ECONOMIE Série ES
Nº : 25001
Fiche Cours
LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE
2
En partenariat avec :
© Tous droits réservés Studyrama 2010
Fiche téléchargée sur www.studyrama.com
Ils seront considérés dans le PIB comme une augmentation de la richesse nationale ;
• enn, le développement économique d’un pays ne fait pas l’objet d’une croissance régulière. Des cycles d’expansion et de
dépression se succèdent alternativement. On distingue :
- les cycles longs de Kondratieff qui durent entre 30 et 50 ans ;
- les cycles à moyen terme de Juglar qui durent entre 6 et 8 ans ;
- les cycles à court terme de Kitchin dont la durée s’étend entre 2 et 4 ans en moyenne.
II - Problèmes économiques et sociaux
Les facteurs de la croissance
Il est extrêmement difcile, tant ils sont nombreux, de recenser tous les facteurs quantitatifs ou qualitatifs qui vont inuer sur la
croissance et la développer.
Il convient cependant d’évoquer :
• les facteurs traditionnels, mis en avant par les économistes classiques, comme le travail, le capital et les ressources naturelles ;
• l’innovation, facteur souligné par Schumpeter, qui par le progrès technique qu’elle engendre, impulse des phases de croissance
économique ;
• le développement de la concentration dans le système de production économique ;
• l’amélioration de la qualication et du capital humain dans la population active ;
• le développement interventionniste de l’Etat qui, par la création d’infrastructures, les dépenses publiques ou la redistribution
sociale, favorise le développement de l’économie ;
• l’ouverture au libéralisme des échanges et à la mondialisation nancière ;
• l’évolution sociologique et culturelle de la population tout comme la psychologie plus ou moins « entreprenante » du chef
d’entreprise, selon Keynes ;
• enn, l’amélioration des techniques de gestion ou management de l’entreprise qui contribue fortement à l’essor de la croissance
économique.
Croissance et société
Le développement de la croissance conduit à la modication des structures sociales. Les activités productives, classées par
l’économiste Colin Clark en secteurs primaire, secondaire et tertiaire, ont connu des mutations profondes au cours du XXe siècle.
Le secteur primaire a vu une diminution permanente de ses effectifs et le secteur tertiaire a connu au contraire un développement
de ses activités. Cette tertiarisation de la société s’est accompagnée :
• d’une forte urbanisation car les villes offrent de multiples services en matière de santé, transport et loisirs à la population ;
• d’une réduction du nombre des agriculteurs et travailleurs indépendants au prot du développement de l’emploi salarié, encore
appelé salarisation de la société ;
• d’une féminisation du travail liée à la montée, dans la seconde partie du XXe siècle, de l’émancipation féminine ;
• d’une évolution profonde dans la composition des Professions et catégories socioprofessionnelles (PCS). La catégorie des
« Cadres et professions intellectuelles supérieures » a doublé en quarante ans, tandis que la catégorie des « Employés » a connu
un développement important de ses effectifs lié à l’augmentation parallèle du secteur tertiaire.
La croissance n’est donc pas seulement une simple addition de valeur ajoutée, c’est aussi le levier profond d’une transformation
de la société.
Croissance et intervention de l’Etat
Le développement économique n’est pas indépendant du développement de l’intervention de l’Etat.
R. Musgrave a déni en 1959 les trois fonctions d’un Etat moderne :
• fonction d’allocation des ressources publiques pour développer une politique industrielle, d’éducation ou de transport ;
• fonction de redistribution des revenus dans un souci de justice sociale ;
• fonction de régulation de l’activité économique an d’approcher un équilibre macroéconomique et de plein-emploi.
Cette intervention a permis incontestablement d’accroître le développement économique du pays. L’existence de structures
politiques défaillantes est l’une des causes explicatives du sous-développement dans certains PED. Mais les modalités d’interventions
de l’Etat sur le marché économique sont à présent remises en cause. Les politiques keynesiennes ne peuvent plus rééquilibrer le
marché national dans une économie ouverte à la mondialisation des échanges. Les stratégies nationales de politique monétaire et