‒ trouble de la personnalité : le tableau dépressif peut alors être
plutôt une manifestation du trouble de la personnalité, notam-
ment borderline, caractérisé par une labilité aective pouvant
inclure ou relever d’une véritable dépression surajoutée ;
‒ trouble bipolaire : un épisode dépressif doit toujours faire évo-
quer le diagnostic différentiel d’une dépression bipolaire, en
particulier en cas 1) d’anamnèse familiale positive pour une
bipolarité ou une schizophrénie, 2) d’antécédents dans le post-
partum, 3) d’un aspect saisonnier, 4) de présence dans le tableau
clinique de caractéristiques mixtes (logorrhée, grandiosité).
N.B. Les associationsmultiples (p. ex. dépression + anxiété +
PTSD + troubles de la personnalité + dépendance, ou bipolarité +
anxiété + dépendance) ne sont pas rares.
—Certains médicaments tels que bêtabloquants, phénytoïne, inter-
féron, antihistaminiques sédatifs, corticostéroïdes, opiacés
peuvent être la cause ou exacerber une dépression.
N.B. Lors d’un premier épisode de dépression, surtout après 45 ans
(et en absence d’histoire familiale positive pour un trouble de l’hu-
meur), envisager l’association avec les situations suivantes
:
—Aections virales : mononucléose, VIH
—Cancers : gastro-intestinaux, pancréatiques
—Maladies endocriniennes : dysthyroïdie, insusance surrénalienne
—Maladies hématologiques : anémie ferriprive, carences en folate
ou B12
—Maladies rhumatologiques : lupus, polyarthrite rhumatoïde
—Maladies neurodégénératives : maladie de Parkinson, chorée de
Huntington
—Pathologies du sommeil : apnées du sommeil, jambes sans repos
—Démences débutantes : troubles cognitifs peuvent être aggravés
par un état dépressif