UNIVERSITE RENE DESCARTES – PARIS-5
Centre de Formation Continue Institut de Psychologie
45, rue des Saints Pères 75006 Paris 71, Avenue Edouard Vaillant
01-42-86-33-13 92100 Boulogne-Billancourt
Numéro d’agrément : 11-75-P-000-975 tel : 01-55-20-58-81
L'Institut de Psychologie de l'Université René Descartes, organise, dans le cadre du Centre de
Formation Continue, un stage intitulé :
PROBLÉMATIQUES PSYCHOTIQUES
APPROCHE CLINIQUE ET PROJECTIVE
Du 25 au 29 Septembre 2006
de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30 Salle 530 5ème étage. Bât. principal
45, rue des Saints-Pères 75006 Paris
Ce stage (30 heures) s'adresse aux psychologues cliniciens utilisant les épreuves projectives
dans leur pratique et souhaitant un approfondissement ou une réactualisation de leur
formation en psychologie clinique et projective.
Argument
Le fonctionnement psychotique interroge toujours les psychologues cliniciens et tous les
acteurs de la santé mentale en raison de la polysémie de ses manifestations
psychopathologiques et de la diversité de ses modes d’évolution.
Si la psychose est caractérisée par un certain nombre de constantes psychiques parmi
lesquelles se conjuguent un mode de relation duelle à l’objet, une angoisse identitaire relative
à la perte du sentiment d’unité corporelle, la difficulté voire le défaut de contact avec la réalité
et l’utilisation privilégiée des processus primaires, elle est aujourd’hui appréhendée par les
cliniciens comme une pathologie mentale recouvrant de nombreuses problématiques
psychiques au sens dynamique du terme.
Les travaux de Bion et de A. Green sur le fonctionnement psychotique révèlent la pathologie
du lien et les troubles profonds de l’altérité et mettent en lumière les phénomènes de
déliaison-reliaison à l’œuvre dans tout processus psychotique.
La clinique actuelle évoque l’échec de la subjectivation chez les sujets psychotiques qui
souffrent de ne pouvoir se séparer de leurs objets primaires en raison notamment de
l’impossibilité de réalisation des deuils originaires renvoyant à l’incapacité de “ faire ” une
dépression. Dans ce contexte, certains auteurs insistent sur la présence du noyau mélancolique
commun à l’ensemble des psychoses (C. Chabert, J.C. Rolland).
Grâce à la finesse de ses outils, la clinique projective peut mettre l’accent sur la multiplicité
de l’expression des troubles psychotiques, qu’ils s’inscrivent dans un registre riche et
foisonnant ou dans l’inhibition, qu’ils relèvent d’organisations stabilisées ou franchement
décompensées, ou encore, qu’ils se manifestent sous des formes non invasives en référence à
des moments ou à des expériences psychotiques, comme ce peut être le cas à l’adolescence
par exemple. Par ailleurs, de la petite enfance à l’âge adulte voire au troisième âge, les
problématiques psychotiques, éclairées par les techniques projectives, invitent à réfléchir à la
question des frontières, parfois délicates à définir, qu’elles entretiennent avec les autres
modalités de fonctionnement limite ou même névrotique.