28 février 2012
Le déploiement du CvSSS va bon train et les services cliniques sont en voie de
développement, nous nous concentrons ce mois-ci sur les activités de télépsychiatrie
(une des spécialités visées au projet) pour vous donner un aperçu du chemin parcouru à
ce jour…
RÉALISATIONS RÉCENTES EN TÉLÉPSYCHIATRIE
PÉDOPSYCHIATRIE
Nouvelles cliniques ambulatoires avec le Nunavik : Un service de cliniques ambulatoires
en télépédopsychiatrie entre le CUSM et la Baie d’Ungava a été implanté. Des activités
sont déjà planifiées pour des suivis de patients à distance.
Un remerciement particulier au Dre Michèle Larose, psychiatre de l’Hôpital de
Montréal pour enfants (CUSM), et à M. Guy Bergeron, assistant infirmier chef du service
de liaison du Centre de santé Tulattavik de l’Ungava, pour leur précieuse collaboration
à l’organisation et la réussite de ces services.
Consultations sur demande : La visioconférence est de plus en plus utilisée pour des
consultations de suivi. En plus d’une économie de coûts, on évite de nombreux
déplacements pour le patient et sa famille.
Voici divers témoignages suite à une téléconsultation en pédopsychiatrie effectuée le
24 février dernier entre un résidant de Sept-Îles et un spécialiste de l’Hôpital de
Montréal pour enfants :
Mme Isabelle Hovington, T.E.S., Réadaptation DI/TED, Sept-Îles :
« Ce fût une expérience très positive et enrichissante puisque nous avons pu
avoir accès à une consultation entre l'équipe de réadaptation, les parents et
la pédopsychiatre de l'enfant. Nous avons pu poser des questions afin de nous
éclairer sur certaines dimensions et avons reçu l'information en même temps
que les parents ce qui nous permet de les aider d'avantage et plus
rapidement. De plus, pour les parents et surtout l'enfant, ils ont pu poursuivre
leurs routines de vie sans être obligés de voyager jusqu'à Montréal. Pour nous,
la diminution des transitions est un de nos objectifs principaux. Alors, pour
toutes ces raisons, c'est à refaire! »
Dre Michèle Larose, psychiatre, Hôpital de Montréal pour enfants (CUSM) :
« C’est une façon très agréable et efficace de travailler. J’ai eu un excellent
soutien dans la préparation. »
Ces téléformations ont été développées
en partenariat avec le RUIS McGill
spécifiquement pour les besoins des
partenaires en santé mentale des
régions éloignées de Montréal.
Visitez la section formation continue du
site de lInstitut au www.douglas.qc.ca
pour obtenir le calendrier et les détails.
TROUBLES ALIMENTAIRES
L’institut universitaire en santé mentale Douglas a débuté des services de téléconsultations
pour troubles alimentaires. Une première téléconsultation a été effectuée en janvier et
d’autres sont planifiées pour mars. Voici un témoignage à cet effet :
GÉRONTOPSYCHIATRIE
Le Centre hospitalier Pierre-Janet (en Outaouais) reprend ses activités de gérontopsychiatrie
à distance. Les services sont commencés avec le CLSC de Gracefield (un des trois sites
impliqués du CSSS de la Vallée de la Gatineau).
Les ententes inter-établissements sont signées, les flux de travail ont été revus et la formation
des intervenants concernés à la requête électronique est terminée.
CONFÉRENCES
Parmi la gamme étendue de soutien à la pratique de l’Institut Douglas, un volet de
formations par visioconférence est offert.
Dre Mimi Israel, psychiatre, troubles alimentaires, Institut Douglas :
« Le 31 janvier dernier, j’ai évalune femme de 24 ans qui habite au Nouveau-Brunswick. Cette jeune
femme souffre d’anorexie depuis sept ans mais n’a jamais été traitée pour ce problème, malgré le fait
qu’elle a consulté des psychiatres à plusieurs reprises et que l’on ait essayé de soigner d’autres problèmes
de santé mentale. D’ailleurs, les symptômes et séquelles physiques et psychologiques de l’anorexie n’ont
jamais été pris en compte dans la formulation des problématiques avec lesquelles elle se présente, ou
dans les plans de soins et les interventions antérieures. Par conséquent, la condition de cette patiente s’est
détériorée au point où elle n’est plus capable de fonctionner depuis plus de six mois.
Le psychiatre traitant de la patiente a demandé d’assister à la visioconférence pour mieux comprendre le
problème de sa patiente. De mon côté, j’ai invité Astrid Velazquez, stagiaire en ergothérapie à
m’accompagner.
Ce qui m’a étonnée le plus, c’est la facilité avec laquelle j’ai pu établir une alliance thérapeutique avec
la patiente à distance et par l’entremise d’un écran. Après quelques minutes, j’avais complètement
oublié que la patiente n’était pas dans la même pièce que moi. De son côté, la patiente aussi semblait
être absorbée dans l’entrevue et s’est même sentie à l’aise d’avouer que cela faisait plus d’un mois
qu’elle ne prenait pas les médicaments prescrits par son psychiatre, et ce malgré le fait qu’il était à ses
côtés.
L’expérience a donc été très positive! J’étais satisfaite d’avoir partagé mon expertise avec la patiente et
son psychiatre, ce qui n’aurait pas été possible sans l’accès à la visioconférence. J’ai pu faire des
recommandations directement à la patiente et j’espère que cela lui servira à mieux comprendre et à
combattre sa maladie. J’ai pu aussi transférer des connaissances sur l’évaluation de l’anorexie à un
collègue et une stagiaire. J’espère que mon collègue se sentira mieux outillé dans la détection et
l’intervention auprès de personnes qui présentent des symptômes indiquant un trouble alimentaire sous-
jacent.
Je crois que la patiente a aussi profité de l’expérience si l'on se fie au fait qu’à la fin de l'entrevue elle a
demandé si nous pouvions faire une autre rencontre par visioconférence prochainement. »
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