Suites et séries numériques de PCSI Page 3
b) Représentation graphique
Ayant tracé le graphe Γde fet la bissectrice ∆du repère (d’équation y=x), partant du point (u
0
, u
1
)
de Γ, on trace un segment parallèle à Ox pour rejoindre (u
1
, u
1
)de ∆, puis un segment parallèle à Oy
pour rejoindre (u
1
, u
2
)de Γ,. . .
c) Limites possibles
Si (u
n
)
n∈N
converge vers ℓet fcontinue en ℓ, nécessairement f(ℓ) = ℓ.
d) Cas où fest croissante
Si f:F→Fest croissante sur F, on montre par récurrence que (u
n
)
n∈N
est monotone :
si u
0
< u
1
, alors (u
n
)
n∈N
est croissante ; si u
0
> u
1
, alors (u
n
)
n∈N
est décroissante.
NB : la position de u
0
par rapport à u
1
peut-être fournie par l’étude du signe de f(x)−x.
e) Cas où fest décroissante
Si f:F→Fest décroissante sur F, alors les deux sous-suites (u
2p
)
p∈N
et (u
2p+1
)
p∈N
sont monotones,
de sens contraires :
•si u
0
< u
2
, alors (u
2p
)
p∈N
est croissante et (u
2p+1
)
p∈N
décroissante ;
•si u
0
> u
2
, alors (u
2p
)
p∈N
est décroissante et (u
2p+1
)
p∈N
croissante.
En effet, ces deux suites sont des suites récurrentes associées à la fonction f◦f, qui est croissante !
NB : la position de u
0
par rapport à u
2
peut-être fournie par l’étude du signe de f◦f(x)−x.
Rappel :(u
n
)
n∈N
converge vers ℓsi et seulement si(u
2p
)
p∈N
et (u
2p+1
)
p∈N
convergent vers ℓ.
2) Rapidité de convergence
a) Cas d’une fonction contractante
Supposons f:F→Fet k∈[0,1[ tels que : ∀(x, y)∈F
2
|f(x)−f(y)| ≤ k· |x−y|(penser à
l’inégalité des accroissements finis . . . ).
Si fadmet pour point fixe ℓdans Fet si u
0
∈F, une récurrence immédiate montre que
∀n∈N|u
n
−ℓ| ≤ k
n
· |u
0
−ℓ|
(majoration par une suite géométrique). On a convergence très rapide de (u
n
)
n∈N
vers ℓ.
b) Convergence quadratique
Supposons f:F→F,λ∈R
+∗
et ℓ∈Fpoint fixe de ftels que : ∀x∈F|f(x)−ℓ| ≤ λ·|x−ℓ|
2
.
Si u
0
∈Fet p∈N, une récurrence immédiate montre que
∀n≥p|u
n
−ℓ| ≤ λ
2
n−p
−1
· |u
p
−ℓ|
2
n−p
Pourvu que |λ·(u
p
−ℓ)|<1, pour une certaine valeur de p, on a convergence “ultra-rapide” de (u
n
)
n∈N
vers ℓ. On a coutume de dire que le nombre de décimales exactes est doublé à chaque itération (si l’on
considère u
n
comme une valeur approchée de ℓ).
Exemple : pour a > 0donné, soient F= [√a, +∞[et f:x→ 1
2x+a
x; on vérifie que √aest point
fixe de fet que
∀x∈Ff(x)−√a=1
2xx−√a
2
≤1
2√ax−√a
2
Pour a= 2 et u
0
= 2, on trouve :
u
1
≈1.5000000000000000000000000000000000000000000000000
u
2
≈1.4166666666666666666666666666666666666666666666667
u
3
≈1.4142156862745098039215686274509803921568627450980
u
4
≈1.4142135623746899106262955788901349101165596221157
u
5
≈1.4142135623730950488016896235025302436149819257762
u
6
≈1.4142135623730950488016887242096980785696718753772
tandis que :
√2 = 1.4142135623730950488016887242096980785696718753769 . . .