L`impact des lésions cérébrales sur la ménopause et la mémoire

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L'impact des lésions cérébrales sur la ménopause et la mémoire
(EN) La ménopause précoce et subite peut augmenter le risque de maladie cognitive. Les études
semblent indiquer que les lésions cérébrales peuvent avoir le même effet. Les chercheurs
étudient maintenant les liens possibles entre les deux phénomènes susceptibles de mener à des
traitements préventifs.
Le Dr David Stock, chercheur postdoctoral au laboratoire de recherche sur les lésions cérébrales
acquises de l'Institut de réadaptation de Toronto, tente de déterminer si un traumatisme cérébral
peut affecter l'âge de la ménopause et, le cas échéant, de quelle façon.
Selon des recherches antérieures, le cycle menstruel des femmes qui subissent une lésion
cérébrale peut être perturbé ou interrompu pendant une longue période. Le Dr Stock veut
déterminer si une lésion cérébrale peut également entraîner une ménopause précoce.
Pendant la ménopause, les niveaux d'œstrogène diminuent. Ceci est important, parce que les
régions du cerveau mises à contribution dans la formation de nouveaux souvenirs, tel
l'hippocampe, sont remplies de récepteurs d'œstrogène. En fait, cette hormone est l'une des clés
du fonctionnement de l'hippocampe, et cette région du cerveau est souvent la première à être
ciblée par les maladies cognitives.
D'un autre côté, l'œstrogène dans le cerveau des hommes ne subit pas une diminution aussi
prononcée. L'hormone sexuelle mâle, la testostérone, est transformée en œstrogène dans le
cerveau. Puisque le taux de testostérone ne diminue pas beaucoup chez les hommes à mesure
qu’ils vieillissent, leur hippocampe continue de fonctionner.
Financé en partie par le Programme de recherche de la Société Alzheimer, le Dr Stock recrutera
dans les hôpitaux de Toronto des femmes qui ont subi une lésion cérébrale. Il suivra ensuite de
près leurs taux d'hormones et leur cycle menstruel pour découvrir des marqueurs de ménopause
précoce.
S'il découvre une tendance qui semble indiquer un lien et que des études subséquentes le
confirment, une hormonothérapie substitutive pourrait être prise en considération.
« Je sais que l'hormonothérapie substitutive soulève la controverse, déclare le Dr Stock. Selon de
larges essais cliniques réalisés au début des années 2000, elle pourrait être un facteur de risque
de maladie cognitive. Mais le problème vient peut-être du moment choisi pour le début du
traitement. »
Les femmes qui ont participé à ces essais cliniques étaient déjà ménopausées depuis plusieurs
années et leur corps s'était ajusté à des taux d'œstrogène réduits. Le Dr Stock croit que
l'augmentation subite d'œstrogène était le problème.
Si on pouvait dépister les femmes victimes d'une lésion cérébrale ayant entraîné une ménopause
précoce, elles pourraient commencer une hormonothérapie substitutive avant que leur corps ne
s'ajuste à des taux moins élevés d'œstrogène.
Le Dr Stock espère présenter ses résultats d'ici trois ans.
La recherche est la clé qui nous permettra de résoudre les mystères de la maladie d'Alzheimer.
Le Programme de recherche de la Société Alzheimer finance les chercheurs de tout le pays qui,
comme le Dr Stock, tentent d'améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d'une maladie
cognitive et des aidants, et de trouver un remède curatif. Nous vous invitons à faire un don pour
soutenir le travail remarquable de tous ces chercheurs. Pour plus amples renseignements, visitez
alzheimer.ca/nb
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