
La protection du patrimoine culturel dans les pays francophones
L'inscription sur l'inventaire entraîne :
- l'interdiction de démolir sans l'accord du ministre ;
- l'interdiction de toute modification, même partielle, restauration ou répara-
tion ainsi que de tout déplacement sans information, quatre mois aupara-
vant, du ministre; celui-ci ne peut toutefois s'opposer aux travaux qu'en
engageant une procédure de classement ;
- l'obligation d'informer le ministre de toute cession par vente, donation ou
legs;
- l'interdiction de toute publicité commerçante sur l'immeuble.
• La protection des abords
Dès qu'un immeuble a fait l'objet d'une mesure de classement ou d'inscrip-
tion, il bénéficie d'une servitude protection de ses abords, qui porte sur tous
les immeubles nus ou bâtis situés dans un rayon de 500 mètres et dans le
champ de visibilité du monument, c'est-à-dire visibles depuis le monument
ou en même temps que lui.
Il s'ensuit l'obligation d'obtenir préalablement aux travaux l'accord de l'ar-
chitecte des bâtiments de France, pour tout projet susceptible de modifier l'as-
pect des abords du monument historique. Les permis de construire et de
démolir ne peuvent être délivrés qu'avec le visa de l'architecte des bâtiments
de France.
Dans le cas de désaccord du maire ou de l'autorité compétente avec l'avis
émis par l'architecte des bâtiments de France, le préfet de région, après
consultation de la commission du patrimoine et des sites, émet un nouvel avis
qui se substitue au précédent. Toutefois le ministre peut évoquer tout dossier;
il statue alors après avoir recueilli, s'il le juge nécessaire, l'avis de la section
des abords de la Commission supérieure des monuments historiques.
La servitude des abords est suspendue, lorsque l'immeuble est compris dans
le périmètre d'une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et
paysager.
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