La situation la plus classique dans laquelle on mesure la V’O2 c’est quand on mesure la V’O2max,
c’est-à-dire le maximum de la consommation d’oxygène.
Quand on se met à l’exercice, plus la puissance de l’exercice augmente, plus la fréquence cardiaque
augmente, plus la consommation d’oxygène augmente et cela augmente de façon linéaire, jusqu’à arriver à
un point où on continue à augmenter la puissance d’exercice sans pouvoir augmenter la consommation
d’oxygène. On arrive donc à ce point qu’on appelle la V’O2max.
Mais comment peut-on continuer à augmenter la puissance de l’exercice après la V’O2max ? C’est le
moment où on passe d’une consommation aérobie, où tout l’organisme est couvert par la consommation
d’oxygène, à un métabolisme anaérobie où on fait de l’acide lactique, et en général on ne tient pas très
longtemps.
Ce point de V’O2max est surtout important dans le milieu sportif, car il traduit l’aptitude à faire
de l’exercice aérobie. C’est l’équivalent de la cylindrée de l’automobile. Si on a une petite V’O2max on
n’aura pas une grande aptitude à faire des sports d’endurance comme le cyclisme, etc…
En fait ce n’est pas tout à fait vrai car ce qui est important c’est la V’O2max rapportée au kilo de poids. Ce
qui est important c’est non seulement la cylindrée du moteur que l’on a mais également le poids de la
voiture. Les plus grandes V’O2max rapportées au kilo de poids ne se retrouve pas chez les sportifs
extrêmement musclés mais chez par exemple les marathoniens qui ont une morphologie assez fine, car ils
ont en général des grandes V’O2max mais surtout ils ont un poids très léger, donc cette V’O2max rapportée
au kilo de poids traduit qu’ils ont une aptitude aérobie très importante.
La V’O2max est quelque chose sur laquelle on ne peut pas jouer, c’est une caractéristique quasiment
génétique, par contre ce qu’il est possible de faire et que font tous les grands programmes d’entraînement
physique c’est utiliser une partie plus ou moins grande de votre V’O2max pendant un exercice plus ou moins
maintenu. Pour l’entraînement d’endurance des gens du milieu sportif, on leur apprend à utiliser une partie
relativement importante, c’est-à-dire pas 40, 50% mais 60, 70, 80% de leur V’O2max pendant des temps
extrêmement longs on a à ce moment-là des gens qui font des performances athlétiques importantes.
Dans la médecine du sport, c’est notamment là où se situe le nœud du dopage, c’est pouvoir augmenter en
prenant de l’anabolisant le métabolisme cellulaire donc augmenter le nombre de mitochondries et donc la
V’O2max, etc etc...
Ça c’était les aspects globaux consommation d’oxygène rejet de CO2 pour les échanges gazeux.
On va venir maintenant aux aspects plus analytiques c’est-à-dire que l’on va regarder les 2 partenaires : le
gaz alvéolaire et le sang veineux mêlé avant d’aborder le problème de la réalisation des échanges gazeux.
3) Le gaz alvéolaire
Ce qu’il faut réussir à comprendre avec le gaz alvéolaire c’est que ce n’est pas un gaz virtuel, on a
des millions d’alvéoles, et si on recueillait le gaz de chacune de ces alvéoles dans un sac, on aurait tout ce
gaz alvéolaire. C’est un compartiment qui est en équilibre dynamique permanent.
On renouvelle en permanence une partie et une partie seulement du gaz alvéolaire grâce à la
ventilation. A chaque inspiration on met 500, 600, 700 mL de gaz frais qui va venir se diluer dans le gaz
alvéolaire qu’il y avait dans le cas des inspirations précédentes. Donc ce gaz alvéolaire est renouvelé en
partie grâce à la ventilation externe. Mais il ne faut pas oublier que le gaz alvéolaire est en permanence
alimenté (pollué) par du CO2 qui vient de la circulation veineuse et du métabolisme, et qui en permanence
déverse du CO2 dans ce compartiment alvéolaire. De surcroit il y a en permanence l’oxygène de ce gaz
alvéolaire qui est capté par la diffusion alvéolaire que l’on verra plus loin pour assurer l’hématose du sang
et transporter de l’oxygène au niveau des tissus.
On a un espèce de sac où on a en permanence du CO2 qui l’alimente, de l’oxygène que vous ventilez
(pompez) et on contrôle cette composition du gaz alvéolaire en adaptant la ventilation, pour assurer le
maintien de la composition du gaz alvéolaire constante.
www.roneos2010.totalh.com 5/18