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Infection à
Helicobacter pylori
J. Raymond, Hôpital Cochin, Paris
Un peu d’histoire…

1875 : Scientifiques allemands découvrent la bactérie sans
suite…
 1982 : Warren et Marshall isolaient et cultivaient des
organismes à partir d'estomacs humains(microaérobiose)
→ Campylobacter pyloridis , uréase +
 1989 : Helicobacter pylori, chef de file d’un nouveau genre
bactérien



1994 : Reconnaissance de H. pylori comme agent
carcinogène (IARC)
1995 : Reconnaissance du rôle étiologique de H. pylori dans
la maladie ulcéreuse en France
1997 : Publication de la séquence nucléotidique du génome
de la souche 26695*
*Tomb et al., Nature, 1997
Helicobacter pylori chef de file d’un nouveau genre bactérien
Espèces de Helicobacter ayant un tropisme préférentiel pour l'estomac
Espèces
Hôtes
"Candidatus Helicobacter bovis"
Bovins
"Candidatus Helicobacter heilmannii"
Félidés sauvages, hommes
"Flexispira" taxon 7
Chiens
Helicobacter acinonychis
Guépards
Helicobacter baculiformis
Chats
Helicobacter bizzozeronii
Chiens, chats, hommes
Helicobacter cetorum
Dauphins, bélugas
Helicobacter cynogastricus
Chiens
Helicobacter felis
Chats, chiens, guépards, hommes
Helicobacter mustelae
Furets
Helicobacter pylori
Hommes, primates non-hominiens
Helicobacter salomonis
Chiens, hommes
Helicobacter suis
Porcs, hommes, primates non-hominiens
"Helicobacter suncus"
Musaraigne
"Helicobacter winghamensis"
Hommes
Espèces de Helicobacter ayant un tropisme préférentiel
pour l'intestin et/ou le foie
Espèces
Hôtes
"Flexispira" taxon 10
Primates non-hominiens
Helicobacter aurati
Hamsters
Helicobacter anseris
Oies
Helicobacter bilis
Souris, rats, hamsters, gerbilles, chiens,
chats, ovins, porcs, hommes
Helicobacter brantae
Oies
Helicobacter canadensis
Hommes, oies
Helicobacter canis
Chiens, chats, hommes
Helicobacter cholecystus
Hamsters
Helicobacter cinaedi
Hommes, hamsters, chiens, chats,
renards, macaque rhésus, rats
"Helicobacter colifelis"
Chats
Helicobacter equorum
Chevaux
Helicobacter fennelliae
Hommes, primates non-hominiens (?),
chiens (?)
Helicobacter ganmani
Souris
Helicobacter hepaticus
Souris, hommes (?)
Helicobacter marmotae
Marmotte, chats
Helicobacter mastomyrinus
Souris, mastomys
Helicobacter mesocricetorum
Hamsters
"Helicobacter muricola"
Souris sauvages
Helicobacter muridarum
Rats, souris
Helicobacter pametensis
Oiseaux, porcs, chats
Helicobacter pullorum
Volailles, hommes
Helicobacter rodentium
Souris
Helicobacter trogontum
Rats, porcs, ovins
Helicobacter typhlonius
Souris
"Helicobacter sp. Bird-B"
Oiseaux
"Helicobacter sp. Bird-C"
Oiseaux
"Helicobacter sp. cotton-top tamarins"
Cotton-top tamarins
H. pylori possède des propriétés uniques
qui lui permettrent de survivre
et de se multiplier à long terme dans
l’estomac, un organe pourtant hostile...
Barrière physique : mucus très épais
Forme spiralée pour pénétrer dans le mucus
Flagelles pour se déplacer dans le mucus
Barrière chimique : acidité
pH médian : 2
pH 4.5-6
Barrière physique :
mucus très épais
pH neutre
cellules
épithéliales
Adapté de Tortora, Funke and Case "Microbiology, an
introduction" editeur Pearson
Barrière biologique :
réponse immunitaire
Barrière chimique : pH très acide
H+
H+
H+
H+
Uréase
2 NH3 + CO2
H+
NH2-C-NH2 + H2O
=
H+
O
NH4+
Barrière immunologique
Motifs Lewis : mimétisme moléculaire
Immuno-suppression
Facteurs de pathogénicité
Facteurs de virulence
Majeurs
•
Ilot de pathogenicité Cag
•
Protéine Vac A
•
Adhésines: BabA, SabA
•
γ- GT
•
Uréase
Testerman TL, W J Gastroenterology, 2014
Urease : un facteur de virulence
majeur de H. pylori
- Enzyme essentielle pour la résistance à l'acidité,
indispensable à la colonisation de modèles animaux
- Urease : 10% protéines totales de H. pylori
- Uréase de H. pylori, la plus active de toutes les uréases
décrites (Km=0,2-0,5 mM)
- Au niveau des cellules épithéliales gastriques de l'hôte
- l'ammoniac produit par H. pylori est cytotoxique
- la présence d'ammoniac accélère l'induction de l'apoptose induite
par la cytokine TNFα
Activités de la cytotoxine VacA
Domaine
autotransporteur
Séquence signal
s
i
s1 s2
i1
m
i2
m1
m2
Vacuolisation
Affaiblissement des
jonctions intracellulaires
Formes plus fréquemment associées
avec le cancer gastrique
p33
p55
Libération cytochrome C
Induction de
l'apoptose
Activité immuno-suppressive :
évasion de la réponse
immunitaire adaptative
(D'après Polk and Peek,
Nature Reviews Cancer, 2010)
Inhibition de la
fusion phagosome-lysosome
Macrophages
Altération de la
capacité à présenter
les antigènes
Lymphocytes B
Integrin ß2
Inhibition de l'activation
et de la prolifération
Cellules T
IL-2
L'îlot de pathogénicité Cag
cagA
30 gènes
- Ilot Cag : acquis par transfert horizontal de gènes,
40 kb
H. pylori
Membrane interne
présent dans :
• 50 % des souches européennes
• >95% des souches asiatiques
- souches Cag+ = facteur de risque pour le cancer
gastrique :
cancer => 95% Cag+
gastrite non-atrophique => 40 % Cag+
- Contient 22 gènes requis pour la synthèse d'un
système de sécrétion de type IV (SST4)
Membrane externe
Cellule
épithéliale
CagA,
une molécule pro-oncogène
injectée par le SST4 Cag
H. pylori
récepteur
intégrines α5 ß1
Cellule
épithéliale
CagA
SRC
ABL
fragments de PG
Viala et al.
Nature Immunol. 2004
Activation de NF-kB
=> Stimulation de la
transcription de la cytokine
pro-inflammatoire IL-8
P
Nod1
CagA
SHP2
SST4
CSK
P
ß-catenin
- Remaniement du cytosquelette
(augmentation de la mobilité et élongation cellulaire)
- Prolifération cellulaire
CagA
Hyperprolifération
et différentiation
aberrante
ZO-1
CagA
JAM
Perturbation
- des jonctions serrées et adhérentes
- de la polarité cellulaire
Polk and Peek,
Rôle(D'après
du SST4
Cag dans la transformation des cellules épithéliales gastriques
Nature Reviews Cancer, 2010)
Polymorphisme du gène CagA
• CagA favorise le
développement d’une
production cellulaire
aberrante
• -Cag A possède des motifs
répétés. Leur nombre
est associé à un
changement morphologique
Important des cell épithéliales
et à un risque augmenté de
K par dérégulation de la
prolifération cellulaire
Peek R, Physiol review, 2010
Toll-like recepteurs
impliqués dans la
réponse Immunitaire
de H. pylori
Activation du NF-kB +++
Chez Hp:
• LPS peu immunogène
( 1000 fois moins que les BGN)
• Flagelline de HP se lie peu à TLR5
• Diminution de la secrétion de HSP
Modulation de la réponse innée par Hp
Salama, Nature rev Microbiology 2013
Hp et Immunotolérence
Salama, Nature rev Microbiology 2013
Helicobacter pylori
PTI
Anémie par carence
en fer
Infection
Gastrite aiguë
Développement
du MALT
Gastrite chronique
Décades
Hypersécrétion
acide
Atrophie
90%
Métaplasie
Ulcère duodénal
10%
19
Gastrite chronique
stable
85%
Ulcère
gastrique
5%
Cancer
1%
Lymphome
Cascade des anomalies histologiques gastriques conduisant au
cancer
Age
15
40
50
70
Réversibilité
H. pylori
Muqueuse normale
100
+
Gastrite chronique active
50
+/-
Atrophie
20
-
Métaplasie intestinale
8
-
Dysplasie
Cancer gastrique
1
Facteurs de l’environnement
et mode de vie de l’hôte
Caractéristiques génétiques
de l’hôte
Polymorphismes des cytokines pro-inflammatoires
-> TNFα et IL1 β (puissant inhibiteur de la sécrétion
acide gastrique)
Risque accru
d'atrophie gastrique
et d'adénocarcinome
Génotype de la bactérie
(îlot de pathogénicité Cag, VacA-s1m1)
Cancers associés aux infections
Nombre total de cancers attribuables aux infections en 2002 :
- 1.9 million de cas dans le monde
- 18% de l’ensemble des cancers
Principaux agents impliqués :
Bactérie :
Virus :
Helicobacter pylori 5.5%
Papilloma Virus humains 5.2%
Virus des Hépatites B & C 4.9%
Virus d’Epstein-Barr 1%
VIH & HHV8 0.9%
HTL Virus 0.03%
Parasites du foie : 0.02%
cancers gastriques
(Parkin, Int J Cancer 2006)
Infections à H. pylori et développement de cancer gastrique
(Uemura, N. Engl. J. Med. 2001)
1526 patients japonais - Suivi sur 8 ans
• 36* des 1246 patients infectés ont développé un cancer (2,9%)
• 0 des 280 patients non infectés n’a développé un cancer
Plus l’infection a lieu tôt
dans l’enfance, plus le risque
d’évolution vers le cancer est grand*
*Malaty H, Lancet,2002
Effet de l’éradication de H. pylori sur le
développement du cancer gastrique
• Traitement du MALT: 80 % de régression après éradication de H. pylori
• Effet bénéfique de l'éradication de H. pylori sur l'évolution des lésions pré-néoplasiques
(Méta-analyse par Rokkas et al. Helicobacter 2007)
Atrophie gastrique
Gastrite chronique
Amélioration dans l'antre et le corps
Atrophie gastrique
Métaplasie intestinale
Aucune amélioration
Point de
“non-retour” ?
Métaplasie intestinale
Dysplasie
Adénocarcinome
Etude génomique comparative
Souches de même origine géographique
34
26
17
43
Gastrites
- France
Ulcères duodénaux
- 120 isolats
Métaplasies
Lymphomes (MALT) de bas grade
Etude Multicentrique:
 Groupe d’Etude Français des Helicobacter » (GEFH)
 Groupe d’Etude Français des Lymphomes Digestifs (GELD)
 Groupe d’Etude des Lymphomes de l’Adulte (GELA)
Hierarchical cluster analysis (based on the 48 most discriminative
genes from Principal Component Analysis, PAI dependent )
PAI+
DU Metaplasia
Malt
PAI-
Gastritis
B38
Malt
B38 est dépourvue de certains facteurs de virulence et cependant
associée à une affection maligne
Epidémiologie de l’infection
- très forte prévalence, la moitié de la population humaine mondiale
- fortes disparités géographiques (niveau socio-économique)
Prévalence et incidence des
infections à H. pylori
Infection bactérienne la plus répandue sur le globe (50 % de la
population)
Prévalence: Disparités géographiques :
>90 % : Asie, Amérique latine, pays en voie de
développement
30 % : pays occidentaux (effet cohorte)
50-70 % : Europe de l ’est
Incidence (pays occidentaux - /personne/an) :
- Elevée chez les enfants de - de 5 ans : 3 %
- Faible chez l ’adulte : 0.3 %
Epidémiologie
Réservoirs de Helicobacter pylori :
- estomac des humains et primates
- réservoir environnemental contesté (PCR
uniquement)
Modes de transmission :
- inter-humaine, transmission intrafamiliale
- acquisition par voie orale
- transmission par voie orale la plus probable
(rôle des vomissements)
- FR: bas niveau socio-économique, promiscuité
Etude de l’évolution humaine et de ses
migrations
• Analyse du polymorphisme des gènes humains (ADN
mitochondrial ou microsatellites*)
Technologies lourdes
• Analyse génétique des animaux ou des agents infectieux qui
l’accompagne
» Rats**
peuplement du Pacifique
» JC polyomavirus***
différentes populations de la Chine
» Champignons
coccidioides et colonisation de l’Amérique du
Sud par les Amérindiens***
Pourquoi pas Helicobacter pylori?
*Cann et al. Science,2001 ** *Guo J, J Gen Virol,1998 **** Fisher MC, PNAS,2001 **Matisoo-Smith E, PNAS,1998
Helicobacter pylori est:
•une bactérie spiralée à Gram négatif colonisant l’estomac
•Sa diversité génétique (recombinaisons, mutations ponctuelles,
acquisition de gènes), une des plus importante du monde bactérien,
permet d’identifier des souches d’origine géographiques différente.
• Infecte environ 50% de la population mondiale sur tous les continents
- La transmission est le plus souvent intrafamiliale
- L’infection acquise dans l’enfance persiste toute la vie
L’isolement géographique des populations humaines
conduit à individualiser différentes populations d’ H. pylori
•MLSA:atpA, efp,mutY, ppa, trpC, ureI, yphC
hpEurope
769 souches de 51 d’origines
géographiques, ethniques
et/ou linguistiques différents
hpAsia2
Inde, Thaïlande,
hpNEAfrica
hspAmerind
Ethiopie,
Somalie
hspMaori
hspEAsia
hspWAfrica
Méthode Logiciel STRUCTURE
Approche Bayesian,
hspSAfrica
hspAfrica 1
hpAfrica2 a évolué avant
l’apparition des autres
populations
0.01
6 populations
9 sous populations
hpAfrica2
Falush et al. 2003 Science 299: 1582-1585
Linz et al. 2007 Nature 445;915-8
Cette bactérie peut elle refléter l‘histoire des
migrations humaines?
hpEurope
Distribution des 9 populations and sous-populations modernes
de H. pylori
hpAsia2
27
17
Inde, Thaïlande,
34
18
hpNEAfrica
hspAmerind
hspMaori
Ethiopie,
Somalie
hspEAsia
hspSAfrica
28
29
13
33
32
20
19
39
45
21
47
35
30
46
24
hspWAfrica
26
31
40
48
37
38
10
1
12
36
4
42
5
8
41
43
9
7
44
23
2
3
11
6
22
25
15
51
16
49
50
14
hpAfrica2
0.01
Yoshan Moscow
La distribution mondiale de ces populations de
H. pylori reflète les grandes migrations humaines
Falush et al. 2003 Science 299: 1582-1585
Peuplement du Pacifique vu d’une
perspective bactérienne
Sahul: ancien
continent qui
réunissait l’Australie,
la Nouvelle Guinée
et la Tasmanie
(43 à 12Ka)
hsp Maori
5 000 ans
hp Sahul
30 000 ans
Moodley et al, Science.2009;323:527-29
Modèle mathématique: distance génétique est corrélée de façon linéaire à
au temps de séparation entre 2 espèces
Sortie de l’Afrique vers le levant
- Route vers le Pacifique par la péninsule Malaisienne
- Evite les altitudes au dessus de 2000 m
Suerbaum S, Nature reviews,2007
Diagnostic des infections à
Helicobacter pylori
Méthodes Invasives
Méthodes non Invasives
- Test rapide à l'uréase
- Sérologie
- Examen
anatomo-pathologique
- Test respiratoire à
l'urée marquée au 13C
- Examen microscopique
d'un frottis de biopsie
- Recherche d ’antigènes
dans les selles
- Culture
- PCR
permet de cultiver la bactérie
réaliser un antibiogramme, PCR, histologie
présence ou absence
d’une infection à H. pylori
Test invasifs (biopsies)
• Culture
• Test à l’uréase
seule méthode
permettant de
déterminer la sensibilité
de H. pylori
à tous les antibiotiques
• Histologie
détecte l’infection
et évalue les lésions
de la muqueuse
diagnostic rapide.
.Sa négativité
n’exclut pas une
infection.
• PCR
excellente
sensibilité et
spécificité. permet
la détermination
des résistance
à la clarithromycine
et à la levofloxacine
Test respiratoire à l’urée-13C
Kits commerciaux :
-Helicobacter Test INFAI
45mg Urée 13C : 3-11 ans
75mg Urée 13C : > 11 ans
-Helikit : adulte
Détection en laboratoire :
B27 + B60
• Exprimé en delta sur seuil (DOB) du 13CO2 sur 12CO2 expirés
Résultats du test respiratoire à l’urée-13C
• Sens 96-100% Spc 93-98%
• Conditions :
– 4h après repas
– Repas acide : acide citrique (4g/100mL) ou jus d’orange, pomme (pH
3,4) (Kindermann. JPGN, 2000).
– Rincer la bouche limite les faux + de la flore buccale
• Moins bon avant 6 ans : plus de faux +
2005) :
(Mégraud. J Pediatr,
– Diminuer la dose d’urée-13C (45mg au lieu de 75mg)
– Elever le seuil (>5%)
– Adapter aux taux de production de CO2
• Plus de faux négatifs chez l’adulte si :
– IPP < 2 semaines (Gatta. Am J Gastroenterol, 2004). Anti-H2 réversés par
repas acide.
– ATB < 4 semaines (Leung. World J Gastroenterol, 2002)
Sérologie
• Sériques :
– IgM puis A et G. Persistent 5-6 mois après éradication.
– IgA : Sens 20-50%
– IgG : Sens plus faible avant 6 ans que chez l’adulte : 44%
vs 77% (Oliveira. JPGN, 1999)
• Autres :
– Dans la salive (Sens 33% avant 4 ans mais 81% après)
– Urines (Sens 30% malgré 94% chez l’adulte)
• Quoique :
– EIA 3eme génération (Orion): mieux Sens 90,2 Spc 93,9%
(Megraud. J Pediatr, 2005)
– Immunoblotting : Sens 100%, Spc 88% (Raymond. Pediatr Infect Dis
J, 2000)
Indications de recherche et d’éradication de H. pylori
•Ulcère gastrique ou duodénal. indications formelles , favorise la cicatrisation et prévient la
récidive
•Lymphome du MALT. prise en charge initiale de tous les lymphomes du MALT. Elle peut
suffire à obtenir une rémission durable.
•Prévention du cancer gastrique. L’infection par H. pylori est le facteur de risque principal
du cancer gastrique ; l’éradication de la bactérie réduit le risque de cancer et prévient la
progression des lésions pré-néoplasiques.
•antécédents familiaux de cancer gastrique au premier degré.
•résection localisée d’un cancer gastrique
•lésions pré-néoplasiques: atrophie avec ou sans métaplasie intestinale.
•traitement au long cours (au moins 6 mois) par antisécrétoires gastriques
•avant une chirurgie bariatrique par by-pass gastrique
•mutation des gènes de réparation de l'ADN (HNPCC).
Indications de recherche et d’éradication de H. pylori
• AINS et aspirine. avant de commencer un traitement par AINS, particulièrement
en cas de traitement prolongé ou en cas d’antécédent d’ulcère
•Dyspepsie. bénéfice symptomatique faible. Si endoscopie pour dyspepsie,
recherche et éradication justifiées même en l’absence de lésion visible pour
prévention du cancer de l’estomac.
• Anémie par carence en fer et Carence en vitamine B12 sans cause
trouvée, Purpura thrombopénique chronique idiopathique
Quels tests?
DIAGNOSTIC
• Tests invasifs: endoscopie avec biopsies. (Arrêt des IPP)
– Recherche d’autres pathologies
– Recommandé si R à la clarithromycine >20% dans la population
générale*
Eradication
Le test respiratoire à l’urée 13C ou détection d’ antigène H. pylori dans
les selles selon la méthode ELISA (AC monoclonaux)
au moins 4 semaines après l’arrêt des ATB et 2 semaines après l’arrêt des IPP
SEROLOGIE
réservée aux études épidémiologiques, hemorragies digestives
Résistance Adultes 2004-2013
Résistance globale 3204 souches
Aucune résistance Amoxicilline ou Tétracycline
2004 : % R
2013 : % R
Métro 61%
Métro 69%
Clari 22%
Clari 25,8%
Cipro 7%
Cipro 31%
Rifam 0%
Rifam 6%
Résistance en 2013
Résistance 271 patients:
- 117 souches isolées
- 154 PCR, dont 17 pos
R primaire
R secondaire
Clarithromycine
% R (n = 271)
36/224 (18,7%)
34/47 (76,7%)
Metronidazole
% R ( n = 117)
44/74 (59,4%)
36/43 (83,7%)
Levofloxacine
%R (n = 117)
17/74 (23%)
18/43 (41,2%)
Rifampicine
%R (n = 117)
2/74 (2,7%)
3/43 (7%)
19 Double Populations: S+R en clarithro en metro ou levo
dont 7 sont des RII
La résistance a un fort impact sur la réussite du traitement : la
clarithromycine
taux d’éradication
Référence
Bago
Bochenek
Ducons
Hoshiya
Kalach
Katelaris
Kawabata
Kihira
Laine
Lamouliatte
Lamouliatte
Lehman
Lind
McMahon
Miki
Murakami
Peitz
Pilotto
Poon
Tankovic
Total
traitement
OAC 1 sem
PAC 1 sem
LAC 1 sem
OAC LAC 1 sem
OAC LAC 1 sem
PAC 1 sem
RAC LAC 1 sem
RAC
OAC
PAC 1 sem
OAC 1 ou 2 sem
LAC 2 sem
OAC 1 sem
LAC 2 sem
OAC, RAC 1 sem
RAC, LAC 1 sem
OAC 1 sem
PAC 1 sem
LAC 1 sem
OAC 1 sem
20 (99-2003)
Mégraud Gut 2004; 53 : 1374-84
global
84%
66,5%
79%
77,5%
81,9%
80,4%
78%
92,6%
85,5%
81,1%
48,3%
72%
95,7%
71,6%
87%
85,3%
48,5%
85%
84%
67,6%
78,2% (1545/1975)
ClaS
89,7%
77,3%
85,5%
83,1%
100%
86%
85,5%
96,3%
94,6%
86%
80%
87%
97%
87,5%
97,5%
94%
83%
87%
95%
79%
87,8% (1495/1702)
ClaR
40%
29,1%
20%
33,3%
0%
25%
23,8%
0%
23%
0%
15,5%
0%
100%
23%
6,3%
4%
30%
50%
0%
12%
18,3% (50/273)
∆ = 69,5%
Traitement
La résistance aux antibiotiques est le facteur déterminant de l’échec
du traitement d’éradication de H. pylori.
Il faut adapter les recommandations de traitement de première ligne
aux niveaux de résistance aux antibiotiques observés en France
(clarithromycine 23%, fluoroquinolones 17%).
La trithérapie de 7 jours à base de clarithromycine ne doit
donc plus être prescrite en traitement probabiliste de première
ligne en France.
Le traitement probabiliste de première ligne
• La thérapie séquentielle : recommandée en première ligne en
France.
• La quadrithérapie à base de bismuth : alternative, (allergie βlactamines)
Le traitement séquentiel
• 5 jours amoxicilline (1 gr X2, 50 mg/Kg/j) et un IPP double prise (1-2 mg/Kg/J )
• 5 jours IPP (1-2 mg/Kg/j), clarithromycine (500 mg X 2, 20 mg/Kg/J) et
métronidazole (500 mg X 2, 20 mg/Kg/j) en deux prises quotidiennes.
La quadrithérapie à base de bismuth
une seule gélule : 140 mg sous citrate de bismuth, 125 mg métronidazole et 125
mg tétracycline.
Trois gélules 4 fois par jour avec 20 mg d’oméprazole deux fois par jour pendant 10
jours.
Le traitement de seconde ou troisième ligne
Chez l’adulte, après un échec et en l’absence d’isolement de la souche, les
antibiotiques exposant aux résistances déjà employés dans les précédentes
associations thérapeutiques ne doivent pas être réutilisés.
• Chez les patients n’ayant pas précédemment reçu de clarithromycine, le
traitement séquentiel doit être proposé ;
•
Chez les patients ayant reçu de la clarithromycine, la quadrithérapie à base de
bismuth est proposée.
Le traitement de seconde ou troisième ligne
Chez l’adulte Après un échec d’éradication la réalisation d’un antibiogramme ou
la détermination par des techniques de PCR des mutations bactériennes associées
aux résistances à la clarithromycine et à la lévofloxacine est une alternative
permettant de prescrire une trithérapie orientée.
Chez l’adulte, c’est seulement après deux échecs d’éradication que la pratique
d’une endoscopie pour isolement et antibiogramme de la souche est
indispensable.
En fonction de la sensibilité de la souche, on proposera :
• lévofloxacine (500 mgX2), amoxicilline (1 gr X2) et IPP double prise, 10 jours
• rifabutine (150 mgX2), amoxicilline (1 gr X2) et IPP double prise, 10 jours
Toujours contrôler l’éradication
Schéma du traitement hybride
J1 à J7
IPP X2
Amoxicilline 1gX2
Claithromycine
500mg X2
métronidazole 500mg
X2
Molina Infante J. Gastroenterology mars 2013
J8 à J14
Schéma du traitement concomitant 14j
J1 à J7
IPP X2
Amoxicilline 1gX2
Claithromycine
500mg X2
métronidazole 500mg
X2
Molina Infante J. Gastroenterology mars 2013
J8 à J14
Résultats en fonction de la compliance
Antibiothérapie plus fréquente?
Conclusion
H. pylori est le fidèle compagnon de l’homme depuis 60 000 ans.
Ils ont évolué tous deux de façon parallèle
Helicobacter pylori infecte
- 20 à 50% de la population française adulte
- 5 à 10% des enfants (80% selon le pays d’origine)
100% des sujets infectés ont une gastrite qui persistera toute la
vie
- 50% auront une gastrite atrophique
- 17% auront un ulcère gastroduodénal
- 1/10 000 lymphome de MALT
- 1 à 3% développeront un cancer gastrique
Site du GEFH
http://www.helicobacter.fr
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