de la malbouffe, on parle d’effet
double.
Une taxe pourrait facilement être détournée par les grandes
multinationales. Elles seraient capables de réduire leur
marge de profit afin de vendre leurs produits à un prix avant
taxe moins élevé. Les mêmes entreprises pourraient aussi
compenser la réduction de leur marge bénéficiaire par une
réduction de la qualité de leurs ingrédients.
L’exemple du tabagisme prouve l’efficacité des mesures
contraignantes. En 10 ans, 500 000 Québécois ont décidé
d’arrêter de fumer. Nous pourrions aller encore plus loin dans
la lutte aux calories vides…
Influer sur l’offre des alternatives « santé » a une portée plus
significative que d’influer directement sur les prix.
Saviez-vous que ?
• 66% de la population du Québec serait complètement en désaccord avec l’idée de taxer la malbouffe. (Le Devoir, 2004)
• Selon la Fédération des médecins spécialistes du Québec, une taxe de 15% sur la malbouffe permettrait au gouvernement
de percevoir des revenus de 350 millions de dollars par année.
• L’augmentation du prix de la malbouffe de 12,5% serait plus dissuasive qu’une diminution combinée de 25% du prix des
aliments sains.
• Les prix des fruits et légumes frais, du poisson et des produits laitiers ont augmenté respectivement de 190%, 100% et
82% depuis 1983, alors que ceux des huiles et gras, du sucre et des boissons gazeuses ont pour leur part augmenté
respectivement de 70%, 66% et 32%.