pouvoir accompagner et faire progresser les travaux de recherches, l’auteur nous réfère à
certaines échelles utilisées dans plusieurs champs de la psychologie, telle l’Échelle de satisfaction
de vie (ESV ou Satisfaction With Life Style (SWLS) de Diener, Emmons, Larsen et Griffin,
1985). Ainsi, Cottraux nous répertorie les concepts qualitatifs émergeant de la psychologie
positive, les échelles d’évaluation existantes associées, les qualités psychométriques de celles-ci
et sans négliger de s’assurer qu’une version française de chacune d’elles soit bien validée. On
complète enfin le référentiel des échelles en donnant les précisions sur les notions cruciales en
psychométrie, à savoir la fidélité, la cohérence interne et la corrélation avec d’autres outils
psychométriques. Cette démarche nous permet de constater le sérieux de la démarche et d’en
démontrer la crédibilité.
Le chapitre 3, Psychologie positive et bien-être des groupes : le moral nous présente,
toujours dans une perspective internationale, la prémisse de la psychologie positive dans
l’importance d’autrui et son lien avec le bien-être. Ainsi, le groupe est non seulement partie
intégrante de la psychologie positive mais aussi du travail et constitue un déterminant dans le
bien-être lui-même en y amenant une dimension tant individuelle que groupale. La notion
intuitive de moral, initialement associée au « moral des troupes » s’en trouve donc applicable et
élargie à la psychologie positive. Plusieurs des recherches empiriques (Boring (1950), Henderson
(1986), Kollett (1982)) nous proviennent d’ailleurs de l’armée et, ces références évoquent le
moral de manière unidimensionnelle. Dans ce chapitre, la notion est poussée encore plus loin
avec une approche multidimensionnelle constituée d’un ensemble de composantes du moral. On
présente entre autres la confiance, l’enthousiasme, la résilience, le sacrifice et la cohésion sociale.
Heureusement quelques études permettent de faire le parallèle avec le milieu du travail et les plus
récentes mettent en perspective l’aspect pluridimensionnel. On parle même d’une certaine
corrélation entre le fait d’être « heureux » et la réussite dans différents domaines. Il importe pour
les perspectives de recherches futures en psychologie positive de mettre plus l’emphase sur les
conséquences positives du moral dans une vision de groupe. On suggère aussi de diversifier les
types de groupes et de sortir du traditionnel groupe militaire ou scolaire vers par exemple des
groupes sportifs et de procéder à des études longitudinales. On avance enfin toutes sortes de
pistes nouvelles afin d’aborder les recherches notamment en s’attardant sur les caractéristiques
personnelles des leaders ou en considérants les composantes de la psychologie positive comme