Diapo

publicité
Physiologie de la sécrétion
pancréatique exocrine
Philippe Lévy
Service de Gastroentérologie-Pancréatologie,
Pôle des Maladies de l’Appareil Digestif
Hôpital Beaujon
Histoanatomie du pancréas normal
• Deux parties :
– ventrale
– dorsale qui fusionnent pendant
l’embryogenèse
• Deux fonctions :
– endocrine = insuline + glucagon
– exocrine=sécrétion
• hydroélectrolytique
(bicarbonates)
• enzymatique (amylase, lipase,
tryspine)
Histoanatomie du pancréas exocrine
normal
• Structure acinaire en grappe de raisins.
– Chaque acinus = 2 à 50 cellules pyramidales
– → ductule → canalicule → canaux de Wirsung et
de Santorini
• Cellules
– Acinaires = 90 % du volume
• sécrétion des enzymes.
– Canalaires = 4 %
du volume
• sécrétion hydro-électrolytique
Composition du suc pancréatique
• Sécrétion hydrobicarbonatée ~ 1,5 L/j
– Sécrétion acinaire
• Surtout riche en NaCl
– >>> Sécrétion canalaire
• Surtout riche en bicarbonates
– Cl- + HCO3- = Na++ K+
Composition du suc pancréatique
Enzymes protéolytiques
• Trypsine
– Activation des autres zymogènes
– Endopeptidase spécifique du groupe carboxyle de la lysine
et de l’arginine.
– pH optimum = 6-9
– Rôle dans la pancréatite aiguë ++
• Chymotrypsine
– Endopeptidase attaquant les liaisons peptidiques
impliquant un AA aromatique
– pH optimum = 8 mais large tolérance.
Composition du suc pancréatique
Enzymes protéolytiques
• Elastase
– Endopeptidase
• Exopeptidase
• Carboxypeptidase
Composition du suc pancréatique
Enzymes lipolytiques
• Phospholipases
• Agit à l’interface huile-eau
Composition du suc pancréatique
Enzymes lipolytiques
• Lipase
• Hydrolyse les triglycérides à chaînes longues +++
• Inactivée et détruite en qq minutes à pH acide.
• Uniquement à la surface huile-eau sur des lipides en phase
micellaire ou émulsifiés
• Nécessite la présence de la colipase pour se positionner
correctement à la surface des micelles
• Dosage = diagnostic des pancréatites aiguës
• Colipase
• Sécrétée sous la forme de procolipase
• Complexe ternaire avec les sels biliaires et la lipase
Composition du suc pancréatique
Enzymes lipolytiques
• Intégration de la digestion des lipides
– Dispersion par des facteurs mécaniques
– Hydrolyse débutant dans l’estomac
– Hydrolyse à l’interface huile-eau (sels biliaires,
colipase)
– Solubilisation des produits sous la forme de
micelles qui sont ensuite absorbées.
Composition du suc pancréatique
Enzymes glycolytiques
• Amylase
– Origine : pancréas, glandes salivaires
– Trouvée dans le sérum, l’urine, les poumons.
– Glycoprotéine
– Hydrolyse des liaisons glucidiques de l’amidon et
du glycogène en dissacharides (maltose,
isomaltose).
Composition du suc pancréatique
Mécanismes de protection
• Dans le suc pancréatique, il existe de nombreux
inhibiteurs physiologiques de l’activation de la
trypsine dont le but est d’éviter l’activation
intraglandulaire des enzymes.
– Zymogènes
– Inhibiteur de Kazal ou pancreatic secretory trypsin
inhibitor (PSTI ou SPINK1).
• L’activation des zymogènes dépend de leur
concentration, de la quantité de trypsine active, du
pH, de la température et du temps.
Régulation de la sécrétion
pancréatique
• Régulation nerveuse
– Stimulation vagale
Régulation de la sécrétion
pancréatique
• Régulation hormonale
– sécrétine
• Principale stimulation de la sécrétion hydrobicarbonatée
• 27 AA
• Sécrétée par les cellules endocrines du tube digestif
• Libérée sous l’influence de l’acidification de la
muqueuse
Régulation de la sécrétion
pancréatique
• Régulation hormonale
– CCK
• Présence dans beaucoup d’organes (SNC, …)
sous des formes moléculaires allant de 8 à
58 AA
• CCK 4 = gastrine 4
• Stimulant le plus puissant de la sécrétion
enzymatique pancréatique
– Induction de pancréatite aiguë en cas de
stimulation supra maximale
• Synthétisée surtout par le duodénum et le
jéjunum
• Augmentation de la CCK post prandiale sous
l’influence des produits de la digestion des
protides et des lipides
Régulation de la sécrétion
pancréatique
Exploration de la sécrétion
pancréatique
• Tubage duodénal
– Méthode de référence
– Lourde et invasive
– Peu utilisée en pratique mais très utilisée en
physiologie et en recherche clinique
– Seule technique capable de diagnostiquer une
insuffisance pancréatique exocrine (IPE)
débutante
• pancréatite chronique
• mucoviscidose
Exploration de la sécrétion
pancréatique
• Tubage
– Stimulation
• Par un repas type (Lund)
• Sécrétine + CCK
– Paramètres étudiés
• Débit enzymatique (lipase, amylase, trypsine, chymotrypsine)
• Débit en bicarbonates
– Débit normal = 2ml/kg/45 mn
– Bicarbonates = 75 mEq/45mn
– Lipase = 800 U/ml
Exploration de la sécrétion
pancréatique
• Tests indirects :
– Principe : absorption d’un substrat qui est
hydrolysé spécifiquement par une enzyme
pancréatique et excrété dans les urines ou présent
dans le sérum.
– Exemple
• PABA<-> chymotrypsine
• Dilaurate de fluorescéine <-> cholestérol estérase
– Tests spécifiques mais très peu sensibles.
Exploration de la sécrétion
pancréatique
• Tests fécaux
– Stéatorrhée
• Définition : excrétion anormale de graisses dans les
selles (>7g/j)
• Nécessité d’apporter une quantité de graisses connue
(100g)
• Le pancréas ayant une réserve fonctionnelle, une
stéatorrhée n’apparaît que lorsque la sécrétion
pancréatique est réduite de plus de 90%
–  test peu sensible
• Autres causes de stéatorrhée
Relation entre la présence d’une
stéatorrhée et le débit de lipase
Exploration de la sécrétion
pancréatique
• Test fécaux
– Dosage d’enzymes pancréatiques
• Chymotrypsine
• >élastase qui est stable et non dégradée tout au long
du tube digestif et dont la concentration augmente au
cours du transit.
• Permet de diagnostiquer 50% des IPE sans stéatorrhée.
• Seuil = 200 µg/g de selles
Conséquence de l’IPE
• Malabsorption des graisses, des vitamines
liposoluble (A, E, D, K)
• Principales maladies :
– Pancréatite chronique
– Mucoviscidose
– Obstruction canalaire (tumorale).
Téléchargement