le choc electrique externe

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Le 25-02-05
Soins Infirmiers aux personnes atteintes
d’affections cardio-vasculaires
Mme GRENET
LE CHOC ELECTRIQUE EXTERNE
Objectifs
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Décrire le but et le principe de la défibrillation = CEE
Citer les indications en urgence
Citer les indications en examen programmé
Surveiller les constantes utiles
Connaître le matériel
Mettre ne lien avec les pathologies, aux traitements antérieurs et à l’anesthésie générale
Participer à la prise en charge de la personne soignée
Collaborer avec le médecin et l’anesthésiste
Réalise des éléments de surveillance post choc
I – Responsabilité infirmière
Articles 5 et 9 du décret du 11 février 2002
II – Définition
Il s’agit d’une décharge électrique de fort voltage délivrée au niveau du myocarde pour interrompre
tout circuit pathologique et destiné à régulariser le rythme cardiaque. Cette décharge peut atteindre 300
à 600 Joules.
Indications :
• En urgence lors d’une réanimation cardiaque
• En situation programmée
Contre indications : accident thrombotique récent car le CEE peut induire un risque de récidive
III – Indications
A – En situation d’urgence lors d’une réanimation cardiaque
Le choc se déroule au lit du patient. Le CEE se déroule lors de la réanimation dans ce cas, il vise à réduire
un trouble du rythme grave qui met en jeu la vie du patient toujours à l’étage ventriculaire. Il existe 2
types de troubles du rythme considérés comme grave avec :
• TV = tachycardie ventriculaire déclenchée par un foyer ventriculaire ectopique
• FV = fibrillation ventriculaire s’accompagne d’un état de mort apparente.
Le rythme des contractions peut atteindre 240. Dans ces circonstances, le CEE se déroule sous anesthésie
générale. Si le patient est conscient, on choque en augmentant. Il y a une protection cutanée par des plaques
de gel.
B – En situation programmée
Le choc se déroule en salle d’examen après une préparation spécifique. Il consiste en un envoi d’une
décharge électrique pour réduire le trouble du rythme bien supporté par le patient qui en général se situe
au niveau auriculaire. Cette méthode est utilisée dans tous les cas où le traitement médical du trouble du
rythme échoue = antiarythmique.
Indications :
• FA = fibrillation auriculaire = activité anarchique des oreillettes
• Flutter auriculaire = activité auriculaire régulière mais très rapide à 300/min
Dans ce cas de figure, le CEE est réalisé sous anesthésie générale car il est moins choquant.
C – Préparations
1 – Préparation de la personne soignée
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Hospitalisation en service de cardiologie
Bilan sanguin :
o Ionogramme sanguin (kaliémie = repolarisation de la cellule)
o Test de coagulation : hypocoagulation suffisante
o INR = 1 (norme) Traitement anticoagulant : entre 2 et 3
o Enzymes cardiaques pour éliminer tout accident cardiaque aigu récent
o NFS
o ECG pour avoir un tracé de référence, vérification ultime d’un retour en rythme sinusal
Consultation avec l’anesthésiste
Traitement antiarythmique → dose de charge de Cordarone* = 6 à 9 cp en une prise
Explication de l’examen du patient
+ / - signature de la feuille de consentement
2 – Préparation du matériel
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Tester au préalable :
o Défibrillateur
o 2 poignées munies de poignées isolantes
o 1 électrode sur le sternum
o 1 électrode sur le plexus
o Appareil à ECG pour avant et après le choc
o Tensiomètre avant et après le choc
Nécessaire :
o Matériel d’anesthésie
o Matériel à O2
o Canule de Malot : empêche d’avaler la langue
o Masque
o Ballaon
o Matériel à intubation + / - respirateur
o Matériel pour perfuser le patient
o Chariot d’urgence et scop
Personnes soignantes présentes :
o IADE
o Anesthésiste
o IDE de cardiologie
o Cardiologue
D – Déroulement du CEE
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Le malade est installé en position de décubitus dorsal sur la table d’examen, thorax découvert,
prothèses dentaires enlevées
L’anesthésiste endort la personne
Les électrodes et les plaques de gel sont placées sur le thorax du patient et la décharge est envoyée
Le patient est secoué et décolle de la table d’examen
A ce moment précis, se reculer, ne plus
toucher ni le patient, ni la table, ni aucun autre appareil sinon on est choqué en même temps
que le patient → pour sortir de cette situation, on rechoque car le cœur est arrêté
L’IDE observe le tracé et le patient
Si le rythme cardiaque revient au rythme sinusal, le résultat est satisfaisant sinon il y a un second
essai dans la foulée selon avis médical
Dans les 2 cas : ECG après le choc
Réveil rapide du patient
1ère surveillance effectuée en salle d’examen puis au lit du malade
Transmissions sur le dossier du patient :
o TA
o Pouls
o Scop pendant 24h
o VAV
o Respect du repos au lit
o Par rapport à l’anesthésie générale :
ƒ Surveillance du réveil
ƒ A partir de la reprise du réflexe de déglutition (2 à 3h après) : reprise de la boisson et
de l’alimentation
o Surveillance de la peau au niveau des électrodes → Biafine* si brûlures
o Si tout va bien sur 24h, le patient peut sortir et poursuivre un traitement anticoagulant + / antiarythmique sur prescription médicale
E – Incidents / Accidents
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Brûlures à l’emplacement des électrodes
Persistance des troubles du rythme
Embolie ou thrombus
Mort subite
Conclusion
Cette méthode reste très traumatisante en réanimation, traumatisante en activité programmée mais
cependant peut se montrer très radicale et permettre un retour au rythme sinusal et donc bénéfique
pour tout l’organisme.
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