un virage parfois délicat…

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b l og.l ejou r n al d u p a ti e n t. b e
Bimestriel juin-juille
t 2014
P913801 - Charleroi
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ISSN 2034-4457
a ménopause serait-elle seulement synonyme
de bouleversements dans la vie affective et
physique de la femme? Ne faut-il pas y voir
autre chose que bouffées de chaleur, sautes
d’humeur? S’il est vrai que les profondes
modifications hormonales s’accompagnent
souvent de désagréments en tout genre, des solutions
existent. Elles permettent à la femme de vivre cette
période comme une nouvelle belle étape de sa vie. Ce
18 octobre, c’est la Journée de la ménopause, l’occasion
pour les femmes de se poser les bonnes questions.
La ménopause,
un virage parfois délicat…
La ménopause, c’est quand?
Comment limiter les troubles de cette période?
C’est environ à partir de 45 ans que les troubles du cycle peuvent
laisser penser à l’arrivée de la ménopause. L’équilibre entre
œstrogène et progestérone qui a réglé la vie de la femme depuis la
puberté commence à se rompre avec un excès relatif d’œstrogène
par rapport à la progestérone, ce qui se traduit par un gonflement
des seins et du ventre, une prise de ventre, un cycle irrégulier,
quelques bouffées de chaleur et une irritabilité inhabituelle
(préménopause). Ce n’est que lorsque la ménopause est vraiment
déclarée qu’œstrogènes et progestérones sont aux taux les plus bas,
avec des conséquences individuelles parfois très différentes. 51 ans,
c’est l’âge moyen de la ménopause chez la femme belge. Et surtout,
le moment de revoir son gynécologue pour un bilan santé complet!
Continuez à vivre comme avant! Si cette période signe la fin de la
fertilité, elle est pour beaucoup de femmes le point de départ d’une
vie plus sereine. Manger équilibré et coloré et bouger plus, voilà le
premier traitement! Réaménagez votre vie à un nouveau rythme,
faites travailler votre mémoire et gardez une vie sexuelle active et
épanouissante. La ménopause n’est pas une maladie, il n’y a donc
aucune obligation de traitement. Certaines femmes n’en ont pas
besoin. Chaque femme est libre de son choix, mais elle doit être
correctement informée sur les différentes possibilités de traitement qui
peuvent passer par des approches différentes et complémentaires.
Quelles sont les conséquences de cet arrêt
hormonal?
Alors que de nouvelles recherches scientifiques ainsi que des
discussions sur l’hormonothérapie substitutive sont désormais
disponibles, nombre de femmes semblent toujours réticentes
à adopter un traitement pour soulager les symptômes de la
ménopause et préfèrent gérer ce processus à leur façon ou par
d’autres moyens non médicaux. Si les troubles sont importants,
votre médecin évoquera avec vous l’intérêt et les limites d’un
traitement hormonal substitutif (THS) dont l’objectif est d’apporter
la dose d’hormone dont la femme est privée. Il fait disparaître ou
diminue considérablement les bouffées de chaleur et les troubles
de l’humeur, permet une sexualité plus satisfaisante, redonne de
l’énergie, améliore la qualité du sommeil, protège le cœur, les
artères, les articulations, et ralentit le vieillissement cérébral.
«L’hormonothérapie substitutive constitue non seulement une marche
à suivre potentielle durant la ménopause, mais s’avère aussi être le
traitement le plus efficace contre les bouffées de chaleur. En outre, cela
aide à prévenir la perte osseuse ainsi que les fractures de la colonne
vertébrale et/ou de la hanche liées à ce changement inévitable»,
souligne Herman Depypere, Vice-Président de la Société Belge de
la Ménopause (SBM). «Il convient également avant tout de modifier
son mode de vie au travers d’exercices physiques, ainsi qu’en évitant le
tabagisme et les excès d’alcool. Un apport supplémentaire de calcium
et/ou de vitamine D est par ailleurs souvent nécessaire.»
La ménopause peut s’accompagner de troubles plus ou moins
difficiles à supporter: bouffées de chaleur, instabilité émotionnelle,
sécheresse vaginale, occulaire, cutanée, douleurs diverses, troubles
urinaires, mais elle favorise aussi le développement de l’ostéoporose
ou de maladies cardiovasculaires. L’intensité des troubles est très
variable et il existe aujourd’hui une prise en charge personnalisée
pour les soulager.
Les bouffées de chaleur, symptôme numéro 1?
En tête de liste des maux de la ménopause, les bouffées de chaleur
rejoignent la cohorte des troubles dits «climatériques», avec les
suées nocturnes. Certaines en souffriront trois fois par semaine,
d’autres dix fois dans une même journée, et certaines ne seront
jamais confrontées à ces désagréments. Les bouffées de chaleur,
parfois accompagnées de sudation et d’une rougeur du visage, sont
la réponse du corps à la diminution des taux d’œstrogènes. Pendant
celle-ci, qui dure classiquement de 30 secondes à 5 minutes, le cœur
bat plus rapidement et la température de la peau augmente. Le
surpoids, le manque d’exercice physique, l’émotion (stress, joie…)
favorisent leur apparition.
Que penser du traitement hormonal substitutif?
NATHALIE EVRARD
LES FUMEUSES SONT
MÉNOPAUSÉES UN À
DEUX ANS PLUS TÔT.
Et l’homéopathie?
Les médicaments homéopathiques des bouffées de chaleur de
la ménopause s’annoncent comme une alternative intéressante,
en particulier chez des patientes qui ont une contre-indication
aux traitements hormonaux ou qui ne
souhaitent pas prendre de traitement
hormonal. Ils ne présentent
aucune contre-indication et
peuvent être associés aux autres
thérapeutiques. Ils améliorent
les autres symptômes de
la ménopause comme les
troubles du sommeil, les
troubles de l’humeur, les
troubles du cycle…
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