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Quelles sont les limites biogéographiques
et administratives de l’estuaire ?
Selon les critères retenus (géomorphologiques, biologiques, paysagers ou de navigabilité…) et leur mise à
jour, les limites des estuaires dièrent. Ceci pose des problèmes juridiques complexes, par exemple pour la
réglementation de la pêche ou la dénition des zones concernées par la loi littoral ou Natura 2000.
Longitudinalement, l’estuaire peut s’étendre jusqu’à la zone d’inuence des marées (maxima ou marée
moyenne). Transversalement, l’estuaire en tant qu’entité écologique et paysagère intègre les milieux adja-
cents, dont généralement des zones humides, et, selon les contextes, une part plus ou moins importante
des lits majeurs et lits mineurs historiques et géologiques, voire l’ensemble du bassin -versant quand il est
petit.
Le plus souvent, les principales limites administratives sont des limites transversales, avec par exemple en
France :
•limite transversale de la mer (LTM, cf. décret n°2004-309 du 29 mars 2004 en droit français)
• limite de salure des eaux (LSE), souvent utilisée pour réglementer la pêche et la chasse maritimes
et en France (loi littoral de 1986) pour la délimitation des communes estuariennes et le champ d’interven-
tion du Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres.
• limite de l’inscription maritime : elle correspond (en France) au premier obstacle physique à la
navigation maritime sur le euve. À son amont, la navigation est uviale. Elle est maritime en aval.
•
limite du front de salinité : dénie par la zone où la salinité moyenne en surface est supérieure ou
égale à 1‰.
•limites des masses d’eau : ces limites sont dénies par la Directive cadre sur l’eau (DCE), qui dénit
une typologie des masses d’eaux « continentales », « côtières », « de transition », « fortement modiées » et
« articielles ».
Les estuaires en Bretagne :
Notre région compte 28 estuaires dont voici la carte :
(extraite du site http://www.bretagne.ecologie.gouv.fr)