Générations santé & le patient impatient Les temps de la santé L'accélération est l'expérience majeure de la société moderne. OC SANTÉ Quand l’histoire d’un groupe de santé privé rejoint l’avenir d’un territoire... Un Mook des Éditions Entretiens Gagnants pour le Groupe OC Santé 4 L'accélération du temps, des techniques, des technologies entraîne l'accélération de la santé. OC Santé répond à ces mutations de la « société Santé » depuis 1947. Il l'anticipe même. Le temps et la santé sont au cœur de notre paradoxe existentiel. Hier, être en bonne santé signifiait être bien portant. Aujourd'hui, la santé est omniprésente de la naissance au grand âge ! On consacre beaucoup de temps à prendre soin de soi mais on exige d'être soigné très vite. Dans la société consumériste, le patient est un usager des soins. Pour mieux comprendre les enjeux de la santé de demain, revenons aux temps passés... 5 1947 Générations santé & le patient impatient Du besoin aux attentes -I- Vivre à plein temps Travailler. Avoir une vie sociale. Se divertir. Faire du sport... La santé est essentielle si on veut vivre à plein temps. Et quand vient le grand âge on veut encore gagner du temps. Pour répondre aux exigences exponentielles de la population, la santé poursuit l'expérience de l'accélération. Premières cliniques privées « Je suis radiologue de formation. J'ai vécu le passage de l'analogique au numérique, de la radio à l'IRM. C'est impressionnant de voir ce qu'on ne pouvait voir... ». Les mots de Max Ponseillé, président directeur général d'OC Santé, illustrent bien cette évolution. PATIENT IMPATIENT LE Un Mook des Éditions Entretiens Gagnants pour le Groupe OC Santé 6 Après la guerre, la paix clinique. On disposait d'une quarantaine de lits, d'une dizaine de chambres au plus. Aujourd'hui une clinique, c'est 100 à 300 lits, un panel de spécialistes et une équipe de management... » Après la Seconde Guerre Mondiale, de grandes mutations sociétales s'opèrent. Les progrès médicaux, l'instauration de la sécurité sociale, le développement de l’information médicale, le culte du corps par les media de masse, l'urbanisation croissante modient le rapport de la population à la santé. Dès 1946, l'OMS redénit celle-ci comme « un état de complet bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'inrmité. » L'homme moderne s'est mué en patient impatient. Les médecins doivent intégrer, quant à eux, la nécessaire unicité du corps et de l'esprit des patients et leurs demandes sécuritaires. Ils deviennent thérapeutes conseils. « Il ne faut pas oublier que la médecine, c'est d'abord un homme face à un autre homme », souligne Max Ponseillé. Chaque âge a ses médicaments, chaque temps sa médicalisation À la conquête d'une meilleure qualité de vie Le corps doit être performant, l’esprit vif, on recherche le plus et le mieux-être. La santé étend sa toile aux problèmes sociaux, au mal-être, à l'esthétique et au confort physique... Elle recouvre le cheminement vers soi, la quête d'harmonie du corps et de l'esprit, gage de meilleure qualité de vie. Chaque âge a ses médicaments, chaque temps sa médicalisation. La santé devient liée à la condition humaine, l'environnement, l'état de la société. « Mon père, Etienne Ponseillé, était de la première génération de médecins créateurs de cliniques privées. À Montpellier, il ouvre Saint-Roch, en 1947, pour proposer aux médecins et patients un cadre plus confortable que l'hôpital. À l'époque, on transformait de grandes maisons bourgeoises en Les changements sociaux, économiques et culturels ont un impact sur la gestion de la santé. « Les regroupements de médecins des années 60 ont montré 20 ans plus tard leurs limites en termes de seuil et de taille. Il n'y avait aucune volonté nancière. On voulait plus de confort pour soigner. Pour répondre aux enjeux médicaux de la modernité, on a dû se réorganiser. » Les cliniques font alors appel à des gestionnaires pour atteindre leur taille critique, acquérir les meilleurs outils et spécialistes. La sphère spéculative investit la santé. Mais Etienne Ponseillé conserve sa vision familiale de la médecine. Il comprend l'importance de la proximité alors que s'accélère la croissance démographique urbaine. 7 1 975 Générations santé & le patient impatient De la santé au bien-être -II- GÉNÉRATIONS SANTÉ Un Mook des Éditions Entretiens Gagnants pour le Groupe OC Santé 8 Une réponse globale et citoyenne La santé s'afrme comme une valeur, un droit, une norme même. Avec la mondialisation, elle devient sans frontière. « La normalisation, ce n'est pas la dépersonnalisation des structures de santé ! La personnalisation est essentielle à la bonne prise en charge du patient. La santé doit préserver son humanité ». Le patient n'est plus un malade passif soumis à son médecin. Il est acteur d'un parcours de soins dans lequel son médecin est l’une des portes d’entrées. La santé ne s'envisage plus comme un rapport individuel à la maladie. Elle s'inscrit dans une vision holistique de l'être humain et de son environnement. Du scanner à l’IRM Répondre aux besoins des patients, c'est comprendre que la société et les citoyens souhaitent une gestion globale des pathologies. On doit pouvoir tout traiter sur un territoire. « On veut être bien soigné là où l'on vit. » individuel pour que chacun améliore sa qualité de vie, et collectif, pour limiter à terme les besoins de soins. » La communication médicale tisse sa toile, la cybermédecine se précise. On informe mieux chaque patient, il devient acteur de sa santé. Elle se veut citoyenne et accessible à tous. La santé apparaît aujourd'hui comme LA clé pour une meilleure qualité de vie. Elle doit trouver le remède aux maux de la société. Les tendances médicales répondent aux tendances de consommation et pathologies médiatiques. La santé doit prendre en compte les souffrances à chaque étape de la vie. Chaque âge réclame ses solutions de santé. Un groupe de santé en Languedoc-Roussillon Le vivre-ensemble Bien soigner, c'est être proche de ceux qu'on soigne. Pour répondre à la multiplication des besoins d'une population de plus en plus exigeante, le Groupe OC Santé élargit ses activités médicales. Malgré le contexte économique délicat, depuis les années 80, il crée et acquiert d'autres établissements sur l'agglomération montpelliéraine pour organiser un réseau de soins de proximité. Max Ponseillé perpétue la philosophie de son père. « Nous continuons de donner aux praticiens la liberté et les moyens d’exercer leurs savoir-faire. » Dans la Cité cosmopolite, l'hôpital expérimente le vivre-ensemble. Jeunes, vieux, malades et bien portants se côtoient. On se respecte. On brasse ses différences. Ce cadre évolue au même rythme que la société. On vit en temps réel. On est stressé. On mange fast-food. On prend les autoroutes de l'information. On ausculte le net pour faire ses propres diagnostics. « L'obésité est une résultante de l'évolution civilisationnelle. D'où l'importance de l'éducation à la santé. Elle revêt un double aspect : Sous sa direction, à partir de 1989, le Groupe OC Santé se donne une nouvelle mission : associer progrès des soins et territorialité. Il initie une nouvelle démarche managériale pour soutenir les nouvelles exigences sanitaires et demandes de soins. OC Santé est aujourd'hui l'un des groupes d'établissements de soins privés les plus importants en France avec ses 14 établissements. Ce réseau de proximité renforce l'attractivité du territoire tout en dynamisant sa politique de santé. Depuis 2006, le papy boom donne naissance à de nouvelles exigences. Avec l'augmentation de la durée de vie, on ne veut plus bien vieillir. On veut vivre jusqu'au bout en bonne santé. En 2040, les personnes âgées de 65 ans et plus seront plus nombreuses que les enfants de moins de 5 ans. 9 2016 Générations santé & le patient impatient Le citoyen acteur -III- Nouveau paradigme au cœur du parcours des patients De l'hyperspécialisation à la santé connectée SANTÉ CONNECTÉE L'accélération de la santé engendre des ruptures conceptuelles et techniques majeures. Les technologies connectées vont accélérer l'évolution des circuits de soins. « La santé sera mobile et connectée. On pourra supprimer les salles d'attente. Les formalités administratives se feront à distance. Les temps d'hospitalisation seront plus courts. On opère déjà dans des blocs baignés par la lumière du jour... Tout comme l'économie circulaire, le parcours de soins devient un circuit court, local et hyperspécialisé. Une nouvelle ère se prole à l'horizon… » Le personnel des hôpitaux sera encore plus centré sur le patient. Il y aura des hôtesses d’accompagnement, des postes à haute valeur ajoutée. Les actes médicaux demandent déjà une hyperspécialisation. Chaque praticien œuvre au sein d'un grand ensemble. Comme le musicien d'un orchestre, chacun doit jouer la juste note. Ainsi la partition peut s'enrichir à l'inni. La santé repense ses modes opératoires standard, de l'amont à l'aval. « L'ambulatoire nous le montre déjà. On s'organise plutôt en fonction des exigences de l'usager des soins. On va vers une santé participative et collaborative. Le parcours de soins va se transformer en profondeur. » qui ne cesse de se préciser de plus en plus vite. De nouveaux parcours de soins offrent une place centrale au bénéce du patient. Il faut dès maintenant devancer ses attentes futures… » Penser global et agir local Une clinique n'est plus un bâtiment gé. Elle devient un organisme vivant, entièrement connecté, en mutation constante. Elle s'adapte aux besoins nouveaux, aux ruptures à venir. Tout va de plus en plus vite. L'accélération des attentes est exponentielle, les possibilités aussi. Toutes ces avancées créent de nouveaux univers de soins. Ces mondes parallèles s'additionnent pour nalement se connecter et ainsi offrir le meilleur à chacun d'entre nous. Développement de la télémédecine, responsabilisation individuelle des patients, mutualisation des coûts... On vit déjà les prémisses de la santé de demain. La nouvelle polyclinique Saint-Roch anticipe ce nouveau paradigme de la santé. « Elle est connectée. Avec ses plateaux techniques et ses chambres modulables, elle est congurée pour accueillir les révolutions technologiques d'un futur Un Mook des Éditions Entretiens Gagnants pour le Groupe OC Santé 10 « Un groupe doit être au service des spécialités, il doit porter les différentes entités qui le composent et respecter la personnalité de chacun de ses acteurs », conclut Max Ponseillé. 11