L’APPROCHE THÉRAPEUTIQUE UNIQUE POUR LUTTER CONTRE LE CANCER DU REIN N’EST PLUS
LA MEILLEURE FAÇON DE FAIRE
– En ce premier mars, alors que débute le mois national du rein, l’Association canadienne du cancer
du rein réclame un recours accru aux traitements qui préservent les organes, afin de préserver la
fonction rénale globale des patients –
Toronto, ON – 1er mars 2011 –En ce tout début du Mois national du rein, l’Association canadienne du cancer
du rein rappelle aux Canadiennes et aux Canadiens qu’en matière de cancer du rein, en faire moins est
souvent préférable; il est temps de tirer parti des nouvelles techniques qui peuvent plus souvent sauver
l’indispensable fonction rénale.
Grâce aux progrès de l’imagerie médicale, environ la moitié de toutes les tumeurs rénales sont actuellement
détectées à un stade précoce, lorsqu’elles mesurent moins de 7 cm.i Selon le Consensus sur les lignes
directrices du Forum canadien sur le cancer du rein , bon nombre de ces tumeurs ne doivent plus être traitées
par l’ablation complète du rein (néphrectomie radicale) et des traitements qui préservent les organes peuvent
souvent sauver une bonne partie du rein et de la fonction rénale d’un patient.
Pourtant, des études indiquent que dans 80 pour cent des cas, le rein au complet est enlevé.ii
« Trop de Canadiens diagnostiqués d’un cancer du rein perdront un rein entier alors qu’il pourrait en être tout
autrement », affirme le Dr Ronald Moore, enseignant de chirurgie et d’oncologie à Edmonton en Alberta. « Il y
a de cela plusieurs années, nous observions le même phénomène avec le cancer du sein et les mastectomies
radicales étaient monnaie courante. Mais grâce aux progrès de la recherche et des traitements, de plus en
plus de patientes subissent une chirurgie mammaire conservatrice. Nous devons adopter une approche
similaire pour le cancer du rein et commencer à sauver plus de reins et par le fait même, plus de vies. »
L’ablation du rein au complet peut compromettre la fonction rénale globale du patient, ce qui constitue un défi
de taille si le cancer réapparaît. En fait, la recherche démontre qu’un patient sur 10 développera de nouveau
un cancer dans son autre rein. Si le premier a déjà été enlevé, cela signifie que la fonction rénale restante du
patient sera compromise davantage; cela est d’autant plus important si le cancer du rein revient dans une
forme avancée, puisque les patients auront besoin d’une fonction rénale maximale pour tolérer les traitements
contre le cancer.
« Lors du traitement, il n’y a aucun avantage comparatif important entre une néphrectomie radicale ou partielle
et bien que l’élimination du cancer soit importante, la décision ne devrait pas être prise de façon isolée. La
future fonction rénale devrait faire partie du plan global de traitement que le médecin et le patient examinent
ensemble », explique Joan Basiuk, infirmière autorisée et directrice des Relations médicales pour l’Association
canadienne du cancer du rein.
L’Association canadienne du cancer du rein souhaite également informer les patients que le développement
d’une maladie rénale (une maladie causant des dommages rénaux chroniques et une baisse du niveau de la
fonction rénale) peut survenir lorsque leur rein complet est enlevé par une chirurgie. Des recherches
démontrent que moins de trois ans après une chirurgie, un patient sur 10 atteint d’un cancer du rein
développera une maladie rénale et que le risque est près du double pour les patients qui ont eu un rein
complet enlevé, par rapport aux cas où seulement une partie du rein affecté a été retirée.iii
Pour les patients atteints d’un cancer du rein avec de petites tumeurs, une néphrectomie radicale complète
peut résulter en un risque accru de décès à la suite de problèmes cardiaques, en comparaison avec le risque
de décès lié au cancer du rein lui-même, en raison de l’atteinte à la fonction rénale.iv
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