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classes ¯xet ¯ychoisies. Ainsi il faut montrer que si x∼x0et y∼y0alors
x+y∼x0+y0. Ceci d´ecoule simplement du fait suivant
(x0+y0)−(x+y)=(x−x0)+(y−y0)∈Fsi x∼x0et y∼y0.
De mˆeme, le produit par un scalaire λpeut ˆetre d´efini de la mani`ere suivante
λ¯x=λx =λx +F.
Encore une fois, cette d´efinition ne d´epend pas du choix du repr´esentant x
de la classe ¯xpuisque si x∼¯xalors λx ∼λx0, ce qui se d´eduit de
λx −λx0=λ(x−x0)∈F.
L’espace quotient (E/F, +,·) muni de ces deux lois de composition est un
espace vectoriel. Il n’est pas difficile de v´erifier que
(1) (E/F, +) est un groupe commutatif (dont l’´el´ement neutre est ¯
0),
(2) 1¯x= ¯x,
(3) λ(¯x+ ¯y) = λ¯x+λ¯y,
(4) (λ+µ)¯x=λ¯x+µ¯x,
(5) λ(µ¯x)=(λµ)¯x.
Aussi curieux que cela puisse paraˆıtre, les vecteurs de cet espace vectoriel
sont des sous-espaces affines ; dans le cas o`u Eest le plan et Fune droite
vectorielle, cela veut dire en particulier que l’on a appris `a sommer des
droites et `a les multiplier par un scalaire !
Th´eor`eme 1. Dans le cas particulier o`u Eest de dimension finie, on a
dim E/F = dim E−dim F.
D´emonstration. En effet, si l’on consid`ere un suppl´ementaire Gde Fet
(g1, . . . , gk) une base de Galors (g1, . . . , gk) est une base de E/F . Le fait
que cette famille soit libre d´ecoule du fait que
λ1g1+· · · +λkgk=¯
0
implique que λ1g1+· · · +λkgk∈G∩F={0}, ce qui implique que tous
les coefficients λjsont nuls puisque la famille (g1, . . . , gk) est libre. Le fait
que cela soit une famille g´en´eratrice vient du fait que l’on peut compl´eter la
famille (g1, . . . , gk) par des vecteurs (f1, . . . , fm) de Fpour former une base
de E. Il suffit alors de d´ecomposer n’importe quel vecteur xde Eselon cette
base et passer cette ´egalit´e au quotient
x=
k
X
j=1
λjgj+
m
X
j=1
µjfj
| {z }
∈F
implique ¯x=Pk
j=1 λjgj+¯
0.
Ceci permet en particulier de d´emontrer le th´eor`eme du rang.