Licence 1 STAPS Psychologie générale Partie 2

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Licence 1 STAPS
Psychologie générale
Partie 2
Régis Thouvarecq
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6. La psychologie « contemporaine » (XXème  XXIème siècle)
Pas le temps de tout voir dans ce cours : vision partielle et partiale
(ne seront pas vus en particulier la psychopathologie, une grande part de la
psychologie sociale....)
Psychologie générale
Définition : Secteur de la psychologie qui étudie :
- l'Homme (et un peu l'animal) adulte (par opposition à l'enfant, vu en 2ème année)
- dans son fonctionnement normal, ordinaire (par opposition au fonctionnement
pathologique)
- en situation individuelle (par opposition aux situations de groupe)
- sous l'angle comportemental (par opposition aux aspects physiologiques)
Divisions pas si simples que ça (dans la recherche) et il y a eu des tentatives de
regroupements autour de la psychologie cognitive (voir ch. 6.4)
Dans le domaine de l'intervention psychologique les ruptures restent un peu plus
marquées...
La psychologie générale s'est développée en 4 grandes périodes
- Certaines idées réapparaissent parfois d'une période à l'autre (autrement)
- D'autres disparaissent... ou apparaissent
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6.1 Les quatre grandes périodes (XXème  XXIème siècle)
Première grande période (fin XIXème  1ère guerre mondiale)
L'étude des facultés (des compétences)  Naissance de la psychologie scientifique
- Recherche de mesure objective (ex la perception) sans abandonner totalement
l'introspection
- Période où furent abordés de nombreux concepts, de nombreuses questions sans avoir
les moyens (théoriques ou techniques) d'y répondre....
...et qui seront reprises plus tard.
- Période qui a légué quelques éléments telles que les « mesures de l'intelligence »
Datations approximatives
Difficiles de situer dans le temps « la naissance de la psychologie »
Deuxième grande période (1ère guerre mondiale  2ème guerre mondiale)
Behaviorisme (EU) et gestalt théorie (Allemagne puis EU)
- Behaviorisme : méthodes comportementales. S'intéresse particulièrement à
l'apprentissage (essai  erreur) et à la sélection des comportements adaptés,
Idée qu'il n'est pas nécessaire de comprendre pour apprendre
Beaucoup de travaux sur l'animal avec extensions chez l'Homme (et l'enfant)
Idée de « boîte noire » dont on ne peut « mesurer » l'activité
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Deuxième grande période (1ère guerre mondiale  2ème guerre mondiale)
Behaviorisme et gestalt théorie
La gestalt théorie s'oppose en tout point au behaviorisme et remet en cause
particulièrement la vision associationniste
Troisième grande période (2ème guerre mondiale  ?)
Le cognitivisme
Cognition : se rapporte aux processus cognitifs !
Cognitif : qualifie les processus par lesquels un organisme acquiert des informations, sur
l'environnement et les élabore pour régler son comportement : perception, formation des
concepts, raisonnement, langage, décision, action...
Cognitiviste : UN courant psychologique de l'étude de la cognition
Théories encore actuelles nées de la rencontre entre différentes disciplines dont (MAIS
PAS SEULEMENT) la psychologie.
LA grande idée est que comprendre le comportement de l'Homme consiste à
comprendre comment il traite de l'information
Analogie entre l'Homme (machine biologique) et l'ordinateur (machine physique)
Qui sont tous deux des machines à traiter de l'info
Puis naissance des « sciences cognitives » qui regroupent diverses disciplines telles que
l'IA, les neurosciences, la psycho etc...
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Quatrième grande période (années 80  ?)
La contestation du cognitivisme
Des approches nouvelles (pas si nouvelles que ça) remettent en cause les fondement
mêmes du cogntivisme (tel que le traitement de l'information symbolique).
Proposent des approches alternatives : D. Adé en proposera un exemple.
Fin
19ème
1ère
guerre
2ème
guerre
Années
60
Années
80 Aujourd'hui
Les différentes périodes ne sont pas nées et n'ont pas disparu tout d'un coup
Etude des facultés
Behaviorisme & gestalt
Cognitivisme
Contestation du cognitivisme
A ce jour deux conceptions « théoriques » opposées en psychologie, de
poids différents. Modèle dominant : le cognitivisme
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6.2 L'analyse des compétences
La psychologie actuelle a surtout hérité de cette période de questions.
Exemples de quelques objets d'études de cette période (intelligence, mémoire,
temps de réaction)
6.2.1 L'intelligence
Idée de deux types d'intelligence :
- les opérations de pensée vs. les comportements « intelligents »
(reste l'idée de distinction intelligences pratique et théorique?!)
L'introspection n'est pas totalement abandonnée mais début de la « mesure »
L'âge mental Binet et Simon (1905)
Demande de l'éducation nationale....
Mise au point d'une échelle pour évaluer les niveaux d'intelligence
Conçue comme un inventaire : connaissance / comparaison / sériation /
raisonnement / représentés par des « items ».
Que mesure le test ?
Qu'est ce que l'intelligence ?

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Principe d'étalonnage :
Pour chaque item niveau de difficultés croissant
Quand un niveau de difficulté :
- est réussi par 75% des enfants d'un âge donné
ET
N'est pas réussi par les enfants de l'âge juste inférieur
ALORS il est caractéristique de l'âge donné
QI =Age mental
Age réel X100
En 1912 Stern propose de mettre en relation âge mental et âge réel
=> Invention du Quotient Intellectuel QI
Le QI tel que nous le connaissons de nos jours n'est plus calculé
comme ça. LA performance d'un enfant (ou adulte) est rapportée
aux performances d'une population de même âge
Vitesse et pronostic ?
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Critiques :
- variable culturelle ?
- capacité à répondre au test
- définitions de l'intelligence
- photographie permet elle d'expliquer ?
6.2.2. La mémoire
De nombreuses idées qui seront reprises plus tard... (voir le 7± 2 ds le chapitre 6.4)
Mémoire immédiate : nombre d'éléments dont on peut se rappeler après une
seule présentation (syllabes sans signification, mots, nombre etc)
Capacité (le nombre d'éléments) = empan mnésique (on le trouve dans le test
de Binet)
Cette capacité évolue avec l'âge (3 à 3 ans, 5 à 7 ans, 6 à 10 ans, 7 chez
l'adulte)
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Ce qui est retenu
Mémoire de rappel : évoquer, réciter
Mémoire de reconnaissance : reconnaître dans une liste
Performance toujours meilleure en reconnaissance
Quand la trace en mémoire n'est pas suffisante, il y a moyen de reconnaître
mais pas d'évoquer
Les associations
Apprentissage d'associations de syllabes sans signification :
Xer <=> kur
L'idée est d'étudier les capacités de mémoire
Pb : n'est ce pas paradoxal d'étudier la mémoire en excluant la signification ?
Méthode qui sera reprise dans la période suivante (le behaviorisme)
6.2.3. Les temps de réaction
Important car :
- ce sera repris dans la psychologie cognitive
- en particulier dans le domaine moteur (ce qui n'est pas à négliger en
STAPS)
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Beaucoup d'expérimentations dans le domaine ont souffert d'un manque d'outils
théoriques et surtout technique.
Exemple : réponse (par un mouvement de la main) d'un individu stimulé à différents
endroits de la peau (Helmotz, qui d'ailleurs n'était pas convaincu lui même)
« L'équation personnelle »
Les erreurs amènent à penser
à des différences inter
individuelles
MAIS
Les erreurs ne pouvaient être
attribuées uniquement aux
opérateurs
=> mesurer en laboratoire les
temps de réaction (TR)
Temps de réaction simple
Stimulus auditif, visuel etc
Réponse vocale, appui sur clef etc...
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Temps de réaction complexe
Durée du TR complexe > durée du TR simple
(en moyenne 66 millisecondes).
DONDERS (fin 19ème)
La différence de temps s'explique par
le temps nécessaire pour décider
MESURE DU TEMPS NECESSAIRE A
UNE OPERATION MENTALE
6.3. Behaviorisme et gestalt
6.3.1. le behaviorisme
Behavio(u)r : comportement
A dominé fortement la psychologie
Quelques grands noms : Thorndike, Skinner et Watson
Veulent pratiquer une psychologie « scientifique » basée
exclusivement sur la mesure
Objet d'étude premier : l'apprentissage PAR ESSAI-ERREUR
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Un comportement qui donne un retour (UN RENFORCEMENT) positif de
l'environnement tendra à être reproduit alors qu'un comportement donnant
un renforcement négatif tendra à être aboli.
Deux facteurs importants :
La motivation qui déclenche le comportement
La répétition qui entraînera la sélection de certains comportements
C'est donc l'environnement qui DETERMINE le comportement
Comprendre le comportement consiste alors à comprendre
l'association Stimulus => Réponse
S => R
En revanche ce qui est entre les deux n'est pas accessible donc
pas mesurable donc pas scientifique pour les behavioristes
La grande méthode d'étude : le conditionnement

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Confusion entre deux conditionnements :
Le conditionnement classique (pavlovien) et le conditionnement
opérant (ou instrumental) des behavioristes
Conditionnement classique
Son Réaction
d'orientation
Aliment Salivation
Intervalle < 1'
Extinction du réflexe conditionné
lorsque l'association n'est plus
appliquée
Association temporelle
Animal passif
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Le conditionnement instrumental (ou opérant)
Boite de Skinner
Pas de COMPREHESION de la part de l'animal
On peut ajouter une deuxième pédale qui délivre un renforcement négatif =>
l'animal apprend à n'appuyer QUE sur celle qui délivre le renforcement positif
C'est l'environnement qui détermine quel est le comportement adapté
(Point de vue empiriste)
Extension à des apprentissages plus complexes
(animal est l'instrument de son apprentissage)
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La perception est structurée
La perception est un phénomène actif
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12345678910
0
20
40
60
80
100
120
L'insight
Traduction difficile
« Compréhension brutale de la situation par ré-organisation perceptive »
Expérience de Kohler
Le chimpanzé ré-organise la
situation pour la résoudre
Débat entre behavioristes et gestaltistes sur
la connaissance préalable de la situation
Ces idées sont fondatrices de courants actuels de la
psychologie (courants dits « écologiques ») avec des
conséquences en STAPS

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Les deux types de pensée
Opposition pensée reproductrice / pensée créative
Pensée reproductrice : la solution est trouvée par l'application d'une
solution connue => elle repose sur la mémoire
Pensée créatrice : la solution est trouvée par ré-organisation des éléments
de la situation.
Apprentissage par mémorisation vs. Apprentissage par compréhension
a
b
Aire = a X b b
h
b
h
Aire = b X h
Pensée gestaltiste dominée par le behaviorisme puis un peu oubliée pour ré-
apparaître dans les années 80
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6.4. Le cognitivisme
Rappel : Cognitif  cognitiviste
Cadre théorique actuellement dominant en psychologie...
 mais aussi en neurosciences, en partie en IA, en
ingénierie, et.... en STAPS
6.4.1. Aux origines
Un premier courant s'intéresse au développement des structures mentales
(chez l'enfant). La cognition est envisagée en terme de systèmes qui se
développent :
A partir de structures élémentaires disponibles à la naissance, la vie mentale se
construit par interaction avec le milieu (J. Piaget).
Idée d'opération => action intériorisée
Le cognitivisme naît de la rencontre de plusieurs propositions issues de
champs scientifiques différents (2 sont évoqués ici).
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Un deuxième courant vient de la logique
Aux origines (2nde guerre mondiale) : des machines à coder
Turing, Von Neumann, neurones formels de McCulloch....
Conférences Macy (1942 -1953)
Et / Ou
A
0-1
B
0-1
C
> 1 D = 1 ET
Des machines à raisonner.... ce qui était le propre de l'homme
Emergence de l'idée de l'analogie entre l'Homme et l'ordinateur
A
0-1
B
0-1
C
 1 D = 1
La computation de symboles / la représentation
et la cybernétique...
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B) Le canal de traitement :
Miller (1956) remarque une constante : le nombre d'éléments
retenus en mémoire immédiate est limité : (7  2)
L'Homme est une machine à traiter de l'info..
A CAPACITE LIMITEE
Pose le problème de l'attention :
Comment peut on traiter des informations issues de sources multiples et
comment peut on faire simultanément plusieurs taches,
Expériences de double tâche : Augmentation de l'erreur et diminution
de la vitesse dans la tâche principale. Idée de goulot d'étranglement
- Information visuelle
- Information auditive
- Information proprioceptive
- Information en mémoire
- 

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Amène à l'idée de charge mentale :
La charge mentale augmente quand une tâche implique
différentes activités, différentes modalités à utiliser...
Dans le domaine de la motricité
Loi de Fitts : échange vitesse / précision
6.4.4. La deuxième étape du cognitivisme
Emergence de l'idée de représentation et de format de connaissances
(deux exemples)
A) La cognition est faite de REPRESENTATIONS et de TRAITEMENTS sur ces
représentations.
Représentation = Connaissance (exacte ou erronée) que possède un individu de la
situation dans laquelle il se trouve
Informations de
l'environnement
Connaissances
en mémoire
REPRESENTATION
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La représentation est une forme d'interprétation
Les connaissances sont constituées de concepts (ensemble d'éléments qui
peuvent être regroupés) et des schémas (ensemble de règles et procédures,
pour résoudre un exo de maths ou une activité quotidienne comme faire les
courses)
Connaissances déclaratives : verbalisables, du type « je sais que »
Connaissances procédurales : difficilement verbalisables, du type « je sais faire »
Les traitements consistent à transformer les représentations en d'autres
représentations (catégorisation, jugement, raisonnement,..)
B) L'activité cognitive est finalisée => elle a un but
L'activité est orientée et contrôlée en fonction de la réalisation du but
(ré-orientation, continuer ou arrêter en fonction de l'atteinte du but)
La capacité à évaluer où j'en suis est donc fondamentale...
C) Schéma récapitulatif (SIMPLIFIE) de l'activité cognitive selon les cognitivistes
Diapo suivante
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Perception Repré-
sentation Computations Décision
But
Contrôle
Exécution
Mémoire à Long terme
F.B.
FB : feed back
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6.5. Les sciences cognitives
Depuis les années 1975-80 se constitue (essaye de se constituer) un ensemble
plus large autour de la cognition : les sciences cognitives
Regroupe différentes disciplines (vu plus haut) mais en même temps ancrage
disciplinaire.
Pas de réelle unité théorique dans ce regroupement (et donc des contradictions)
Approche
cognitiviste
6.4.5. La contestation du cognitivisme
Si le cognitivisme a largement dominé la psychologie (et d'autres disciplines)
durant une trentaine d'année et s'il reste dominant, ses fondements
(traitement de l'information / représentation) son remis en cause
=> voir cours suivant
Approche non
cognitiviste
Difficile de s'y retrouver... pourtant nécessaire
pour appliquer dans le champs des STAPS