MODULE ANATHOMIE PHYSIOLOGIE Physiologie de la respiration Dr LEROY 27/04/2005 I. MECANIQUE A. Inspiration C'est la phase active de la respiration : sous l'effet des muscles inspirateurs, la dilatation de la cage thoracique crée une augmentation de tous les diamètres de la cage thoracique, provoquant une dépression (pression négative) qui permet l'entrée de l'air dans les voies respiratoires. La respiration dépend fondamentalement de la solidarité entre la paroi thoracique et la plèvre pariétale, entre les deux plèvres (feuillets pariétale et viscérale) et entre le feuillet viscéral et le poumon. B. Expiration Dans les conditions normales de respiration, l'expiration est un phénomène passif (sans intervention des muscles). L'élasticité du tissu pulmonaire, des cartilages et des muscles provoquent la rétraction spontanée des poumons et des plèvres et le retour de la cage thoracique à sa position minimale. II. CONTROLE DES MOUVEMENTS RESPIRATOIRES La respiration fonctionne automatiquement (indépendamment de la volonté) sous la dépendance des centres respiratoires situés dans le bulbe rachidien, au niveau du plancher du 4e ventricule et dont les cellules ont une activité rythmique = incitation motrice régulière au nerf moteur. Éléments de contrôle des centres respiratoires : le cortex, la rétro inhibition pulmonaire (mécano récepteur (degré d'insufflation pulmonaire) et nocisépteurs (toux, réaction aux toxiques)), le métabolisme général (exemple : fièvre ou effort musculaire), des phénomènes réflexe (déglutitions ou vomissements), des incitations chimiques (CO², acidose alcalose, O²), le fonctionnement circulatoire (hypotension artérielle = hyperventilation ; hypertension artérielle = hypoventilation) ou les incitations hormonales (adrénaline = hyperventilation) III. BRONCHOMOTRICITE Les fibres musculaires lisses des parois bronchiques, en modifiant le calibre des bronches peuvent faire varier la quantité d'air inspiré ou expiré : Parasympathique = broncho-constricteur orthosympathique = broncho-dilatateur IV. PHENOMENES CHIMIQUES DE LA RESPIRATION Il concerne les échanges gazeux (au niveau pulmonaire et cellulaire) et le transport des gaz dans le sang. A. Les échanges gazeux dont le poumon S'effectue entre le sang veineux et l'air alvéolaire l'air alvéolaire et de composition chimique stable, ne se renouvelant que très partiellement en se mélangeant avec l'air fraîchement inspiré. Il contient : 75 % d'azote, 13,5 % d'O² (pression 103 mmHg), 5,5 % de CO² (pression 40 mmHg) et 6 % d'eau le sang veineux contient 10 % d’O² (sous 40 mmHg) et 58 % de CO² (sous 46 % mmHg) les sangs gazeux se font par simple diffusion des sangs au travers de la paroi alvéolaire sous l'effet des différences de pression en tendant à équilibrer ses deux pressions (intra et extra alvéolaire). Ils aboutissent à la transformation du sang veineux en sang artériel. Les différences de concentration en gaz entre la zone des échanges et la zone de conduction de l'air se répercute et conditionne le rejet à l'expiration d'un air chargé en CO², appauvri en O² est très humide. B. Transport des gaz par le sang circulant 1) L’O² L’O² est transporté de manière quasi exclusive par les hématies, liée à une protéine pigmentée (fer), l'hémoglobine. Hb + O² = oxyhémoglobine (HbO²), composé très instable L’oxyhémoglobine se forme facilement en présence d’O² mais se détruit facilement si la pression partielle d’O² diminue une faible partie d’O² est dissoute dans le plasma de point c'est la partie la plus importante car c'est cette O² qui passe dans les tissus à travers l'endothélium des capillaires. L'instabilité de l’HbO² fait par la liaison Hb//O² se brisent ou furent et à mesure de la déconcentration en O² du sang circulant. 2) Le CO² Le CO² est transporté sous trois formes : o dans les hématies o bicarbonate (combiné avec le sodium et le potassium) responsable du maintien de l'équilibre acide base (pH sanguin) o liés à l'hémoglobine = carbhémoglobine qui est facilement dissocié par présence d'oxygène = l'affinité de l’Hb est plus grande pour l'oxygène que pour le gaz carbonique o les sous forment dissoute (très faible : 3 %) C. Échanges gazeux au niveau des cellules L’O² va être libéré par l’Hb, sous l'effet de la demande tissulaire qui fait baisser la concentration dans le liquide interstitiel, l'oxygène dissous est alors capté par les cellules. Rejeté de la même manière par les cellules, le CO² augmente en concentration sanguine (bicarbonate et CO² dissous), ce qui crée une hyperpression qui entraîne le captage du CO² par les hématies (carbhémoglobine).