BXXL/Rapportfinal/1/Synthèse 5/41
A. Synthèsedesétudesthématiques
1. La motivation économique de construire des immeublestours peutêtre de nature
ponctuelle ou globale. La plupart des cas examinés semblent ressortir de
considérations ponctuelles. Lorsqu’elles ont pu êtreperçues, les considérations
globales semblent plus relever de motivations liées à l’image (les quatre tours de
l’avenueLouisedanslesannées60,lacompétitivitéinternationalesurlesimmeubles
pharesetl’expressionarchitecturalecontemporaine)actuellementqu’àunelogique
économique.
2. Larecherches’estfocaliséesurlestoursdebureaux,maisonrappellera(CLI2006)
que l’essentiel du parc immobilier foncier bruxellois est constitué de logements:
50.000.000dem²bâtis(estimationfaiteàpartirdesdonnéesdisponiblesàdéfautde
recensement)contre12.500.000dem²debureauxincluantlesimmeublesvideset
transformés (Observatoire des bureaux). En ce qui concerne la productionneuve
horsrénovation/reconstruction,cesdeuxfonctionss’équilibrentdansletempsmais
avec vraisemblablement une surproduction de bureaux et une sousproduction de
logementsmoyens.
3. Parailleurs,pourlesBruxellois,lesraisonsdeposerlesquestionsdeladensitésont
d’abordliéesauxquestionsdeladémographie,delaluttecontrel’exodeurbainetde
la nécessité d’attirer de nouveaux habitants. On retient ici l’hypothèse du Bureau
FédéralduPlan,quitablesur1.200.000habitantsen2020et1.310.000habitantsen
2060, soit un accroissement de respectivement 200.000 et 300.000 habitants par
rapport à la population 2005. Cela représente grosso modo 100.000 logements à
produiredanslesdouzeanset150.000logementsàtrouverdansles50ans1.
4. IlestdoncpertinentmaiségalementnécessairequelaRégionbruxelloisepriorisela
densification par le logement. Cette densification doit être quantitative mais aussi
qualitative:lapolitiquepubliquededensificationdevraitinstallerlesconditionsde
miseenœuvred’unerégulationglobaledemarchépermettantdefreinerledépart
des classes moyennes traditionnelles tout en rendant Bruxelles attractive pour les
nouveaux arrivants et néanmoins vivable pour les groupes les plus défavorisés
économiquement.
5. En revanche, le marché des bureaux montre des signes évidents de suroffre,
comptant près de 2 millions de m² inoccupés sur le territoire régional (taux de
vacancegénérale:18%),dontseulunpeuplusd'untiersestdisponiblesurlemarché.
Le solde (i.e. les bureaux vides hors marché) a doublé entre 1994 et 2008 (i.e. de
600.000à1,2millionsdem²)alorsquelestocktotaldebureauxn'aprogressé'que'
de37%surlamême période(AATLetSDRB,2009).Lerenouvellement debureaux
existants devient donc un enjeu important, en particulier au centreville (Cité
Administrative,quartiereuropéen,p.ex.).
1Onnoteraque si cetteprévisionsevérifie,la densité depopulationpasseraitde 62,5 hab./ha à81,4hab./ha.,ce qui estencoretrès
inférieuràladensitémoyennedepopulationactuelleenpremièrecouronne(105hab./ha)