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INTRODUCTION
La cardioversion est un acte de cardiologie particulier, douloureux et désagréable,
qui nécessite pour le patient qui la subit, une anesthésie de courte durée.
C’est un mode de traitement de certaines arythmies cardiaques.
C’est un geste qui peut paraître impressionnant et exceptionnel mais qui est au
contraire un traitement auquel les cardiologues ont facilement recours dans certains
cas du fait de son succès quasi-constant.
La cardioversion est un acte qui s’effectue en dehors d’un contexte chirurgical et
souvent en dehors du bloc opératoire. Cependant, pour l’IADE, elle requiert la même
vigilance et les mêmes surveillances que pour toute autre intervention. L’équipement
requis pour la pratique de l’anesthésie en dehors du bloc opératoire est régi par le
décret sur la sécurité anesthésique (décret du 8 décembre 1994).
1.DEFINITION ET PRINCIPE
La cardioversion est un choc électrique externe qui consiste à appliquer à l’ensemble
des fibres myocardiques une stimulation électrique brève (de l’ordre de 5 millièmes
de seconde) de manière transthoracique, en vue de résynchroniser les cellules
myocardiques et de réduire un trouble du rythme cardiaque.
La décharge électrique envoyée permet de dépolariser simultanément les cellules
myocardiques, stoppant alors l’arythmie, et permet au nœud sinusal de reprendre le
contrôle de l’automatisme cardiaque.
La cardioversion est utilisée dans 2 situations différentes :
¾ Le traitement d’un trouble du rythme grave, généralement ventriculaire
(tachycardie ventriculaire (TV) ou fibrillation ventriculaire (FV). Ce dernier
étant souvent associé à une perte de conscience et à un arrêt cardio-
respiratoire. Le choc est donc délivré en urgence sans préparation : la
cardioversion est alors appelé défibrillation.
¾ Le traitement d’un trouble du rythme aigu ou chronique en dehors de
l’urgence. Il s’agit en général de troubles du rythme supra-ventriculaire
(fibrillation auriculaire (FA), flutter auriculaire, tachycardie atrial).