
Luc Tremblay     Collège Mérici, Québec 
 
Version 2017    8 – Le travail 2 
 
 
 
Origine du travail 
 
L’étude de différents systèmes simples depuis l’antiquité montrait que le poids multiplié 
par le déplacement vertical (Py) avait une importante particulière. En commençant par 
Archimède,  qui  remarque  que  Py  est  le  même  pour  les  deux  masses  sur  un  levier  à 
l’équilibre  s’il y  a  un  déplacement,  jusqu’à  Galilée,  qui  montre  que  Py  détermine  la 
vitesse d’un pendule, on utilisait cette quantité pour expliquer de nombreux phénomènes. 
Descartes résume bien, en 1637, l’utilisation de cette quantité. 
 
« L’invention de tous ces engins n’est fondée que sur un seul principe, qui est que la 
même force qui peut lever un poids, par exemple de 100 livres, à la hauteur de deux 
pieds, en peut aussi lever un de 200 livres à la hauteur d’un pied, ou un de 400 à la 
hauteur d’un demi-pied, et ainsi des autres… Car c’est le même de lever 400 livres à 
la hauteur d’un demi-pied, que d’en lever 200 à la hauteur d’un pied, et le même que 
d’en lever 100 à la hauteur de deux pieds » 
 
(Attention : Descartes utilise le terme force alors que ce n’est pas une force. À cette époque, 
on ne s’entendait pas sur ce qu’était une force et le terme fut utilisé pour presque tout en 
mécanique.) À partir de ce principe, on expliquait le fonctionnement de plusieurs machines 
utilisées  à  l’époque  comme  le  levier,  les  poulies,  les  plans  inclinés,  le  pendule et  bien 
d’autres. 
 
Avec l’arrivée de la mécanique de Newton, ce principe fut mis un peu en arrière-plan, mais 
il  ne  disparut  pas.  On  se  rendit  compte  un  peu  plus  tard  qu’on  obtient  un  résultat  très 
intéressant avec la mécanique de Newton quand un multiplie la force par le déplacement. 
On  utilisa  plusieurs  noms  pour  désigner  cette  quantité,  tels  que  puissance  mécanique, 
quantité d’action ou effet dynamique, jusqu’à ce que Gaspar Coriolis lui donne, en 1826, 
le nom de travail. 
 
 
Le travail fait par une force constante sur un objet se 
déplaçant en ligne droite 
 
Si une force constante s’applique sur un objet en mouvement en ligne droite, alors il y a un 
travail de fait. Ce travail est le produit scalaire entre la force et le déplacement. 
 
Le travail fait par une force constante sur un objet qui se déplace en ligne droite (W) 
 
cos
ou
WFs
WFs