Modélisation mathématique de la réponse immunitaire primaire des

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Modélisation mathématique de la réponse
immunitaire primaire des lymphocytes T
CD8: Analyse de la stabilité du système non
linéaire structuré en âge
Siagh Salima
Table des Matières
1 Modélisation
1.1 Modèles de Antia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2
4
2 Modèle mathématique de la réponse immunitaire primaire
des lymphocytes T CD8
7
2.1 Notations et propriétés des paramètres . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Réduction à un système di¤érentiel à retard . . . . . . . . . . 9
3 Existence et unicité des solutions bornées
15
4 Analyse de stabilité asymptotique locale des points d’équilibre 26
5 Simulations numériques
37
6 Conclusion
43
Bibliographie
43
1
Chapitre 1
Modélisation
La réponse immunitaire à une infection par un agent pathogène (virus, bactéries, ...) est produite par di¤érentes populations des cellules (macrophages,
lymphocytes B, lymphocytes T CD4, lymphocytes T CD8). Dans ce travail,
Emmanuelle Terry, Jacqueline Marvel, Christophe Arpin, Olivier Gandrillon,
Fabien Crauste [13] étudient particulièrement la réponse des lymphocytes T
CD8.
Les lymphocytes T CD8 impliqués dans cette réponse sont produits par
di¤érenciation des cellules souches hématopoïétiques dans le thymus (le thymus est un organe situé dans le médiastin-antéro) et sont maintenus dans un
état naïf dans les organes lymphoïdes secondaires (sont les lieux de passage,
d’accumulation, et de rencontre des antigènes et des cellules de l’immunité:
les ganglions lymphatiques, la pulpe blanche de la rate).
La réponse immunitaire T CD8 commence lorsque les cellules naïves T
CD8 rencontrent un antigène activé qui présente des épitopes (déterminant
antigénique est une molécule qui peut être reconnue par un paratope (partie
variable d’un anticorps ou d’un récepteur membranaire des lymphocytes T :
TCR)), qui signalent la présence de l’agent pathogène. Ce processus conduit
à une réponse immunitaire caractérisée par trois phases dans la réponse des
lymphocytes T CD8: expansion cellulaire, contraction cellulaire, génération
des cellules mémoires [3], [6]. En e¤et, la rencontre avec l’antigène produit
la di¤érenciation des cellules naïves T CD8 dans autre état, appelé cellules
e¤ectrices. Dans cet état, les lymphocytes T CD8 ont des capacités cytotoxiques acquises permettant de tuer les cellules infectées [3], [5]. Les cellules
e¤ectrices prolifèrent avec une augmentation importante et rapide de nombre des cellules T. Une fois l’antigène éliminé, la plupart des lymphocytes
T, devenus inutiles, meurent par apoptose (ou la mort cellulaire programmée). C’est la phase de contraction. Par exemple: pour une infection par le
virus de la chorioméningite lymphocytaire (notée VCML appelée également
2
3
méningite lymphocytaire aiguë, maladie se caractérisant par la présence d’un
liquide claire (liquide obtenu après ponction lombaire et prélèvement de liquide céphalo-rachidien), qui a¤ecte les animaux vertébrés qui est transmise à
l’homme. S’accompagne de …èvre, de douleurs, de gon‡ement des ganglions
et de migraine) le nombre des cellules e¤ectrices est 100 cellules, lorsque les
cellules rencontrent l’épitope dans la rate d’une souris augmentent jusqu’à 10
puissance 7 [2], [6]. Une partie de 5 % des lymphocytes reste. Ils correspondent aux lymphocytes T mémoire. Le pourcentage de lymphocytes mémoire
représente cependant une population supérieure en nombre à la population
initiale des lymphocytes T naïfs. Les lymphocytes T mémoire sont capables
de réagir plus rapidement, plus e¢ cacement, et plus vigoureusement que les
lymphocytes T naïfs lors d’une rencontre ultérieure avec le même pathogène.
C’est la réponse secondaire 2. Voir …gure 1.
Figure 1-Représentation schématique des mécanismes de la réponse
immunitaire des cellules T CD8.
Nous présentons dans la suite modèle de Antia et al [1], [2].
4
1.1
Modèles de Antia
Antia R, Bergstron C, Pilyugin S, Kaech S, Ahmed R [2003, 2005] s’intéressent
au phénomène de ‹‹ réponse programmée indépendante de l’antigène ››.
Même après une brève stimulation par l’antigène, une réponse complète des
lymphocytes T CD8 peut être déclenchée, c’est-à-dire di¤érenciation en cellules e¤ectrices puis en cellules mémoires, phases d’expansion et de contraction. La question posée par les auteurs porte sur la façon dont est lancé
ce ‹‹programme ›› de réponse. Est-il dé…ni, modi…é par la première interaction du lymphocyte avec l’antigène, ou bien par la quantité d’antigène ?
Les modèles développés dans ces travaux cherchent à donner des éléments de
réponse. Ils sont confrontés à des données expérimentales, a…n de trouver la
meilleure façon de modéliser ce ‹‹programme ›› générant une réponse CD8.
Les auteurs s’accordent sur le fait que des modèles du type prédateur-proie
doivent être modi…és si l’on veut qu’ils rendent compte correctement de la
réponse CD8. En e¤et, dans les modèles [8], [11], le nombre de cellules T CD8
(le prédateur) est évalué continûment en fonction de la quantité d’antigène
(la proie), ce qui ne permet pas de modéliser une réponse ‹‹programmée ››.
Dans Antia et al. [2003, 2005], les modèles linéaires décrivent les différents stades de di¤érenciation des lymphocytes, naïf, e¤ecteur et mémoire.
Ils cherchent à décrire les deux phases d’expansion et de contraction, caractéristique de la réponse immunitaire. Les auteurs commencent par un
programme ‹‹strict ››, la réponse se fait indépendamment de l’exposition à
l’antigène. La stimulation dépend d’un taux d’interaction avec l’antigène, et
ainsi le recrutement des lymphocytes T CD8 est le seul phénomène dépendant
de l’antigène.
Le premier modèle développé est un système d‘équations di¤érentielles
ordinaires et d’une équation aux dérivées partielles structurée en âge. Cette
structuration en âge permet de décrire les mécanismes de réponse liées à la
di¤érenciation progressive des lymphocytes naïfs en lymphocytes e¤ecteurs,
âge correspondant à celui des cellules e¤ectrices, depuis qu’elles se sont différenciées.
Le modèle s‘écrit comme suit :
5
8
dN
>
>
(t) = bN (t)P (t)
>
>
dt
>
>
>
>
>
< @y(t; ) @y(t; )
+
= [ ( ) d( )]y(t; )
@t
@
>
>
>
>
>
>
>
P (t)
dP
>
>
(t) = rP (t) 1
hP (t)E(t)
:
dt
c
avec
(1.1)
y(t; 0) = bN (t)P (t)
où N (t) correspond au nombre de cellules naïves à l’instant t, P (t) est
la quantité de pathogène, et y(t; ) est le nombre de cellules proliférantes
(qui sont e¤ectrices ou mémoires) d’âge . Les densités globales des cellules
e¤ectrices E(t) et des cellules mémoires M (t) à l’instant t sont respectivement
données par
Z 1
Z
y(t; )d : avec
2 [0; 1]
y(t; )d et M (t) =
E(t) =
0
où
l’âge limite.
Le paramètre b décrit la di¤érenciation des cellules naïves en e¤ectrices,
suivant une loi d’action de masse. ( ) est le taux de division des cellules
e¤ectrices d’âge et d( ) leur taux d’apoptose. La quantité de pathogène
augmente avec un taux r, limité par une capacité d’accueil c. L‘élimination
du pathogène est proportionnelle à sa propre quantité et au nombre de cellules
e¤ectrices, selon un coe¢ cient h.
Il n’y a pas d’apport de cellules naïves. Les cellules mémoires sont produites à partir des cellules e¤ectrices les plus ‹‹âgées ››, n’ayant pas subi
d’apoptose avant d’atteindre l’âge limite = . Aucune dépendance non
linéaire n’apparaît, pour les di¤érents taux considérés dans l‘équation structurée en âge. Seul l’âge des cellules agit sur la prolifération et la di¤érenciation des cellules e¤ectrices et mémoires.
Dans le chapitre 2, le modèle d‘équations aux dérivées partielles structurées en âge de Antia et al. [2003, 2005], sera modi…é, en considérant que
les cellules e¤ectrices peuvent se di¤érencier en cellules mémoires pendant la
phase e¤ectrice, dans le même temps que les cellules e¤ectrices éliminent le
pathogène, et pas uniquement après un âge limite donné.
6
Le modèle est réduit à un système d‘équations di¤érentielles à retard. Ceci
permet d’obtenir des équations décrivant les dynamiques de la densité globale
de chaque sous population de lymphocytes (naïve, e¤ectrice, mémoire). Le
chapitre 3 est consacré à l’étude mathématiques: existence et unicité des
solutions, majoration des solutions et détermination des points d‘équilibre.
La stabilité locale des points d’équilibre est analysée en chapitre 4. Nous
introduisons à la …n quelques simulations numériques.
Chapitre 2
Modèle mathématique de la
réponse immunitaire primaire
des lymphocytes T CD8
Cette section est consacrée la présentation d’un modèle mathématique de la
réponse immunitaire à une infection primaire. On considère trois types des
cellules impliquées dans la réponse immunitaire:
: Les lymphocytes naïfs sont des lymphocytes retirés la moelle osseuse (est
un tissu situé au centre des os) ou le thymus, ayant circulé dans les
vaisseaux lymphatiques, mais n’ont pas encore rencontré leur antigène
spéci…que.
. Les lymphocytes e¤ecteurs sont des lymphocytes activés par leur antigène
spéci…que et qui sont encore dans le processus d’élimination du pathogène.
. Les lymphocytes mémoires sont des lymphocytes activés au cours d’une
infection antérieure, et peuvent être réactivés si nécessaire.
2.1
Notations et propriétés des paramètres
On note N (t) la densité des cellules naïves. Ces cellules sont produites
régulièrement par la di¤érenciation des cellules souches hématopoïétiques,
avec un taux H constant et positif. Les cellules naïves meurent avec un
taux constant positif N , se di¤érencient en cellules e¤ectrices avec un taux
(P (t)); qui dépend de la quantité des agents pathogènes notés P (t) [3]. On
note e(t; ) le nombre des cellules e¤ectrices d’âge ; au temps t telle que
2 [0; ) où représente l’âge maximal d’une cellule e¤ectrice.
7
8
Le taux de mortalité des cellules e¤ectrices est noté par
Soit
E(t) =
Z
E
e(t; )d
0
la densité globale des cellules e¤ectrices, elles prolifèrent avec un taux
qui dépend de la quantité de pathogène P (t) [3], [9], [10], en…n les cellules e¤ectrices se di¤érencient en cellules mémoires avec un taux k( ) qui
dépend l’âge . le pathogène peut se reproduire dans l’organisme avec un
taux variable I(t).
Il disparaît avec un taux de mortalité P , dépendant de E(t).
On note M (t) le nombre des cellules mémoires à l’instant t, qui disparaissent avec un taux positif et constant M .
Les densités des cellules N (t); e(t; ); M (t) et la quantité de pathogène
P (t) véri…ent le système suivant, pour t > 0 et 2 [0; )
dN (t)
=H
dt
N N (t)
@e(t; ) @e(t; )
+
= [ (P (t))
@t
@
dP (t)
= I(t)
dt
dM (t)
=
dt
Z
E (E(t))
k( )e(t; )d
M M (t)
0
avec les conditions initiales positives suivantes
8
N (0) = N0 ;
>
>
>
>
>
>
>
>
< e(0; ) = e0 ( ); pour 2 [0; );
et les conditions aux limites suivantes
k( )] e(t; )
(2b)
(2c)
P (E(t))P (t)
>
>
>
P (0) = P0 ;
>
>
>
>
>
:
M (0) = M0 ;
(2a)
(P (t))N (t)
(2d)
9
e(t; 0) = (P (t))N (t); t > 0;
(3a)
e(t; ) = 0;
(3b)
t > 0:
k( )e(t; ) c’est le nombre des cellules e¤ectrices d’âge qui se di¤érencient en cellules mémoires à l’instant t.
La condition aux limites (3a) présente la di¤érenciation des cellules naïves
en cellules e¤ectrices en raison de la présence du pathogène, et (3b) décrit
que les cellules ont disparu ou bien di¤érenciées en cellules mémoires d’âge
, donc il n’y a pas des cellules e¤ectrices à l’âge .
Maintenant, nous introduisons quelques hypothèses sur les paramètres du
modèle
1- Les fonctions ; ;
E
et
P
sont strictement positives et croissantes.
2- La di¤érenciation des cellules naïves ne se produit pas en l’absence du
pathogène, donc on suppose que (0) = 0:
3- La fonction k :
véri…e
2 [0;
) ! k( ) est positive et croissante sur [0;
Z
), et
k( )d = +1:
0
2.2
Réduction à un système di¤érentiel à retard
En intégrant l’équation (2b) entre 0 et , on obtient
Z
0
Z
0
@e(t; )
d +
@t
@e(t; )
d +
@t
Z
0
Z
0
@e(t; )
d =
@
Z
[ (P (t))
@e(t; )
d = [ (P (t))
@
dE(t)
+ [e(t; )]0 = [ (P (t))
dt
E (E(t))
k( )] e(t; )d
0
E (E(t))] E(t)
E (E(t))]
Z
e(t; )d
0
Z
0
k( )e(t; )d
Z
0
k( )e(t; )d
10
dE(t)
+ e(t; ) e(t; 0) = [ (P (t))
dt
selon les conditions (3a), (3b)
dE(t)
= [ (P (t))
dt
E (E(t))] E(t)
Z
E (E(t))] E(t)
k( )e(t; )d
0
+ (P (t))N (t)
Z
k( )e(t; )d :(4)
0
Pour déterminer la solution de l’équation (2b), notée par e(t; ), en utilisant la méthode des caractéristiques (Webb 1985).
Les lignes caractéristiques sont de la forme suivante:
8 d
< dt = 1;
=) (t) = t + 0 :
:
(0) = 0 ; 0 2 R
En posant v(t) = e(t; ) = e(t; t + 0 ); pour t t0 = max(0;
et en remplaçant v(t) dans l’équation (2b) nous obtenons
dv(t)
= [ (P (t))
dt
E (E(t))
k(t +
0)
0 )] v(t)
v 0 (t)
= [ (P (t))
k(t + 0 )]
E (E(t))
v(t)
Z t
Z t 0
v (s)
ds =
[ (P (s))
k(s + 0 )] ds
E (E(s))
t0
t0 v(s)
Z t
v(t)
ln
=
[ (P (s))
k(s + 0 )] ds
E (E(s))
v(t0 )
t0
Z t
v(t) = v(t0 ) exp
[ (P (s))
k(s + 0 )] ds
E (E(s))
t0
e(t; t +
0)
= e(t0 ; t0 +
0 ) exp
Z
t
[ (P (s))
E (E(s))
k(s +
t0
Si
0
=
t > 0 on prend t0 = 0 donc
e(t; ) = e(0;
0 ) exp
Z
0
t
[ (P (s))
E (E(s))
k(s +
0 )] ds
0 )] ds
:
11
avec
e(0;
Si
0
=
= e(0;
t) := e0 (
0 on prend t0 =
t
e(t; ) = e(
0)
Z
0 ; 0) exp
0
t):
donc
t
[ (P (s))
E (E(s))
k(s +
0 )] ds
t
avec
e(
0 ; 0)
= e(t
; 0) = (P (t
On fait un changement de variable s
e(t; ) =
8
>
>
< e0 (
t) exp
>
>
: (P (t
Rt
0
[ (P (s))
))N (t
Il reste à calculer
Z
R
E (E(s))] ds
[ (P (s))
t
):
t nous obtenons
s+
Rt
) exp
))N (t
t
k(s)ds ; pour t < ;
R
E (E(s))] ds
:
0
k(s)ds ; pour t
k( )e(t; )d :
0
Si t
R
on a
k( )e(t; )d =
0
Rt
exp
=
=
=
R
R
Z
t
0
0
[ (P (s))
k( ) (P (t
(P (t
(P (t
0
k( ) (P (t
))N (t
R
E (E(s))] ds
))N (t
))N (t
))N (t
) exp
) exp
on a :
t
Rt
)
k(s)ds d
[ (P (s))
[ (P (s))
t
Z
0
Rt
) exp
t
0
Si t
R
E (E(s))] ds
E (E(s))] ds
R
0
k( ) exp
k(s)ds d
R
t
[ (P (s))
E (E(s))] ds
f ( )d : (5)
0
k(s)ds
:
12
R
0
k( )e(t; )d =
Rt
exp
+
=
R
t
k( )e0 (
t
Rt
0
+ exp
=
Rt
0
+ exp
=
[ (P (s))
Rt
0
+ exp
0
))N (t
[ (P (s))
(P (t
Rt
0
))N (t
[ (P (s))
(P (t
Rt
0
0
k( ) (P (t
))N (t
[ (P (s))
))N (t
R
E (E(s))] ds
t) exp
(P (t
Rt
Rt
Rt
0
[ (P (s))
) exp
Rt
t
E (E(s))] ds
) exp
Rt
t
E (E(s))] ds
) exp
Rt
t
E (E(s))] ds
0
)
k(s)ds d
E (E(s))]ds
[ (P (s))
R
t
e0 (
[ (P (s))
R
t
e0 (
[ (P (s))
R
t
e0 (
R
t
k(s)ds d
E (E(s))] ds
t)k( ) exp
k( ) exp
R
E (E(s))] ds
t)k( ) exp
t
E (E(s))] ds
k(s)ds
t
f ( )d
t)k(t; )d
avec
f ( ) = k( ) exp
Z
k(s)ds ; pour
> 0;
0
et
k(t; ) =
8
R
>
< f ( ) exp 0
>
:
En remplaçant
R
f ( );
0
t
k(s)ds ;
pour t < ;
:
pour t
:
k( )e(t; )d dans l’équation (4) on trouve :
0
k(s)ds d
0
k(s)ds d
k(s)ds d
k( ) exp
R0
R
R
R
0
k(s)ds d
13
dE(t)
= [ (P (t))
E (E(t))] E(t) + (P (t))N (t)
dt
8 R
Rt
t
>
(P
(t
))N
(t
)
exp
[ (P (s))
>
0
t
>
>
>
>
>
>
>
Rt
R
>
>
>
e0 (
< + exp 0 [ (P (s))
E (E(s))] ds
t
>
>
R
>
>
>
(P (t
>
0
>
>
>
>
>
>
:
f ( )d ;
))N (t
Rt
) exp
[ (P (s))
t
E (E(s))] ds
f ( )d
t)k(t; )d ; pour 0
E (E(s))] ds
pour t
Alors on a le système suivant:
Si 0
t
dN (t)
= H
dt
N N (t)
dE(t)
= [ (P (t))
dt
Z t
(P (t
))N (t
exp
Si t
) exp
Z
t
t
[ (P (s))
0
dP (t)
= I(t)
dt
+ (P (t))N (t)
[ (P (s))
E (E(s))] ds
f ( )d
t
0
Z
(7a)
(P (t))N (t)
E (E(t))] E(t)
P (E(t))P (t)
E (E(s))] ds
Z
e0 (
t
t)k(t; )d
(7b)
t
(7c)
:
;
(6):
14
dN (t)
=H
dt
N N (t)
dE(t)
= [ (P (t))
dt
Z
(P (t
))N (t
(8a)
(P (t))N (t)
E (E(t))] E(t)
) exp
Z
+ (P (t))N (t)
t
[ (P (s))
E (E(s))] ds
f ( )d
t
0
dP (t)
= I(t)
dt
(8b)
(8c)
P (E(t))P (t)
avec les conditions initiales suivantes
N (0) = N0 ; E(0) = E0 :=
Z
0
e0 ( )d ; P (0) = P0:
(9)
Chapitre 3
Existence et unicité des
solutions bornées
Dans ce chapitre on étudie l’existence et l’unicité des solutions du système
(7)-(8).
Théorème 1 (théorème d’existence des solutions [12])
Considérons le système suivant
8 0
))
> 0; x 2 Rn ; t
< x (t) = f (t; x(t); x(t
:
x(t) =
(t) t 2 [t0
t0
; t0 ]
supposons que
- f (t; x(t); x(t
)) est continue sur R Rn Rn
- fx(t) (t; x(t); x(t
)) est continue sur R Rn Rn
- (t) est continue sur [t0
; t0 ]
alors il existe > t0 et une solution x continue sur [t0
; ]
Lemme 3.0.1 (lemme de Gronwall)
Supposons qu’une fonction x de classe C 1 (I; R),où I est un intervalle de
0
R véri…e x (t) a(t)x(t) + b(t):où a et b sont des fonctions continues de I
dans R et x(t0 ) = x0 pour un t0 2 I alors on a l’inegalité
Z t
Z t
Z t
x(t) x(t0 ) exp
a(s)ds +
exp
a( )d b(s)ds:
t0
t0
15
s
16
Proposition 3.0.2 Soient
E;
;
P;
des fonctions lipschitziennes bornées
respectivement par E ; ; P ; :On suppose que I 0 et borné par I. Alors,
pour toute (N0 ; E0 ; P0 ) conditions initiales du système (7)-(8) il existe une
unique solution bornée sur [0; +1), notée par (N (t); E(t); P (t)):
Démonstration : On considère la solution (N (t); E(t); P (t)) du système
(7)-(8), dé…nie sur [0; T ). Soit t >
En posant
0
1
N (t)
X(t) = @ E(t) A :
P (t)
et
0
f (t; X(t); X(t
B
B
B
B [ (P (t))
B
)) = B
B
B
N (t
B
B
@
H
N N (t)
E (E(t))] E(t)
) exp
0
f1 (t; X(t); X(t
B
B
= B
B f2 (t; X(t); X(t
@
f3 (t; X(t); X(t
Rt
t
I(t)
1
))
C
C
)) C
C:
A
))
)) =
@fi (t; X(t); X(t
@X(t)
0
E (E(s))] ds
(P (t
f ( )d
P (E(t))P (t)
E ; ; P ; sont des fonctions lipschitziennes par hypothèse, donc
sont des fonctions continues
Ainsi
fi (t; X(t); X(t
)) est continue sur R R3 R3 ; i 2 f1; 2; 3g
rfi (t; X(t); X(t
R
+ (P (t))N (t)
[ (P (s))
1
(P (t))N (t)
)) @fi (t; X(t); X(t
;
@X(t
)
E;
;
))
P;
:
C
C
C
)) C
C
C:
C
C
C
C
A
17
@f1 (t; X(t); X(t
@X(t)
))
@f1 (t; X(t); X(t
@X(t
)
))
=
0
(P (t)); 0;
N
(P (t))N (t) :
= 0:
Pour calculer
@f2 (t; X(t); X(t
@X(t)
)) @f2 (t; X(t); X(t
;
@X(t
)
))
on écrit la dérivée de E(t) comme suite
dE(t)
= [ (P (t))
dt
N (t
E (E(t))]E(t)
Z
+ (P (t))N (t)
(P (t
))
0
Z
) exp
t
[ (P (s))
E (E(s))] ds
f ( )d :
t
= [ (P (t))
E (E(t))]E(t)
+ (P (t))N (t)
Z
(P (t
))
0
N (t
car on a t
s
@f2 (t; X(t); X(t
@X(t)
Z
) exp
0
t donc
))
[ (P (s
s
t
t))
E (E(s
t))] ds f ( )d
0. Par conséquent
=
0
0
(P (t)); E(t) (P (t)) + (P (t))N (t); (P (t))
@f2 (N (t); E(t); P (t))
=
@N (t
)
Z
@f2 (N (t); E(t); P (t))
=
@P (t
)
Z
(P (t
)) exp
0
exp
0
0
(P (t
Z
Z
0
(E(t))
(E(t))E(t)
0
[ (P (s
t))
E (E(s
0
[ (P (s
))N (t
t))
)f ( )d :
E (E(s
t))]ds
t))] ds f ( )d :
18
@f2 (N (t); E(t); P (t))
=
@E(s t)
Z
))N (t
)
0
exp
@f2 (N (t); E(t); P (t))
=
@P (s t)
(P (t
Z
Z
[ (P (s
t))
))N (t
0
exp
@f3 (t; X(t); X(t
@X(t)
))
@f3 (t; X(t); X(t
@X(t
)
))
0
0
E (E(s
t))ds
0
(P (t
Z
Z
E (E(s
)
Z
0
t))] ds f ( )d :
0
(P (s
t))ds
0
[ (P (s
= (0;
t))
0
E (E(s
P (E(t))P (t);
t))] ds f ( )d :
P (E(t))):
= 0
@fi (t; X(t); X(t
)) @fi (t; X(t); X(t
;
@X(t)
@X(t
)
avec i 2 f1; 2; 3g
))
sont continues sur R
R3
Alors d’après théorème d’existence des solution il existe une solution continue sur [0; T ):
Existence globale de solution:
D’après Hale and Verduyn Lunel (1993) [4] , pour démontrer que cette
solution existe globalement il su¢ t que (N (t); E(t); P (t)) soit bornée.
R3 ;
19
Nous avons les majorations suivantes, pour tout t 2 [0; T ),
dN (t)
=H
dt
N N (t)
dN (t)
dt
N N (t)
H
dN (t)
+
dt
N N (t)
dN (t)
e
dt
+
(N (t)e
Z
Nt
Nt
0
Nt
He
Nt
Nt
He
t
(N (s)e
H
N N (t)e
)
Ns
(P (t))N (t)
Z
0
) ds
0
t
Ns
He
ds
0
[N (s)e
Ns
]t0
1
H [
Ns
]t0
[e
Nt
1]
[e
Nt
1]
e
N
N (t)e
Nt
H
N (0)
N
N (t)e
Nt
H
N (0) +
N
N (t)
N (0)e
Nt
jN (t)j
N (0)e
jN (t)j
N (0)e
jN (t)j
jN (0)j +
jN (t)j
jN (0)j +
donc N (t) est borné.
+
Nt
H
H
N
N
+
Nt
H
H
N
N
+
H
+
N
H
N
2H
N
+
H
N
= CN
Nt
e
Nt
e
H
e
Nt
N
car e
Nt
1
20
Ensuite on montre que E(t) est borné
dE(t)
= [ (P (t))
dt
N (t
E (E(t))]E(t)
Z
+ (P (t))N (t)
(P (t
))
0
Z
) exp
t
[ (P (s))
E (E(s))] ds
f ( )d
t
dE(t)
dt
[ (P (t))
E (E(t))]E(t)
+ (P (t))CN
CN
Z
(P (t
))
0
Z
exp
t
[ (P (s))
E (E(s))] ds
f ( )d
t
dE(t)
dt
a(t)E(t) + b(t):
avec
a(t) =
b(t) =
(P (t))
E (E(t)):
(P (t))CN
CN
Z
(P (t
)) exp
Z
t
[ (P (s))
E (E(s))] ds
f ( )d :
t
0
Comme E ; ; P ; sont des fonctions lipschitziennes donc E ; ; P ; sont
continues. a(t) et b(t) sont continues donc on peut appliquer le lemme de
Gronwall.
Pour < T
Z t
Z t
Z t
exp
a( )d b(s)ds
a(s)ds +
E(t)
E( ) exp
s
E(t)
E( ) exp
0
Z
@ (P (s))CN
Comme
E;
;
P;
t
[ (P (s))
CN
Z
0
E (E(s))]ds +
(P (s
)) exp
Z
Z
t
exp
Z
t
[ (P ( ))
E (E(
))]d
s
t
[ (P (s))
E (E(s))] ds
t
sont des fonctions bornées respectivement par
E;
;
P;
1
f ( )d A ds:
21
alors
E(t)
E( ) exp
+ CN
E(t)
Z
Z
t
exp
E )ds
+ CN
2
Z
4
t
( +
E )d
s
) + CN
exp
E )(t
Z
t
( +
E )d
Z
exp
t
( +
E )ds
t
Z
t
exp ( +
exp ( +
E )(t
exp ( +
E )(t
CN h
)
+ E
2
Z
exp ( +
s) ds 4
f ( )d 5 ds
E )(t
+
E
h
exp ( +
CN
+
E
CN h
)
+
E )(t
1
1
E )(t
exp ( +
CN h
+
E )(t
+ CN
exp ( +
E )(t
)
E
2
it Z
4
s)
)
it
f ( )d 5
E)
exp ( +
1
f ( )d 5
E)
exp ( +
E )(t
E
2
i Z
) 4
0
exp ( +
i
3
0
E( ) exp ( +
h
E )(t
s)
3
0
E( ) exp ( +
f ( )d 5 ds
3
E)
exp ( +
3
s) ds
0
E )(t
ds
s
2
Z
4
s)
t
exp ( +
t
0
E )(t
t
CN
E(t)
( +
E( ) exp ( +
Z
E(t)
Z
Z
t
E( ) exp ( +
+ CN
E(t)
Z
E)
)
i
3
f ( )d 5
22
E(t)
E( ) exp ( +
CN
+
E(t)
CN
+
jE(t)j
E
CN
+
E( ) exp ( +
+
E(t)
+
E )(t
exp ( +
CN
+
2
Z
) 4
E
E )(t
exp ( +
E
E )(t
exp ( +
CN
) +
+
2
Z
4
)
E )(t
E
exp ( +
exp ( +
E )(t
E
exp ( +
E)
0
E
2
CN 4
1+
+ E
E )(t
E)
0
E )(t
( E( ) + ) exp ( +
=
+
+
(E( ) + ) exp ( +
avec
CN
)
Z
)
E )(t
)
exp ( +
E)
0
donc E(t) est borné.
Finalement on montre que P (t) est borné
dP (t)
= I(t)
dt
P (t)P (t)
dP (t)
dt
I(t)
P (t)P (t)
dP (t)
dt
I+
dP (t)
dt
P
P P (t)
P (t)
I
3
f ( )d 5
)
3
f ( )d 5
)
3
f ( )d 5
23
dP (t)
e
dt
P (t)e
Z
P
t
P
t
Pe
t
P
Ie
t
P
Z
0
P
s
t
P
ds
t
Ie
s
P
ds
0
0
"
Ie
0
t
P (s)e
P (t)
0
P (s)e
P
s
2
#t
0
P (t)e
P t
e
I4
P
I
P (0)
s
P
3t
5
0
P t
1+e
P
P (t)
P (0)e
P
I
t
t
P
e
I
+
P
comme I,
P;e
jP (t)j
P (0)e
jP (t)j
P (0)e
P
t
P
P
I
t
t
I
+
P
P
t
P
I
+
e
P
t
I
+
P
sont positives et t 2
jP (t)j
P
e
jP (0)j e
P
T
+
h
I
P
P
i
; t donc
e
P
T
+
I
:
P
Les solutions (N (t); E(t); P (t)) du système (7)-(8) sont bornées en [0; T )
avec lim (N (t); E(t); P (t)) < +1:
t!T
D’après Hale and Verduyn Lunel (1993) la solution maximal du système
(7)-(8) est bornée en [0; T ) et lim (N (t); E(t); P (t)) < +1 on conclut que
t!T
cette solution est globale.
24
Comme f1 (t; X(t); X(t
)), f2 (t; X(t); X(t
)) et f3 (t; X(t); X(t
))
sont des fonctions lipschitziennes alors il existe une unique solution sur [0; T ):
Proposition 3.0.3 Si (0)
d’équilibre unique
E (0)
alors le système (8) admet un point
(N ; E; P ) = (
H
; 0; 0)
N
et si (0)
E (0)
le système (8) admet deux points d’équilibre
(N ; E; P ) = ( H ; 0; 0) et (N ; E; P ) = ( H ; E ; 0)
N
1
avec E =
E
N
( (0)) > 0:
Démonstration : on cherche les points d’équilibre du système (8) dans
le cas I = 0 c’est–à– dire sans prolifération de pathogène.Une solution
(N ; E; P ) du système (8) est un point d’équilibre si seulement si
dN
dt
=
dE
dP
=
= 0:
dt
dt
D’après (8), les points d’équilibre du système véri…ent donc
8
>
>
>
N N + (P )N = H,
>
>
>
>
>
>
>
R
>
>
[
(
P
)
(
E)]
E
=
(
P
)
N
+
(P )N
>
E
0
<
>
Rt
>
>
exp
[ (P )
>
t
>
>
>
>
>
>
>
>
>
:
P (E)P = 0:
E (E)]ds
P (E)
(10b)
(10c)
D’après l’équation (10c)
que
f ( )d ;
(10a)
P (E)
= 0 ou bien P = 0: On a déjà supposé
> 0 et (0) = 0 donc P = 0 et l’équation (10b) devient
[ (0)
E (E)]E
= 0 () E = 0 ou bien
E (E)
= (0):
25
On remplace P = 0 dans l’équation (10a) pour avoir N =
H
N
Si E = 0 on a un seul point d’équilibre (N ; E; P ) = ( H ; 0; 0).
N
Dans le cas
E (E)
= (0) c’est-à-dire E > 0.
E > 0 =)
>
E (0)
puisque E est croissante.
Donc il existe un unique E > 0 telle que
(0) > E (0)
E (E
E (E
en conclusion si (0) >
E (E)
) = (0) =) E =
E (0)
1
E
) = (0) si seulement si
( (0)) > 0
on a deux points d’équilibre
(N ; E; P ) = ( H ; 0; 0) et (N ; E; P ) = ( H ; E ; 0):
N
N
On remplace (5) dans l’équation (2d) pour obtenir
dM (t)
=
dt
Z
M M (t)+
(P (t
))N (t
) exp
Z
t
[ (P (s))
t
0
pour P = 0 et (0) = 0;
dM
= 0 ()
dt
MM
= 0 () M = 0
E (E(s))] ds
f ( )d
Chapitre 4
Analyse de stabilité
asymptotique locale des points
d’équilibre
Soit (N ; E; P ) point d’équilibre du système (8) dé…ni dans proposition (3.0.3).
On suppose que toute les fonctions dans système (8) sont continues et
di¤érentiables.
Théorème 2 Si (0) <
d’équilibre
E (0)
alors le système (8) admet un seul point
(N ; E; P ) = ( H ; 0; 0)
N
qui est localement asymptotiquement stable.
Si (0) > E (0) alors le système (8) admet deux points d’équilibre:
(N ; E; P ) = ( H ; 0; 0) qui est instable.
N
(N ; E; P ) = (
H
N
; E ; 0) qui est localement asymptotiquement stable.
Démonstration : On pose
N1 (t) = N (t)
N;
P1 (t) = P (t)
P;
E(t) = E(t)
E:
26
27
dN (t)
= f1 (N (t); P (t); E(t))
dt
= H
N N (t)
= f1 (N ; P ; E) +
+
(P (t))N (t)
@f1 (N ; P ; E)
(N (t)
@N (t)
@f1 (N ; P ; E)
(E(t)
@E(t)
N) +
@f1 (N ; P ; E)
(P (t)
@P (t)
(c1)
E)
avec
@f1 (N ; E; P )
=
@N (t)
(P ):
N
@f1 (N ; E; P )
= 0:
@E(t)
@(N ; E; P )
=
@P (t)
f1 (N ; E; P ) =
0
(P )N (t):
8
H
< f1 ( N ; 0; 0) = 0:
:
f1 ( H ; E ; 0) = 0:
N
On remplace dans l’équation (c1) on trouve
dN1 (t)
=(
dt
N
P)
(P ))N1 (t)
0
(P )N P1 (t):
28
dP (t)
= f3 (N (t); E(t); P (t))
dt
=
P (t)P (t)
= f3 (N ; E ; P ) +
+
@f3 (N ; E ; P )
(N (t)
@N (t)
@f3 (N ; E ; P )
(E(t)
@E(t)
N) +
@f3 (N ; E ; P )
(P (t)
@P (t)
(c2)
E)
avec
@f3 (N ; E; P )
= 0:
@N (t)
@f3 (N ; E; P )
=
@E(t)
0
P (E)P :
@f3 (N ; E; P )
=
@P (t)
f3 (N ; E; P ) =
P (E):
8
H
< f3 ( N ; 0; 0) = 0
:
f3 ( H ; E ; 0) = 0
N
on remplace dans l’équation (c2) on trouve
dP1 (t)
=
dt
P)
P (E)P1 (t)
0
P (E)P E1 (t):
29
dE(t)
= f2 (N (t); E(t); P (t))
dt
= [ (P (t))
E (E(t))]E(t)
+ (P (t))N (t)
Z
(P (t
))
0
N (t
) exp
Z
t
[ (P (s))
E (E(s))] ds
f ( )d :
t
= [ (P (t))
E (E(t))]E(t)
+ (P (t))N (t)
Z
(P (t
))
0
N (t
) exp
= f2 (N ; E ; P ) +
Z
0
[ (P (s
t))
E (E(s
@f2 (N ; E ; P )
(N (t)
@N (t)
+
@f2 (N ; E ; P )
(E(t)
@E(t)
E) +
+
@f2 (N ; E ; P )
(P (t
@P (t
)
)
+
@f2 (N ; E ; P )
(P (s
@P (s t)
t)
N) +
t))] ds f ( )d
@f2 (N ; E ; P )
(P (t)
@P (t)
@f2 (N ; E ; P )
(N (t
@N (t
)
P) +
@f2 (N ; E ; P )
(E(s
@E(s t)
P)
avec
@f2 (N ; E; P )
=
@N (t)
(P ):
@f2 (N ; E; P )
0
0
= E (P ) + (P )N :
@P (t)
)
P)
N)
t)
E)
(c3)
30
@f2 (N ; E; P )
=
@E(t)
(P )
@f2 (N ; E; P )
=
@N (t
)
Z
@f2 (N ; E; P )
=
@P (t
)
Z
@f2 (N ; E; P )
=
@E(s t)
Z
@f2 (N ; E; P )
=
@P (s t)
Z
f2 (N ; E; P ) =
0
(E)
Z
(P ) exp
0
0
(E)E:
(P )N exp
0
(P )N
Z
(P )N
Z
0
0
0
(P )
Z
[ (P )
0
E (E)ds
0
ds f ( )d :
0
0
0
E (E)
E (E)]dsf (
exp
(P )ds exp
Z
Z
)d
:
0
(P )
E (E)
ds f ( )d :
0
(P )
E (E)
ds f ( )d :
8
H
< f2 ( N ; 0; 0) = 0:
:
f2 ( H ; E ; 0) = 0:
N
On remplace dans l’équation (c3) on trouve
dE1 (t)
=
dt
(P )
Z
E (E)
E
0
E (E)
f ( ) exp ( (P )
E (E))
(P )N1 (t
+ (P )N
0
0
( (P )P1 (s
le système linéarisé est
t)
0
E (E)E1 (s
0
) + (P )N P1 (t
0
Z
0
0
E1 (t) + (P )N1 (t) + E (P ) + (P )N P1 (t)
t))ds d :
)
31
dN1 (t)
= (
dt
dP1 (t)
=
dt
dE1 (t)
=
dt
(P )
(P )N P1 (t);
0
P (E)P1 (t)
Z
0
(P ))N1 (t)
N
P (E)P E1 (t);
E (E)
E
0
f ( ) exp ( (P )
0
0
E (E)
E1 (t) + (P )N1 (t) + E (P ) + (P )N P1 (t)
E (E))
(P )N1 (t
0
) + (P )N P1 (t
)
0
+ (P )N
Z
0
0
( (P )P1 (s
0
t)
E (E)E1 (s
(11)
t))ds d :
On ’écrit le système linearisé sous forme matricielle
0
B
B
B
B
B
@
dN1 (t)
dt
dP1 (t)
dt
dE1 (t)
dt
1
0
B
B
C
B
C
B
C
C = B
B
C
B
A
@
0
(P )
N
0
Z
(P )N
P (E)P
0
0
(P )
E (P ) + (P )N
f ( ) exp ( (P )
E (E))
0
On pose
0
P (E)
(P )
0
1
N1 (t)
X1 (t) = @ P1 (t) A
E1 (t)
1
0
0
B (P )
B
B
B 0
B
@
0
E (E)
0
E
0
E (E)
0
1
C N1 (t)
CB
C
CB
C
CB
C B P1 (t) C
C
C@
A
C
A
E1 (t)
10
0
N1 (t
(P )N
CB
CB
C
0 CB
P1 (t
0
CB
@
A
0
E1 (t
0
)
1
C
C
) C
C
A
)
32
donc on a
Z
dX1 (t)
= AX1 (t)
dt
avec
0
B
B
B
B
A = B
B
B
@
0
B (P )
B
B
B = B 0
B
@
0
0
(P )
N
0
g( )BX1 (t
(P )N
0
0
0
E (P ) + (P )N
1
0
0
P (E)P
P (E)
(P )
)d
0
(P )
E (E)
E
0
E (E)
C
C
C
C
C:
C
C
A
1
(P )N 0 C
C
C
0 C:
0
C
A
0
0
g( ) = f ( ) exp ( (P )
E (E))
:
Maintenant on cherche l’équation caractéristique associée au système (11).
On pose
8
N1 (t) = C1 exp( t);
>
>
>
>
<
P1 (t) = C2 exp( t);
>
>
>
>
:
E1 (t) = C3 exp( t):
On remplace (N1 (t),P1 (t),E1 (t)) dans le système (11)
33
8
>
>
C1 exp( t) = (
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
C2 exp( t) =
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
C3 exp( t) = (P )
>
>
>
>
<
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
:
()
8
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
<
P (E)C2
E (E)
E
0
E (E)
R
+ E (P ) + (P )N C2 exp( t)
R0
0
N
( +
C3 =
(P )
exp( t);
C3 exp( t) + (P )C1 exp( t)
f ( ) exp ( (P )
0
)) + (P )N C2 exp( (t
( (P )C2 exp( (s
( +
P (E)P C3
0
(P )C1 exp( (t
+ (P )N
(P )N C2 exp( t);
0
exp( t)
0
0
0
(P ))C1 exp( t)
N
0
t))
E (E)C3
exp( (s
E (E))
))
t)))ds d :
0
+ (P ))C1 + (P )N C2 = 0;
P (E))C2
E (E)
+
0
P (E)P C3
E
0
E (E)
= 0;
C3 + (P )C1
R
0
0
>
>
+
E
(
P
)
+
(
P
)
N
C
f ( ) exp ( (P )
>
2
E (E))
0
>
>
>
>
>
>
>
>
>
0
>
>
(
P
)C
exp(
))
+
(P )N C2 exp(
)) + (P )N
>
1
>
>
>
>
>
>
>
>
>
R0 0
0
>
>
( (P )C2 exp( (s t))
t))) exp( t)ds d :
: +
E (E)C3 exp( (s
34
On suppose (0) = 0, P = 0 donc (P ) = 0, et on trouve l’équation caractéristique associée au système (11) suivant
8
0
>
>
( + N )C1 + (0)N C2 = 0:
>
>
>
>
>
>
>
>
>
>
( + P (E))C2 = 0:
>
>
<
R
0
0
0
>
>
E
(0)
+
(0)
N
f ( ) exp ( (0)
(0)N exp(
)) C2
>
E (E))
0
>
>
>
>
>
>
>
>
>
0
>
>
+(
(0)
E E (E) )C3 = 0
:
E (E)
Sous forme matricielle on a
M C=0
avec
0
B
B
B
B
B
B
B
B
B
M = B
B
B
B
B
B
B
B
B
@
0
+
0
N
0
(P )
C1
1
B
C
B
C
C:
C
et C = B
2
B
C
@
A
C3
+
2
0
P (E)
0
E (0) + (0)N +
6
6 R
6
E (E))
6 0 f ( ) exp ( (0)
4
0
(0)N exp(
))
C
C
C
C
C
C
C
C
0
C
C:
C
C
2
3 C
C
C
(0)
(
E)
E
4
5 C
C
0
C
E E (E)
A
0
(0)N
3
7
7
7
7
5
1
35
Si det(M ) 6= 0 c’est- á- dire M est inversible donc
0 1
0
1
0
C1
B C
B
C
B C
B
C
B C2 C = M 1 B 0 C :
B C
B
C
@ A
@
A
0
C3
0 1
0
B C
B C
C
= B
B 0 C:
@ A
0
Pour ça on prend det(M ) = 0:
+
0
N
0
+
2
0
(0)N
P (E)
0
0
E (0) + (0)N +
6
6 R
6
6 0 f ( ) exp ( (0)
4
0
(0)N exp(
(P )
0
() ( +
N )(
+
E (E))
))
P (E))(
( (0)
3
= 0:
2
7
7
7
7
5
4 (0)
E
E (E)
E
0
E (E)
0
E (E)
E (E))
= 0:
Donc on a trois valeurs propres
1
=
N;
2
=
P (E);
3
= (0)
E (E)
E
0
E (E):
3
5
36
On a supposé que
le signe de 3 .
N
> 0 et
P (E)
> 0 alors
D’après proposition (3.0.3) si (0) <
E (0)
1
< 0 et
= (0)
E (0)
< 0 , il reste
alors (N ; E; P ) = ( H ; 0; 0)
N
est un seul point d’équilibre, on remplace E = 0 dans
3
2
3
on trouve
<0
donc ( H ; 0; 0) est localement asymptotiquement stable.
N
Si (0) >
E (0)
on a
1
3
< 0;
2
= (0)
< 0 et
E (0)
>0
donc ( H ; 0; 0) est instable, et pour (N ; E; P ) = ( H ; E ; 0) on a
N
N
1
< 0;
2
< 0 et
3
=
E
0
E (E
)<0
car (0) = E (E ) et E est croissante c’est á dire
( H ; E ; 0) est localement asymptotiquement stable.
N
0
E (E
)) > 0 donc
Chapitre 5
Simulations numériques
Dans ce chapitre nous présentons les résultats des simulations numériques
pour le modèle (8) présenté en chapitre 2. Nous utilisons les paramètres
présentés par [6]. Murali-Krishna prennent comme exemple le virus de la
chorioméningite lymphocytaire.
L’objectif de ce travail est d’étudier la cinétique des lymphocytes T CD8:
la phase d’expansion, la phase de contraction, et l’élimination du pathogène.
Les paramètres utilisés pour les simulations sont décrits ainsi
(P ) =
(P ) =
E (E)
=
P (E) =
P
1
P
0
0
E
0
P
2
+
+
+
2
+
3
P
1
P
2
2
+
E
E1
P1
E
P
3
E2
E2
+
P
P2
P2
+
en prenant en considération le tableau suivant
37
E3
P3
38
Paramètres
Descriptions
H
nombre des cellules naïves qui sont produites
par la di¤érentiation des cellules souches
hématopoïétiques
taux
de mortalité des cellules naïves
N
taux de mortalité des cellules mémoires
M
1
2
2
0:9
2
103
taux de prolifèration des cellules e¤ectrices
(jour 1 )
2:1
2
102
taux de mortalité des cellules e¤ectrices (jour 1 )
0:9
1
107
0:1
0:7
2:5
104
3:5
3
E1
E2
E3
0
P
0:1
10 5
taux de di¤érentiation des cellules naïves
en cellules e¤ectrices (jour 1 )
3
1
Valeurs
10
taux de mortalité du pathogène (jour 1 )
P1
P2
P3
retard
1- Stabilité de point d’équilibre (N ; E; P ) = ( H ; 0; 0) avec (0) = 0:1 et
N
E (0) = 0:2
39
100
cellules naïve
N
99.5
99
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
temps
2
P
pathogène
1.5
1
0.5
0
0
5
10
15
20
temps
25
30
35
40
45
40
4
x 10
10
E
9
8
cellules effectrices
7
6
5
4
3
2
1
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
temps t
2- Stabilité de point d’équilibre (N ; E; P ) = ( H ; E ; 0) avec (0) = 0:3 et
N
E (0) = 0:2
41
100
cellules naïve
N
99.5
99
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
temps
2
P
pathogène
1.5
1
0.5
0
0
5
10
15
20
temps
25
30
35
40
45
42
5
x 10
16
E
14
cellules effectrices
12
10
8
6
4
2
50
100
150
200
250
300
temps t
350
400
450
500
Chapitre 6
Conclusion
Dans cet article on a étudié l’existence, unicité et l’analyse de la stabilité
locale pour un modèle de la réponse immunitaire primaire des lymphocytes T
CD8 à une infection par un agent pathogène introduit par Emmanuelle Terry,
Jacqueline Marvel, Christophe Arpin, Olivier Gandrillon, Fabien Crauste.
Nous avons obtenu des conditions sur la stabilité asymptotique locale pour
les points d’équilibre sans prolifération du pathogène, nous avons trouvé trois
points d’équilibre: si le taux de prolifération des cellules e¤ectrices à l’instant
zéro est inférieur à leurs taux de mortalité à l’instant zéro, nous obtenons un
seul point d’équilibre (N ; E; P ; M ) = ( H ; 0; 0; 0) qui est localement asympN
totiquement stable, sinon nous aurons deux points d’équilibre:
(N ; E; P ; M ) = ( H ; 0; 0; 0) qui est instable.
N
(N ; E; P ; M ) = (
ble.
H
N
; E ; 0; 0) qui est localement asymptotiquement sta-
Nous avons utilisé les paramètres du modèle d’infection à virus de la
chorioméningite lymphocytaire introduit par Murali-Krishna et al [6] , pour
e¤ectuer des simulations numériques qui présentent la cinétique des cellules
T CD8 (naïves, e¤ectrices, mémoires) et l’élimination du pathogène dans
l’organisme.
43
Bibliographie
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of CD8+ Responses: 1. What is the antigen-independent proliferation
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