D´
emonstration. Pour tout x∈H, il existe un unique point z∈Ftel que x−z⊥F, c’est `a dire
une unique d´ecomposition x=z+pavec z∈Fet p∈F⊥.
On appelle projection orthogonale sur Fla projection d’image Fet de noyau F⊥, c’est `a dire
l’application x7−→ zavec les notations du th´eor`eme 1. On a P◦P=P, et
kxk2=kP(x)k2+kx−P(x)k2
donc kP(x)k6kxk, c’est `a dire kPk= 1 (en particulier, Pest continue). La projection Pest de
plus sym´etrique, c’est `a dire que
hP(x), yi=hx, P (y)i
pour tous xet ydans H. En effet, on a hP(x), yi=hP(x), P (y)+(y−P(y))i=hP(x), P (y)ipuisque
(y−P(y)) ⊥F. On montre sym´etriquement que hx, P (y)i=hP(x), P (y)i. R´eciproquement, une
projection sym´etrique est une projection othogonale, c’est `a dire que son noyau est orthogonal `a son
image.
Une famille de vecteurs eαde Hest dite orthonorm´ee si hxα, xβi=δα,β (c’est `a dire 1si α=β
et 0sinon). On v´erifie facilement qu’une famille orthonorm´ee est libre, c’est donc une base de l’espace
vectoriel qu’elle engendre. On dit que la famille orthonorm´ee eαest une base orthonorm´ee de Hsi
elle engendre un sous-espace dense.
Propri´et´e 10. Si ei,16i6N, est une famille orthonorm´ee finie qui engendre le sous-espace F,
alors la projection orthogonale sur Fs’´ecrit
P(x) = he1, xie1+he2, xie2+· · · +heN, xieN.
En particulier, on a l’in´egalit´e de Bessel
kxk2>khe1, xik2+khe2, xik2+· · · +kheN, xik2.
Dans le cas x∈F, on a
x=he1, xie1+he2, xie2+· · · +heN, xieN
et
kxk2=khe1, xik2+khe2, xik2+· · · +kheN, xik2.
D´
emonstration. En notant Q(x)le membre de droite de la premi`ere ´egalit´e, on v´erifie que
hx−Q(x), Q(x)i= 0 en d´eveloppant le produit scalaire. on v´erifie de la mˆeme fa¸con que kQ(x)k2=
khe1, xik2+khe2, xik2+· · · +kheN, xik2. La seconde in´egalit´e en d´ecoule puisque kPk61.
Proposition 11. Tout espace de Hilbert admet une base orthonorm´ee. De plus, toute famille or-
thonorm´ee est contenue dans une base orthonorm´ee. Dans le cas d’un Hilbert s´eparable, toute base
orthonorm´ee est d´enombrable.
D´
emonstration. En utilisant le Lemme de Zorn, on voit qu’il existe une famille orthonorm´ee
maximale M. Soit Fl’adh´erence de l’espace engendr´e par cette famille maximale. Si F6=H, alors
il existe un vecteur ede norme 1orthogonal `a F, de sorte que M∪ {e}est encore une famille
orthonorm´ee, contredisant la maximalit´e de M.
Donnons une autre preuve plus constructive dans le cas s´eparable. Il existe alors une suite libre
hiengendrant un sous-espace dense. En notant Fkle sous-espace engendr´e par les hi,16i6k,
on va construire par r´ecurrence une famille orthonorm´ee eitelle les ei,16i6kforment une base
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