Fiche information du Dr Denis Mathieu
Clinique Saint-Antoine
TOGA 20200 BASTIA
REPRISE DE PROTHESE TOTALE DE HANCHE
L'INDICATION DE CHANGEMENT DE PROTHESE DE HANCHE se pose en général
devant l'apparition de complications mécaniques tardives que sont le descellement et l'usure
du cotyle prothétique. Malheureusement, il est souvent préférable d’effectuer l’intervention
rapidement, dés que les premiers arguments en faveur d’une dégradation de la prothèse sont
dépistables. « Plus on attend, plus les dégâts sont sévères et plus la réparation est difficile. »
Si la reprise de PTH est effectuée tôt, il est possible de se retrouver dans la même situation
qu’une simple PTH, avec une récupération et une rééducation aussi rapide et un résultat très
favorable. Attendre les douleurs est souvent bien trop tard, car les douleurs arrivent tard
lorsque les dégâts sont évolués. La chirurgie de reprise de prothèse totale de hanche n’est pas
une intervention de confort que l’on peut différer grâce à des médicaments mais une
intervention obligatoire qu’il ne faut pas différer.
Le changement d’une Prothèse Totale de Hanche (PTH) est une intervention complexe, bien
plus difficile que la mise en place de la première prothèse. L’intervention est plus longue. Des
découvertes per opératoires peuvent imposer des changements de stratégie. Il faut trouver des
appuis osseux stables, parfois à distance de l’articulation. Il faut parfois effectuer des greffes
osseuses, qui doivent ensuite s’intégrer dans l’os naturel.
Les suites sont plus longues, plus lentes.
Les résultats peuvent être moins satisfaisants que ceux de la première prothèse, notamment si
les dégâts sont sévères, avec une intervention effectuée trop tard.
Les complications per opératoires et post opératoires sont plus fréquentes. En bref, changer
une prothèse de hanche n’est pas une simple intervention.
L’intervention doit être planifiée, en effectuant des radiographies parfaites du bassin et de la
hanche, debout, des radiographies du fémur en entier de face et de profil, souvent un scanner
pour apprécier des destructions osseuses en arrière de la pièce acétabulaire, parfois un
arthroscanner si l’on veut avoir plus de détails intra-articulaires. Il faut prévoir du matériel
adapté, différent d’une prothèse de hanche de première intention.