réponse à l’ajout de HCl , la sécrétion de bicarbonate de sodium a rendu la lumière duodénale basique. Ainsi le nerf X envoi un influx au
pancréas qui va inhiber la sécrétion de bicarbonate de sodium, ce qui explique la reprise de sécrétion presque normale du suc
pancréatique suivant le front de progression.
DISCUSSION ;
Les résultats obtenus soulignent en premier lieu un effet du suc pancréatique sur la sécrétion du pancréas exocrine, effet identique à
celui décrit par GREEN et I,y Mnrr (1972 ) chez le Rat. L’exclusion du suc pancréatique hors de l’animal entraîne un accroissement de la sécrétion
tandis que sa réintroduction au niveau duodénal conduit à une inhibition des valeurs enregistrées. Cet effet fondamental n’a pas été observé par
LAPORTE (197o) et LAPORTE et TRÉMOLIÈRES (rg73). Ces auteurs n’ont effectué aucune réintroduction de suc pancréatique et se sont limités à
l’utilisation de trypsine et de ses inhibiteurs ainsi que de pancréas pour étayer leur hypothèse. L’augmentation de la sécrétion pancréatique ne peut
être en aucun cas due à l’effet classiquement décrit du pH acide sur la libération de sécrétine. En effet, la perfusion intraduodénale d’une solution
de NaHC0 3+ NaCl (pH 8,4) même en quantité 3 à 4 fois supérieure à celle trouvée dans un suc pancréatique, ou d’un suc pancréatique dont les
protéines ont été éliminées n’a aucune action inhibitrice sur une sécrétion stimulée. Ce résultat identique à celui de GREEN et I,y Marr (1972 ) est
cependant différent de celui d’A NNIS et HALLENB ECK(1951 ) qui avaient observé une diminution de la sécrétion pancréatique sous l’effet d’une
perfusion intraduodénale de bicarbonate alors que le suc pancréatique était dérivé à l’extérieur de l’animal. Néanmoins, la perfusion au niveau
duodénal d’une solution de trypsine dissoute dans HCI o,ooi N, dans ce travail confirme l’absence d’un effet pH et souligne également que seule la
partie enzymatique du suc pancréatique, dont les enzymes protéolytiques, est responsable du phénomène de rétroaction négative observé.
CONCLUSION
. Le pancréas correspond à une glande annexe du tube digestif, d'importance majeur dans la digestion, par ses fonctions à la
fois endocrine et exocrines. Sa fonction exocrine étudiée ici, notamment autour du canal excréteur, le canal pancréato-biliaire
admettant le recueil du suc pancréatique. L’injection d’une solution d’acide chlorhydrique a au cours de cette séance provoqué une
augmentation du taux de bicarbonate de sodium et du volume des sécrétions pancréatiques. Ces bicarbonates neutralisent le pH acide
et créent un pH optimal pour l’activité des enzymes pancréatiques et intestinales. A l’issu de la rédaction de ce compte-rendu il est
important de noter ici que la régulation des sécrétions pancréatique s’effectuent tant par action hormonale que nerveuse. La cascade
des événements régissant les phénomènes de régulation est loin d’être connue dans sa totalité, Ce qui ne permet pas d’intervenir encore
chez l’animal ou l’homme de façon rapide et efficace. Les résultats récents permettent de suggérer de nouvelles études qui
apporteraient des maillons indispensables, c’est-à-dire une meilleure connaissance des mécanismes
Références :
- Elaine N. MARIEB, « Anatomie et physiologie humaines », 1999, pp. 888.
- Université de poitiers-sciences fondamentales et appliquées, « TP 3 et 4 physiologie renale et digestive »
https://www.pimido.com/matieres-scientifiques-et-technologiques/biologie/etude-de-cas/secretion-pancreatique-rat-regulation-
hormonale-nerveuse-129469.html (consulté le 10 avril 2019).
- P. GUILLOTEAU, I. LE HUËROU-LURON, J. QUILLET, R. TOULLEC, 1994 « Les sécrétions digestives et leur régulation chez le jeune veau
préruminant » pp 93
- T. Corring, Anne-Marie Gueugneau, C. Guerin, 1974 « régulation de la sécrétion pancréatique par rétro-action négative chez le porc » pp 495