IV. Échanges gazeux
a) Généralités
Il y a des échanges gazeux qui s’établissent entre le gaz alvéolaire d’une part (que la mécanique
ventilatoire a pour but de renouveler) et le sang veineux mêlé d'autre part (sang qui est contenu dans
l’artère pulmonaire donc avec du sang veineux, et qui résume le sang venant des différents territoires). Ces
échanges vont se traduire par une différence de composition entre le gaz inspiré et expiré. Au cours des
échanges, il y a consommation d’oxygène et rejet de CO2. Les échanges gazeux sont des phénomènes de
diffusion de gaz entre l’alvéole et le capillaire pulmonaire.
Dans le poumon, il y a tout un tas d’unités fonctionnelles: l'alvéole et son capillaire correspond. Et
pour que chaque échange soit correctement réalisé il faut que chaque alvéole soit ventilée et que chaque
capillaire soit perfusé, de manière adéquate. Pour qu’il y ait adéquation du rapport de la ventilation de
l’alvéole à la perfusion du capillaire pulmonaire on définit le rapport :
Ventilation pulmonaire / perfusion = VA/Q.
Un poumon normal est formé d’un tas d’unités alvéole/capillaire à la fois ventilées et perfusées
donc c’est un poumon homogène au sens du rapport VAQ, alors que la source majeure des hypoxémies et
des anomalies des échanges sera la présence ou coexistence dans un même poumon de zones ventilées
non perfusées, perfusées non ventilées, plus ventilées que perfusées ou plus perfusées que ventilées donc
notion de poumon hétérogène et c’est cela qui sera à l’origine des hypoxémies.
b) Gaz inspiré – gaz expiré
Le gaz inspiré est, dans l’immense majorité des cas, de l’air; c’est un mélange binaire qui d’un point
de vue fractionnaire est constitué de 21% d’O2 et de 79 % d’azote. En termes de pression partielle, on doit
tenir compte de la pression atmosphérique (Patm) globale du jour (donne l’ensemble de la pression dans
laquelle chaque gaz exerce sa partie de pression partielle = 765 mmHg à ce jour), de la température T du
jour (20° donc la pression de vapeur d’eau saturante c’est 20 mmHg) et de l’humidité relative HR (83% :
c'est-à-dire que 83% des 20 mmHg qui représente la pression de vapeur d’eau et le reste est réparti entre la
PaO2 = 21% de ce qui reste et la PaCO2= 79% de ce qui reste). Il est fixe.
Le gaz expiré est plutôt variable. On expire ce que l’on peut une fois le métabolisme tissulaire assuré.
Dans le cas de l’hibernation, la fraction d’oxygène expiré est élevée. Si on est en activité on rejette moins
d’oxygène (plus de CO2 et d’azote).
Donc quand on donne la composition globale d’un gaz expiré, c’est la composition moyenne d’une
personne au repos (en moyenne 17% FeO2, 4% FeCO2 et 49% FeN2) ; il y aura moins de fraction expiré
d’O2 et plus pour le CO2 et l’azote. Cela dépend aussi de Patm, T et HR.
Ce qui a disparu en O2 a été à peu près compensé en CO2 : ce n’est pas tout à fait vrai car il y a un quotient
respiratoire qui traduit le rapport du rejet de CO2 à la consommation d’O2. Pour le glucose, quand on
l’oxyde, on consomme autant de molécules d’oxygène qu’on ne produit de molécules CO2. Dans ce cas le
quotient respiratoire VCO2/VO2 = 1.
Donc globalement le quotient respiratoire (R) dans une alimentation équilibrée est d’environ 0.8 et
non pas 1 comme pour les glucides seuls, d'où R < 1. On rejette moins de CO2 qu’on n’a capté d’O2 donc le
débit expiré est inférieur au débit inspiré d'où Ve < Vi.
On peut être amené à mesurer VO2 et VCO2 : c’est la différence entrée-sortie.
Pour la VCO2 c’est très simple. On fait la différence entre ce qu’on expire en CO2 moins l’inspiration
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