Psychopathologie de l’enfant.
Les pathologies. Partie 2 : Les psychoses aigues de l’adolescent. Cours 7.
http://www.interpsychonet.fr.st
- Pensées confuses sur des thèmes souvent paranoïaques ou mégalomaniaques (qui révèlent le conflit du
sujet => On s’en serait pas douté !).
4) Evolution.
Les BDA évoluent très rapidement et d’eux-mêmes, sans l’intervention d’aucune médication, elles peuvent
évoluer du pire (entrée en schizophrénie) au meilleur (épisode simple sans conséquences) en passant par les
récidives. L’évolution se fait de deux semaines de temps à trois mois.
- Soit les troubles cèdent et le sujet revient à son état clinique antérieur.
- Soit les troubles inaugurent une psychose chronique de type schizophrénie.
- Soit les troubles disparaissent et réapparaîtront plus tard.
5) Critères de diagnostic.
- Le début doit être brutal.
- Les symptômes doivent être particulièrement exubérants.
- Le tableau clinique doit être très diversifié.
- La durée de l’épisode doit être très limitée. (On a vu : environ 3 mois).
6) Critères de pronostic.
C’est la partie la plus difficile avec cette pathologie. L’appréciation du pronostic repose sur 4 points.
a) Les antécédents du sujet.
Les éléments d’anamnèse sont très importants, on y voit souvent apparaître des comportements autrefois
banalisés (ou simplement ignorés) qui prennent alors tout leur sens : Retrait, isolement, solitude, difficultés
relationnelles, surinvestissement en secteurs, comportements phobiques, obsessionnels, rituels etc…La plupart
du temps ces signes témoignent de conflits psychiques non résolus durant la préadolescence.
A l’inverse le sujet peut présenter un CV d’adolescent parfait : Il n’a jamais manifesté le moindre signe conflit
mentalisé, il a été un adolescent facile qui a surmonté tous les conflits inhérents à cette période très facilement,
trop facilement même. Cette apparente aconflictualité correspond à un trop grand conformisme à
l’environnement, à une organisation plaquée, à un « faux self » (Winnicott) où l’adolescent se comporte d’une
certain façon sans jamais se structure en fonction de cela. En apparence, il possède des défenses névrotiques
« normales » mais cette pseudo cohérence défensive ne peut pas tenir le coup face aux exigences pulsionnelles
de la puberté. On a affaire à une idéale adaptation pathologique (comme quoi tous les excès se valent).
b) Age d’apparition.
Plus le trouble apparaît tôt plus le pronostic est sombre. Avant 15 ans : La majorité des évolutions sont
dramatiques (schizophrénie), pourquoi ? Parce que 15 ans ( ou 14 ou 16 selon les cas) le Moi du sujet est trop
fragile, le narcissisme de cette période ne permet pas au sujet d’articuler des défenses et il n’a pas les moyens de
faire face à la poussée pulsionnelle de cet âge. Lorsque les épisodes se déclarent tardivement, le Moi du sujet est
structuré mais les difficultés se situent alors au niveau des indentifications et de l’identité sexuelle.
c) Sémiologie.
Plus le sujet est euphorique et exubérant plus le pronostic sera positif. Il faut se méfier absolument de la pauvreté
des affects, ils sont de mauvaise augure. Les antécédents familiaux peuvent également compliquer la chose. On
peut parier sur une bonne évolution lorsque les BDA comme des réactions à des situations particulières
(déménagement par exemple).
2