• Les circuits courts en Wallonie, un modèle économique à potentiel

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Les circuits courts en Wallonie, un modèle économique viable…
De beaux exemples wallons et un partage d’expérience avec l’étranger
240 personnes participeront aux deuxièmes rencontres des Circuits Courts organisées par l’Agence
pour l’Entreprise et l’innovation (AEI) ce 30 janvier à Gembloux (dès 13h00 à l’Espace Senghor). Ces
rencontres visent à mettre en lumière le potentiel de développement des circuits courts et filières
courtes, à présenter des initiatives qui émergent, à découvrir des entrepreneurs qui ont des projets
et qui innovent. Elles visent également à donner des clés de lecture pour comprendre les facteurs
de développement et de réussite. Au programme : des témoignages wallons et du benchmarking
français.
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Les circuits courts en Wallonie, un modèle économique à potentiel innovant et
créatif
Les modes de production en circuits courts dépassent le seul secteur agricole ou alimentaire. Basé
sur le potentiel des ressources locales (matière première, main-d’œuvre, …) et la logique de la
consommation de proximité, le circuit court peut s’appliquer à des domaines variés : sylviculture,
artisanat, maraîchage diversifié, commerce et distribution, agro-alimentaire, logistique, horeca
durable, mais aussi industrie ou bâtiment, …
Les circuits courts ont un réel potentiel de développement avec, à la clé, la création d’emplois locaux
et de nouveaux métiers du développement durable : métiers de l’éco-conception, l’éco-innovation,
l’éco-construction, économie circulaire, métiers de bouche, stylisme, formations, …
Développer les circuits courts nécessite une nouvelle manière de penser, avec de nouveaux modèles
économiques à définir, des connaissances techniques à acquérir et à diffuser, des partenariats à
dynamiser, des synergies à rencontrer pour réduire les coûts fixes, des modes organisationnels à
inventer et un potentiel local, une offre et une demande à connaître et à maîtriser
La professionnalisation des circuits courts implique des dynamiques entrepreneuriales innovantes et
créatives. Par exemple :
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Innover pour réunir, impliquer et mobiliser des acteurs au niveau de l’organisation
collective,
Innover pour améliorer la rentabilité d’un projet,
Innover pour approcher et capter de nouveaux marchés,
Innover pour maîtriser la transformation et la distribution,
Innover par les nouvelles technologies pour communiquer sur son activité, créer du
lien,
Innover pour attirer et surprendre le consommateur.
Ce sont autant de modèles à inventer pour favoriser ces nouvelles formes d’économie endogène.
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De beaux exemples en Wallonie
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La Ceinture aliment-terre liégeoise (CATL – www.catl.be), dont Christian JONET est
co-fondateur et porte-parole, est un projet de développement territorial innovant
visant à accompagner et à structurer les réseaux agro-alimentaires alternatifs à
l'échelle de la province de Liège. Elle émane d'une co-actions d'acteurs de terrain
(initiative de transition, développement local et développement durable, économie
sociale, éducation permanente) qui ont identifié l'émergence d'un foisonnement de
nouvelles initiatives allant à contre-courant de la tendance générale au déclin de
l’agriculture locale.
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Avec l’ASBL ReLocalise, Marc DETRAUX s’inscrit dans la voie des alliances emploienvironnement avec pour objet la relocalisation de notre économie dans un modèle
plus durable. Il s’agit d’augmenter la résilience de l’économie locale à travers un projet
qui rassemble et est créateur de liens entre les acteurs de l’économie locale et ses
publics. La transversalité amène une réflexion plus globale : démontrer que la
dynamique et la rentabilité des initiatives entrepreneuriales et locales apportent une
réelle plus-value économique (création de valeur ajoutée, emplois, …) et
environnementale (meilleure utilisation des ressources, diminution des intrants
« exotiques », …).
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Avec TCO Service (www.tcoservice.com), Jeanne Collard a réussi à intégrer dans les
repas scolaires des ingrédients souvent oubliés en restauration collective :
légumineuses (lentilles, pois chiches, …), céréales diverses (semoule de blé complet,
orge perlé, …). Elle est parvenue à jeter des ponts entre les producteurs et les
collectivités en créant pour TCO Service et avec l’aide des producteurs, une filière de
circuits courts. Son objectif est désormais de créer des partenariats durables entre
collectivités durables et le monde agricole, maraîcher et horticole wallons en mettant
à profit les compétences acquises sur le terrain.
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Née de la volonté de l’Agence de Développement local de Durbuy (ADL) de soutenir
les agriculteurs dans leur diversification professionnelle, la plateforme virtuelle
www.literroir.be a souhaité s’adresser prioritairement aux restaurateurs locaux qui
annonçaient des menus dits de terroir. Le premier bénéfice a été de faire connaitre à
une vingtaine de restaurateurs plus de 1000 produits issus de 35 producteurs. Le
deuxième est de donner envie aux producteurs de se constituer en coopérative et de
répondre collectivement à ce défi économique.
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En Belgique, la laine est reléguée au rang de déchets par les éleveurs de moutons
car peu valorisée. Elle est oubliée par le consommateur qui n'en connait plus les
bienfaits et qui est ignorant de l'évolution de ses traitements qui en font un
produit haut de gamme, doux, souple et facile d'entretien. De ces constats est
née une envie, une idée : une couette en 100% pure laine belge. Un produit fini
éthique, naturel, confortable qui revalorise nos laines locales et nos entreprises
et leur savoir-faire ancestral. Lanado (www.lanado.be) est né, une formidable
aventure commence pour Dominique Blandiaux qui réalise le travail de
marketing et de commercialisation de Lanado, une couette 100% pure laine
belge. Le beau projet de la Filière laine en circuits court (www.laines.be) a permis
de franchir le pas et de concrétiser ce projet.
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C’est en septembre 2012 que la coopérative Belchanvre a vu le jour, comptant alors
29 agriculteurs accompagnés du CER groupe. La coopérative est née en suite de toute
une série d’initiatives qui ont conduit à la redécouverte du chanvre industriel. Parmi
ces initiatives, on compte notamment la création de l’asbl Chanvre wallon en 2006,
de la société ChanvrEco à Tinlot en 2007, spécialisée dans la production de granulats
de chanvre destinés à l’isolation par projection de béton chaux-chanvre. Plus
récemment, la société IsoHemp a lancé ses premières productions de blocs chauxchanvre à Fernelmont.
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Des expériences françaises enrichissantes
Raphaël Souchier
Auteur et consultant, Raphaël Souchier vit en Bretagne. Il est l’auteur de "MADE IN LOCAL.
Emploi, croissance, durabilité : et si la solution était locale ?" (Eyrolles, 9-2013), présente le
mouvement de résistance et d’adaptation à la mondialisation de milliers d’entreprises et de
communautés locales, en Amérique du Nord comme en Europe. MADE IN LOCAL
(www.madeinlocal.info) présente de façon très documentée, très illustrée et didactique, des
initiatives d’entrepreneurs qui se sont engagés dans une voie qui réhabilite le local, les
circuits courts, le développement durable. Raphaël Souchier rapporte leurs expériences, de
la création de systèmes locaux de nourriture à la relocalisation industrielle, de l’invention
d’outils de financement à celle des médias de proximité. Il s’intéresse en particulier au
mouvement BALLE, pionnier de cette nouvelle approche, qui réunit plus de 30 000
entreprises locales dans 80 villes et régions d’Amérique du Nord. Peu à peu se dessinent
ainsi les contours d’une « nouvelle économie locale » qui redonne du sens au travail et
permet à des territoires entiers de revivre.
Pierre Mendiboure
Pierre Mendiboure est basque. Il se définit comme un « entrepreneur territorial » mais aussi
comme un « serial entrepreneur ». Il est à ce jour associé, comme Business Angel, dans 5
entreprises locales dans des domaines variés (alimentaire, transports sanitaires, second
œuvre du bâtiment, industrie des matériaux composites), ce qui représente 70 salariés. Ainsi
depuis 1992, Pierre Mendiboure a participé au capital dans 14 sociétés. Il est fondateurgérant de la sarl1 EspaceEchange, qui est un bureau d’étude sociétal et numérique.
EspaceEchange est un véritable portail de l’économie du territoire dont la raison d’être est
de favoriser le développement durable d’un territoire au travers de l’action de ses
communautés. En avril 2014, Pierre Mendiboure devient directeur général de la scic2
EkoEtik, entreprise née de EspaceEchange. EkoEtik est un système de distribution territorial
de produits et de services en circuits courts collaboratif. Pierre Mendiboure est également
co-fondateur de la monnaie locale Eusko, première monnaie locale de France en termes
d’adhérents (3000 dont 500 entreprises).
Contact presse : Clarisse Ramakers, 0498/43.11.79
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Sarl : société à responsabilité limitée
Scic : société coopérative d’intérêt collectif
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