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TP SECRETION PANCREATIQUE CHEZ LE RAT

TRAVAUX PRATIQUES SUR LA PHYSIOLOGIE DE LA DIGESTION
COMPTE-RENDU DE LA PREMIERE SEANCE
TITRE : SECRETION PANCREATIQUE CHEZ LE RAT
BUT : Etude de la sécrétion pancréatique par introduction du cathéter dans le canal pancréato-biliaire et modification du débit de
sécrétion après injection d’acide chlorhydrique dans le duodénum
PRINCIPE : Il repose sur la mise en évidence du débit des sécrétions pancréatiques par régulation hormonale après pose de ligatures
et les effets du HCl sur la motilité
MATERIEL ET METHODE :
Pour mener à bien notre séance de travail pratique nous nous sommes procuré un rat de 275g préalablement mis en jeûne et
nous l’avons par la suite anesthésié par injection intrapéritonéale à l’aide d’une seringue contenant 0.4 ml de Diazépam et 0.41 ml de
kétamine. Une fois l’opération d’anesthésie effectuée, l’animal a été couché sur le flanc droit puis nous avons effectué une grande
boutonnière sur le flanc gauche sans léser le diaphragme à l’aide de ciseau et de pinces afin de faire saillir par la suite le contenu
abdominal tel l’estomac, le sphincter pylorique que nous avons identifié, le foie, le pancréas et le canal cholédoque afin de mettre sur
pieds différentes ligatures soient L1, L2, L3, L4, et L5. La ligature L1 a été posée et serrée à l’extrémité duodénale du canal cholédoque le
plus près possible de l’intestin ; nous avons ensuite attendu quelques instants pour que le canal cholédoque se gonfle de sécrétion pour
après passer une autre ligature dite d’attente soit L2 à qui sera par la suite serrée sur le cathéter et L3 sera mise plutard au niveau de
la frontière entre le foie et le canal pancréato-biliaire afin d’éviter une coulée de la bile. Les deux dernières ligatures soient L4 et L5
seront posées aux deux extrémités de l’anse duodénale qui recevra par la suite injection et retrait d’acide chlorhydrique.
RESULTAT : Tableau de l’évolution du front de progression du suc pancréatique
Front de progression
Période (min)
0-5
5-10
10-15
Sécrétion normale
3 mm
3 mm
4 mm
Ajout du HCl
10 mm
9 mm
5 mm
Retrait du HCl
3 mm
2.5 mm
2.5 mm
INTERPRETATION ET DISCUSSION :
Le cathéter introduit dans le canal cholédoque fait état d’un fond de progression presque constant les 15 premières minutes
exceptions faite aux 5 dernières minutes de cette phase où l’on observe un fond de progression de 4mm. Ceci renseignant sur les valeurs
physiologique normales moyennes de la sécrétion pancréatique chez un rat préalablement mis en jeûne.
Suite à l’ajout de 0.5 ml de HCl dans l’anse duodénale, on a noté une nette augmentation du front progression de notre sécrétion
pancréatique au bout de 5 min ; celui-ci s’est vu légèrement en baisse les 5 min suivantes ; pour enfin diminuer de façon très
considérable par la suite. En effet, en réponse à la présence d’acide dans la lumière duodénale, les endocrinocytes de la muqueuse
duodénale produisent de la sécrétine, laquelle va inhiber la motilité et la sécrétion gastrique et stimuler en retour la sécrétion de
solution de bicarbonate de sodium par le pancréas exocrine d’où une hausse considérable du front de progression du suc pancréatique
au début de l’injection d’acide chlorhydrique dans l’anse duodénale. Avec le temps, le liquide alcalin riche en bicarbonate de sodium va
progressivement neutraliser l’acide et le milieu redeviendra alcalin avec le temps et les cellules de la paroi pancréatique vont réduire
le débit de sécrétion de bicarbonate de sodium.
Lorsqu’on retire par la suite le reste de HCl présent dans l’anse duodénale par aspiration, on constate que le front de
progression des sécrétions pancréatique baisse considérément vu les résultats précédents obtenu en présence du HCl renvoyant à des
valeurs suivant un front de progression de 3mm les cinq premières minutes jusqu’à se stabiliser les dix dernières minutes à 2.5 mm. En
réponse à l’ajout de HCl , la sécrétion de bicarbonate de sodium a rendu la lumière duodénale basique. Ainsi le nerf X envoi un influx au
pancréas qui va inhiber la sécrétion de bicarbonate de sodium, ce qui explique la reprise de sécrétion presque normale du suc
pancréatique suivant le front de progression.
DISCUSSION ;
Les résultats obtenus soulignent en premier lieu un effet du suc pancréatique sur la sécrétion du pancréas exocrine, effet identique à
celui décrit par GREEN et I,y Mnrr (1972 ) chez le Rat. L’exclusion du suc pancréatique hors de l’animal entraîne un accroissement de la sécrétion
tandis que sa réintroduction au niveau duodénal conduit à une inhibition des valeurs enregistrées. Cet effet fondamental n’a pas été observé par
LAPORTE (197o) et LAPORTE et TRÉMOLIÈRES (rg73). Ces auteurs n’ont effectué aucune réintroduction de suc pancréatique et se sont limités à
l’utilisation de trypsine et de ses inhibiteurs ainsi que de pancréas pour étayer leur hypothèse. L’augmentation de la sécrétion pancréatique ne peut
être en aucun cas due à l’effet classiquement décrit du pH acide sur la libération de sécrétine. En effet, la perfusion intraduodénale d’une solution
de NaHC0 3+ NaCl (pH 8,4) même en quantité 3 à 4 fois supérieure à celle trouvée dans un suc pancréatique, ou d’un suc pancréatique dont les
protéines ont été éliminées n’a aucune action inhibitrice sur une sécrétion stimulée. Ce résultat identique à celui de GREEN et I,y Marr (1972 ) est
cependant différent de celui d’A NNIS et HALLENB ECK(1951 ) qui avaient observé une diminution de la sécrétion pancréatique sous l’effet d’une
perfusion intraduodénale de bicarbonate alors que le suc pancréatique était dérivé à l’extérieur de l’animal. Néanmoins, la perfusion au niveau
duodénal d’une solution de trypsine dissoute dans HCI o,ooi N, dans ce travail confirme l’absence d’un effet pH et souligne également que seule la
partie enzymatique du suc pancréatique, dont les enzymes protéolytiques, est responsable du phénomène de rétroaction négative observé.
CONCLUSION
. Le pancréas correspond à une glande annexe du tube digestif, d'importance majeur dans la digestion, par ses fonctions à la
fois endocrine et exocrines. Sa fonction exocrine étudiée ici, notamment autour du canal excréteur, le canal pancréato-biliaire
admettant le recueil du suc pancréatique. L’injection d’une solution d’acide chlorhydrique a au cours de cette séance provoqué une
augmentation du taux de bicarbonate de sodium et du volume des sécrétions pancréatiques. Ces bicarbonates neutralisent le pH acide
et créent un pH optimal pour l’activité des enzymes pancréatiques et intestinales. A l’issu de la rédaction de ce compte-rendu il est
important de noter ici que la régulation des sécrétions pancréatique s’effectuent tant par action hormonale que nerveuse. La cascade
des événements régissant les phénomènes de régulation est loin d’être connue dans sa totalité, Ce qui ne permet pas d’intervenir encore
chez l’animal ou l’homme de façon rapide et efficace. Les résultats récents permettent de suggérer de nouvelles études qui
apporteraient des maillons indispensables, c’est-à-dire une meilleure connaissance des mécanismes
Références :
-
-
Elaine N. MARIEB, « Anatomie et physiologie humaines », 1999, pp. 888.
Université de poitiers-sciences fondamentales et appliquées, « TP 3 et 4 physiologie renale et digestive »
https://www.pimido.com/matieres-scientifiques-et-technologiques/biologie/etude-de-cas/secretion-pancreatique-rat-regulationhormonale-nerveuse-129469.html (consulté le 10 avril 2019).
P. GUILLOTEAU, I. LE HUËROU-LURON, J. QUILLET, R. TOULLEC, 1994 « Les sécrétions digestives et leur régulation chez le jeune veau
préruminant » pp 93
T. Corring, Anne-Marie Gueugneau, C. Guerin, 1974 « régulation de la sécrétion pancréatique par rétro-action négative chez le porc » pp 495
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