Mieux-être
BULLETIN
TRIMESTRIEL
Volume 9 • Numéro 3
Troisième trimestre de 2002
suite au verso
Le cancer du sein
O
n estime qu’environ 20 500 nouveaux cas
de cancer du sein seront diagnostiqués au
Canada cette année, ce qui en fait le cancer le
plus fréquent chez les Canadiennes. En
moyenne, une femme sur neuf développera un
cancer du sein au cours de sa vie et une
femme sur 27 en mourra.
Bien que le cancer du sein soit à l’origine du
décès de plus de 5 000 femmes au Canada en
2001, les taux de survie sont les plus élevés
depuis 1950 en raison de percées importantes
en matière d’options de traitement. À
l’occasion du mois de la sensibilisation au
cancer du sein en
octobre prochain, et
parce que cette
maladie touche de
nombreuses
personnes au
Canada, il est
opportun d’informer
les femmes atteintes,
ainsi que leur famille et leurs amis, des
nouvelles options de traitement offertes.
Les temps ont changé
Autrefois, les femmes aux prises avec un
cancer du sein avaient peu de solutions à leur
disposition. Les experts croyaient que la
meilleure option de traitement consistait à
retirer tous les tissus mammaires afin de
réduire ou d’éliminer le risque de réapparition
du cancer. Comme cette intervention était
bénéfique, certains praticiens croyaient même
qu’il valait peut-être mieux retirer encore
davantage de tissus dans la région, soit les
muscles de la cage thoracique. Il s’agissait
alors d’une mastectomie radicale, intervention
peu pratiquée aujourd’hui et seulement dans
les cas les plus graves.
La chirurgie est-elle
nécessaire?
Dans la plupart des cas, une certaine forme de
chirurgie est toujours nécessaire. Il s’agit
habituellement du premier traitement que
subira la femme après le diagnostic. Environ
75 % des femmes qui ont un cancer du sein
subiront uniquement l’ablation de la tumeur et
des tissus environnants (tumorectomie). Une
tumorectomie présente
des avantages par
rapport à la
mastectomie : elle
préserve l’apparence
du sein et facilite le
rétablissement après la
chirurgie.
Dans le cas de la mastectomie et de la
tumorectomie, certains ganglions
lymphatiques sous le bras sont retirés (curage
axillaire) pour une biopsie – un test permettant
de vérifier la présence de cellules cancéreuses.
S’il y a présence de cancer, on parle alors de
ganglions positifs; sinon, de ganglions
négatifs. Une nouvelle technique appelée
biopsie du ganglion sentinelle évite l’ablation
de ganglions multiples. On procède plutôt à
l’injection d’un produit colorant dans le
voisinage de la tumeur afin de suivre le tracé
du produit. Si celui-ci mène à des ganglions
lymphatiques, seuls ceux-ci sont prélevés.
Cette technique présente peu d’effets
secondaires comme l’enflure du bras et la
perte de sensibilité.
La compréhension
des options de
traitement facilite la
prise de décision
Les taux de survie sont les plus
élevés depuis 1950 en raison de
percées importantes en matière
d’options de traitement.
Qu’arrive-t-il après la
chirurgie?
La radiothérapie est un traitement local qui
agit directement sur le sein et les tissus
environnants. Elle est généralement utilisée
après une tumorectomie, mais peut également
être recommandée après une mastectomie. La
radiothérapie est effectuée plusieurs semaines
après la chirurgie, cinq fois par semaine
pendant une période de trois à six semaines.
Elle est parfois associée à un traitement de
chimiothérapie et/ou d’hormonothérapie.
La chimiothérapie est un traitement
généralisé, ce qui signifie qu’il porte sur
l’ensemble du corps. S’il y a présence de
cancer dans les ganglions lymphatiques, cette
option sera probablement le traitement
recommandé. La chimiothérapie aide à éviter
la récurrence de la maladie en détruisant toutes
les cellules cancéreuses qui se sont propagées
à partir du sein ou de l’aisselle. Elle est
généralement proposée après la chirurgie,
pendant une période de quatre à six mois, mais
elle peut être utilisée avant la chirurgie pour
réduire la taille d’une tumeur. Elle peut être
administrée par voie orale, par injection ou par
intraveineuse.
L’hormonothérapie prévoit une approche
différente de celle de la chimiothérapie – elle
vise à réduire l’action de l’œstrogène sur les
cellules cancéreuses afin d’empêcher leur
croissance. Elle est souvent recommandée
après la chirurgie si la tumeur possède des
récepteurs hormonaux (œstrogène et/ou
progestérone) indiquant que des hormones
peuvent éventuellement alimenter la tumeur.
L’hormonothérapie suppose la prise de
médicaments sur une longue période.
GCQ303.1F (09/2002)
Que nous réserve l’avenir?
Les résultats d’une étude accélérée parus dans le numéro de juin 2002 de la publication médicale The Lancet
semblent indiquer que certains inhibiteurs de l’aromatase pourraient être des options de traitement efficaces pour
les femmes post-ménopausées dont le cancer est sensible aux hormones et est à un stade peu avancé. L’étude,
connue sous le nom de l’essai ATAC (Arimidex, Tamoxifen, Alone or in Combination), a été amorcée en 1996, et le
recrutement des patientes s’est terminé en 2000. Un total de 9 366 patientes ont participé à l’essai, ce qui en fait
le plus important essai de traitement du cancer du sein jamais réalisé. Vous pouvez prendre connaissance des
résultats de l’étude à l’adresse www.thelancet.com (Volume 359, Number 9324, 22 June 2002).
Les médecins reconnaissent de plus en plus l’importance, en recherche sur le cancer du sein, d’obtenir des
données de qualité au moyen d’essais réalisés auprès de nombreuses femmes sur une longue période. La
publication de résultats d’études dans des revues reconnues et approuvées par des collègues, comme The Lancet,
aidera les victimes canadiennes du cancer du sein et leurs médecins à discuter de l’hormonothérapie la plus
appropriée après la chirurgie pour les femmes post-ménopausées dont le cancer est à un stade peu avancé.
Pour plus
d’information
Plusieurs ressources et groupes de
soutien sont pour aider les femmes aux
prises avec un cancer du sein, ainsi que
les membres de leur famille et leurs amis,
et pour répondre à leurs questions.
Voici quelques sites Web recommandés
par Parcours : Vaincre le cancer du sein –
pour la vie (Parkhurst Publishing), un
magazine destiné aux femmes atteintes
d’un cancer du sein. Pour un abonnement
gratuit à Parcours, qui fournit les
renseignements les plus récents sur le
cancer du sein et son traitement, veuillez
faire parvenir une demande par courriel à
l’adresse [email protected] ou par la
poste à :
Parcours – Abonnements
a/s de Parkhurst Publishing
400, rue McGill, 3e étage
Montréal (Québec) H2Y 2G1
Réseau canadien du cancer du sein
Le Réseau possède une base de données
regroupant plus de 300 groupes de
soutien. Consultez-la pour en trouver un
près de chez-vous : www.cbcn.ca
The Breast Care Site
www.breastcaresite.com
Breast Cancer Support Services, Inc.
www.breastcancersupport.org
Willow Breast Cancer Support and
Resource Services
www.willow.org
Maison Gilda de Montréal
www.gildamtl.org
Source : Le présent bulletin a été rédigé par le
Courtney Group pour le compte de AstraZeneca
Canada.
Pour obtenir des exemplaires additionnels de cet article, visitez le site www.manuvie.ca/Canada/GB_v2.nsf/Public/ebnf.
Le nom Financière Manuvie et le logo qui l'accompagne sont des marques de service et de commerce déposées réservées à
l'usage de La Compagnie d'Assurance-Vie Manufacturers et de ses sociétés affiliées, y compris la Société Financière Manuvie.
Bulletin d’information produit
par l’Assurance collective
Financière Manuvie, 380 Weber Street
North, Kitchener (Ontario) N2J 4V7.
Veuillez faire parvenir vos commentaires
et suggestions au rédacteur en chef
du bulletin par télécopieur au
(519) 883-0406 ou par courrier
électronique à partir de notre site Web.
Nota :
Le bulletin Mieux-être est publié
uniquement à titre documentaire.
Il n’a pas pour but de fournir des
conseils médicaux.
Le tamoxifène ralentit ou stoppe la croissance
de certaines cellules cancéreuses en bloquant
leur approvisionnement en œstrogène. Il est
habituellement pris quotidiennement pendant
cinq ans, mais des études se poursuivent pour
trouver la meilleure durée de traitement. Ce
médicament réduit les risques d’apparition
d’un deuxième cancer du sein et peut aider les
femmes présentant un risque élevé de
développer un cancer du sein. Les effets
secondaires, quoique courants, ne sont
habituellement pas graves, mais peuvent
inclure des bouffées de chaleur, des pertes
vaginales et une légère prise de poids. Le
tamoxifène augmente légèrement le risque de
développer un cancer de l’endomètre (utérus)
ou des caillots de sang, mais si la patiente
souffre d’un cancer du sein envahissant, ces
risques sont souvent minimes par rapport au
risque de récurrence du cancer.
Inhibiteurs de l’aromatase. De nombreuses
cellules du cancer du sein sont sensibles à
certaines hormones et se multiplient plus
rapidement en présence de l’œstrogène,
l’hormone femelle. Les inhibiteurs de
l’aromatase, comme l’anastrozole, sont un
nouveau type de médicaments hormonaux
utilisés pour empêcher la production
d’œstrogène par le corps. Un autre
médicament, l’exemestane, fait obstacle à la
production d’œstrogène par le corps. Par
conséquent, le volume d’œstrogène auquel la
tumeur est exposée est réduit, limitant ainsi
la croissance de la tumeur. L’anastrozole est
actuellement approuvé au Canada comme
traitement de première ligne pour le cancer
du sein avancé chez les femmes post-
ménopausées.
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