Prise en charge thérapeutique et suivi de l`ensemble des personnes

Prise en charge
thérapeutique
et suivi de lensemble
des personnes infectées
par le virus
de lhépatite C
Prise en charge thérapeutique et suivi de l’ensemble des personnes infeces par le virus de l’patiteC
RAPPORT DE RECOMMANDATIONS 2016
Sous la direction du Pr Daniel Dhumeaux
Sous l’égide de l’ANRS et du CNS
et avec le concours de l’AFEF
Ce nouveau rapport consacré à la lutte contre l’patite C fait suite à la décision
de Madame Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, an-
noncée en mai 2016, de permettre l’acs du traitement de l’infection liée au virus
de l’hépatite C (VHC) à l’ensemble des personnes infectées.
Cette cision s’appuie sur les progs majeurs intervenus ces dernières anes
dans le traitement de cette infection et permettant une guérison chez plus de 95%
des patients avec des agents antiviraux quasiment pourvus d’effets indésirables.
Cette décision appelait une réflexion et des recommandations nouvelles sur les
adaptations cessaires à sa mise en œuvre. Elles font l’objet du présent rapport,
alisous l’égide de l’ANRS(France REcherche Nord & sud Sida-hiv patites)
et du Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS), avec le concours de
l’Association française pour l’étude du foie (AFEF).
Dans une première partie, le rapport traite de l’organisation générale des soins,
quelles que soient les populations de patients concernées. Notamment, il ex-
plicite, dans ce nouveau contexte, les places respectives des acteurs impliqués
dans la prise en charge des patients, et particulièrement celle du médecin gé-
néraliste, et propose de nouvelles orientations pour les réunions de concerta-
tion pluridisciplinaire.
Beaucoup de personnes atteintes d’une infection par le VHC sont en situation de
vulnérabilité, de précarité ou éloignées des systèmes de santé: usagers de
drogues, détenus, migrants et personnes co-infectées par le VHC et le VIH. Quatre
chapitres leur sont spécifiquement consacrés, assortis de recommandations
fortes pour améliorer leur pistage, favoriser leur arrivée dans les structures
de soins et «aller vers elles».
La dernière partie est consacrée à l’évaluation des recommandations qui seront
mises en œuvre, et, plus fondamentalement, l’évaluation de l’impact, en termes
de santé publique, de l’élargissement des indications du traitement. Le même
chapitre propose des orientations de recherche sur l’infection virale C en lien
avec ce traitement élargi, au sein des cohortes déjà mises en place ou de nou-
velles, en rappelant la place éminente des équipes françaises dans ce champ.
La décision de l’accès universel au traitement des personnes infectées marque
l’histoire de l’endémie de l’infection par le VHC en France. L’analyse des consé-
quences de cette décision et les recommandations qui en découlent font l’objet
du présent rapport. Pour autant, ce rapport n’aura d’impact qu’avec le soutien
de nos autorités de tutelle, le déploiement de ses recommandations dans un
cadre organisé, institutionnel et pluraliste, comme celui mis en place au dé-
cours du précédent rapport, et une mobilisation forte et partagée de tous les
acteurs concernés.
ISBN
Couv Rapport hépatites2016.Bat_Mise en page 1 21/09/16 09:11 Page1
Prise en charge
thérapeutique
et suivi
de l’ensemble
des personnes
infectées par le virus
de l’hépatite C
RAPPORT DE RECOMMANDATIONS 2016
Sous la direction du Pr Daniel Dhumeaux
Sous l’égide de l’ANRS et du CNS
et avec le concours de l’AFEF
EDP Sciences
109, avenue Aristide Briand
92541 Montrouge Cedex, France
Tél. : 01 41 17 74 05
Fax : 01 49 85 03 45
17, avenue du Hoggar
PA de Courtabœuf
91944 Les Ulis Cedex A, France
Tél. : 01 69 18 75 75
Fax : 01 69 86 06 78
www.edpsciences.org
©EDP Sciences, 2016
ISBN : 978-2-7598-2081-8
Il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage – loi du
11 mars 1957 – sans autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du
Droit de Copie (CFC), 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris.
Préface
Par une lettre adressée au directeur de l’ANRS (France REcherche Nord & sud
Sida-hiv Hépatites) et au président du CNS (Conseil national du sida et des hépatites
virales) le 6 juin 2016 (Annexe 1), madame la ministre des Affaires sociales et de la
Santé confiait à ces deux institutions le soin de procéder à la mise à jour du rapport
de recommandations sur les hépatites virales B ou C, réalisé en 2014. Cette demande
s’inscrit dans la perspective d’un accès universel au traitement de l’hépatite C annoncé
par la Ministre en mai 2016. Dans cet objectif, l’ANRS et le CNS ont eu en particulier
pour mission de définir des recommandations pour que les publics les plus vulnérables
ou éloignés des systèmes de santé puissent bénéficier d’une prise en charge thérapeu-
tique de leur hépatite C ainsi que de déterminer l’évolution du rôle des réunions de
concertation pluridisciplinaire.
L’ANRS et le CNS ont confié au Pr Daniel Dhumeaux la responsabilité de ce rapport.
Afin de garantir le respect des principes d’impartialité, de transparence, de pluralité et
du contradictoire, la méthodologie employée en 2014 pour établir le premier rapport a
été consolidée (Annexe 2). Celle-ci repose sur deux grands « blocs » distincts : d’un côté,
six groupes de travail ont été chargés de décrire chacun l’état des lieux d’une thématique
et de proposer des recommandations ; de l’autre, un comité de validation et de synthèse,
sans lien d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique, a assuré la rédaction finale du rapport.
Nous sommes particulièrement fiers de ce rapport. Tout d’abord parce qu’il apporte
des recommandations fortes étayées par l’état des connaissances. Fiers aussi car il devrait
contribuer à ce que personne ne soit laissé sur le bord du chemin, alors que nous vivons
une révolution thérapeutique qui peut nous permettre de mettre fin à l’endémie de l’infec-
tion par le VHC. En nous demandant d’accorder une place particulière aux populations
vulnérables dans ce rapport, c’est bien la reconnaissance par les décideurs politiques
que l’éradication de cette infection ne pourra se concrétiser que si on atteint les groupes
les plus à risque et les plus infectés et si on agit sur les disparités sociales, économiques
et régionales.
Enfin, ce rapport nous rappelle que la proposition de mettre sous traitement les
patients à un stade moins avancé de leur maladie doit faire l’objet, dans le cadre du
dialogue singulier, d’une discussion entre le patient et son médecin sur les avantages et
les inconvénients de ce traitement.
Les progrès que nous vivons aujourd’hui ne doivent pas masquer le chemin à par-
courir : pour faciliter le dépistage, réduire encore les risques d’infection, améliorer la
prise en charge globale des patients, trouver un vaccin préventif contre le VHC... Ces
défis sont majeurs. Notre pays a la chance de bénéficier d’un potentiel de recherche de
haut niveau et celui-ci doit être maintenu pour relever ces défis et accompagner au mieux
les patients, les soignants et les décideurs. Par exemple, l’évaluation de cette stratégie
pourra être en partie effectuée dans le cadre de la cohorte ANRS-Hepather.
Ce rapport est issu d’un travail collectif, réalisé avec le concours de l’AFEF (Associa-
tion française pour l’étude du foie). Nous tenons à saluer et à remercier le Pr Daniel
Dhumeaux sans qui ce rapport n’aurait pu voir le jour. Celui-ci a été réalisé dans des délais
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extraordinairement courts : 3 mois ! Sa ténacité, sa capacité à rassembler les personnes –
médecins, chercheurs, représentants des patients, professionnels de la santé publique... –,
ont rendu cet exploit possible. Nul doute qu’il s’assurera que les recommandations issues
de ce rapport, servent de socle à une politique de santé cohérente et globale vis-à-vis de
l’hépatite C en France.
Jean-François DELFRAISSY (directeur de l’ANRS)
Patrick YÉNI (président du CNS)
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PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE ET SUIVI DE L’ENSEMBLE DES PERSONNES INFECTÉES PAR LE VHC
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