Rappel :
La décision d’investissement est le fait du producteur ou de l’entrepreneur qui décide de transformer
des avoirs monétaires en actifs physiques (achats de machines, de bâtiments ou d’usines), ce qui
renouvelle le stock de capital.
Question 1 :
Taux d’intérêt : Deux théories s’opposent, l’analyse classique et l’analyse keynésienne.
L’analyse classique : Dans cette théorie, l’agent économique doit faire un choix entre consommation
immédiate (présente) et l’épargne, c’est-à-dire la consommation différée (futur). Sachant qu’il y a
une préférence pour le présent, l’individu reportera sa consommation dans le futur que s’il reçoit
une compensation qui est le taux d’intérêt. L’épargne dépend donc du taux d’intérêt qui est le prix
du temps, la récompense de l’attente, l’expression de la préférence pour le présent.
L’analyse Keynésienne : Le choix entre l’épargne et la consommation ne s’opère pas en fonction du
taux d’intérêt mais du revenu. Le taux d’intérêt intervient dans l’arbitrage entre actifs placés (qui
sont immobilisés et rapportent un intérêt) et actifs liquides (monnaies) qui peuvent être utilisés
immédiatement mais qui n’apportent aucun revenu. Détenir de la monnaie, c’est ce privé d’un
intérêt lié à un placement : le taux d’intérêt est donc le prix de la renonciation à la liquidité.
Question 2 :
Böhm-Bawerk est un économiste autrichien, disciple de Carl Menger et est avant tout connu sur ses
travaux sur la théorie du capital : « Selon toutes les règles, les biens présents ont une valeur
subjective plus élevée que les biens futurs en même nombre et de même espèce… Les biens présents
ont selon toutes les règles une valeur d’échange et un prix plus élevé que les biens futurs en même
nombre et de même espèce. »
Dans son analyse, la production capitalistique est définie comme un détour de production : pour plus
produire plus, il est nécessaire de produire d’abord des biens d’équipement. Le surplus de quantité
produite grâce à l’utilisation du capital correspond à la productivité du capital. Cette production
capitalistique est consommatrice de temps. Or, la valeur des biens présents est supérieure à celle des
biens futurs (à qualité, quantité et forme identique) d’où la justification d’un taux d’intérêt.
Il identifie trois motifs explicatifs de cette différence de valeur (autrement dit pour expliquer la
différence entre biens présents et biens futurs).
1ère raison : Elle est d’ordre économique.
Un individu qui, dans le présent, manque de certains biens appréciera davantage une quantité de ces
biens disponibles immédiatement que la même quantité de biens futurs. Il y a un décalage entre le
profil temporel des revenus et celui des besoins de consommations qui incitent certains à payer une
prime d’intérêt pour pouvoir anticiper sur le revenu futur. « Un taux d’intérêt positif signifie que les
biens sont d’autant moins appréciés qu’ils sont disponibles à une date éloignée. »
2ème raison : Elle est d’ordre psychologique.
Les individus tendent à sous évalués leurs besoins futurs. Ils font une mauvaise appréciation de la
satisfaction future procurée par la consommation future. Il déprécie le futur par rapport au présent
et donc exige une prime pour consentir à retarder une partie de leur consommation.
Travaux Dirigés Macroéconomie n°4 :