Résumé du travail en langage courant : E. Massy* 1, O. Muis-Pistor1, M. Martin2, I. Auger2, M.-C. Guzian1, S. Guis1, 3, J. Roudier1, 2, T. Pham4, N. Balandraud1, 2 1Rheumatology 1, AP-HM, Aix Marseille University, 2UMRs1097, INSERM, Marseilles, 3CRMBM/CEMEREM UMR 7339, Aix Marseille University, Marseille, 4Rheumatology 2, AP-HM, Aix Marseille University, Marseilles, France Introduction : Le virus Epstein-Barr (EBV) est un herpès virus lymphotrope impliqué dans un grand nombre de troubles bénins et malins. Chez les patients transplantés, la charge virale EBV est plus importante en raison des médicaments immunosuppresseurs (cyclosporine) et dans quelques cas, il peut conduire à des troubles lymphoprolifératifs. Une charge virale EBV supérieure à 500 copies par 500 ng d'ADN est un facteur prédictif du lymphome post-transplantation. De même, l'immunité contre EBV est particulière chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde : le niveau d'anticorps dirigés contre EBV est plus élevé dans la polyarthrite rhumatoïde par rapport à des témoins sains, les patients atteints de PR ont un déficit de fonction des lymphocytes T. Le risque de développer un lymphome est plus élevé chez les patients atteints de PR que chez les témoins. Nous avons précédemment montré que: 1 / la charge virale EBV est 10 fois plus élevée chez les patients atteints de PR que chez les témoins et 2 / le méthotrexate et les antagonistes de TNF alpha (médicaments immunosuppresseurs utilisés chez les patients atteints de PR) n’augmentent pas la charge virale EBV chez les patients atteints de PR. Objectifs: Nous avons surveillé la charge EBV sur 3 ans chez les patients atteints de PR traités par 2 autres produits biologiques récents, abatacept (CTLA4 Ig), un inhibiteur de l'activation des lymphocytes T, et tocilizumab, un anticorps dirigé contre le récepteur de l’IL6. Méthodes: Nous avons quantifié la charge EBV dans les cellules mononuclées du sang périphérique provenant de 55 patients sous abatacept (+/- méthotrexate) et 35 patients sous tocilizumab (+/- Methotrexate) avec un contrôlee tous les 6 mois pendant 3 ans, par PCR en temps réel. Les influences de la durée du traitement et de l'activité de la maladie score de 28 (DAS 28), l'indice de la charge virale EBV ont été analysés. Résultats: La charge virale EBV n’a pas été augmentée de manière statistiquement significative sous abatacept ou sous roactemra au cours des trois ans de suivi. Aucun de nos patients a développé un lymphome associé à l'EBV. Conclusions: l’utilisation à long terme de Methotrexate avec abatacept ou tocilizumab chez les patients atteints de PR n'a pas d'influence significative la charge de l'EBV dans les cellules mononuclées du sang périphérique.