RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
RCP TENIF 09-2015 QRD+PRAC
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
TENIF, 50 mg / 20 mg, gélules
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque gélule de TENIF contient 50 mg aténolol et 20 mg nifédipine.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Gélules.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Traitement de l'hypertension essentielle et de l’angine de poitrine chronique stable non contrôlée de
manière satisfaisante après un traitement par un bêtabloquant seul ou un antagoniste du calcium seul.
4.2 Posologie et mode d’administration
Adultes
Hypertension: 1 gélule par jour.
TENIF est recommandé pour le traitement des patients insuffisamment contrôlés par un
bêtabloquant seul ou un antagoniste du calcium seul.
Si nécessaire, on peut porter la dose à 1 gélule deux fois par jour.
Angine de poitrine: 1 gélule 2 fois par jour.
TENIF est recommandé pour le traitement des patients insuffisamment contrôlés par un
bêtabloquant seul ou un antagoniste du calcium seul.
Si nécessaire, un traitement prophylactique peut être instauré avec des nitrés ou des suppléments
de nifédipine peuvent être ajoutés.
Population pédiatrique
En l'absence d'une expérience pédiatrique, TENIF n'est pas recommandé chez l'enfant.
Insuffisance rénale
En cas d’une insuffisance rénale sévère, il peut s’avérer nécessaire d’ajuster la dose (voir « 4.4. Mises
en garde spéciales et précautions d’emploi »).
Comme pour les autres médicaments contenant des bêtabloquants, le traitement ne peut pas être
interrompu brusquement chez les patients présentant des maladies cardiaques ischémiques.
4.3 Contre-indications
Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1
Bloc cardiaque du deuxième ou troisième degré
Sténose aortique grave (voir rubrique 4.4)
Syndrome du sick sinus
Bradycardie
RCP TENIF 09-2015 QRD+PRAC
Insuffisance cardiaque non contrôlée
Dans le mois suivant des syndromes coronariens aigus (infarctus du myocarde avec élévation ou
non du segment ST et angine de poitrine instable)
Choc cardiogénique
Hypotension
Acidose métabolique
Troubles graves de la circulation artérielle périphérique
Grave dégradation de la fonction rénale DFG < 30 ml/min
Insuffisance hépatique grave
Phéochromocytome non traité
Au cours de la grossesse et de l'allaitement
Traitement à la rifampicine
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Bien qu'il soit contre-indiqué dans les cas de troubles graves de la circulation artérielle périphérique
(voir rubrique 4.3), TENIF peut également aggraver des troubles moins graves de la circulation
artérielle périphérique.
Étant donné l'impact négatif de l'aténolol sur le temps de conduction, il convient de rester vigilant si
TENIF est administré à des patients présentant un bloc cardiaque du premier degré. Cependant, les
propriétés du composant nifédipine de TENIF neutraliseront dans une certaine mesure l'effet
dromotrope négatif de l'aténolol.
L'aténolol devrait être administré avec prudence aux patients diabétiques sujets à des crises
d'hypoglycémie fréquentes. Les symptômes d'hypoglycémie peuvent être masqués.
(Peut modifier la tachycardie de l'hypoglycémie.)
Le composant nifédipine n'a pas d'effet diabétogène.
Des augmentations transitoires des taux de glucose sanguin ont été observées dans de rares cas lors
d'études approfondies de la nifédipine.
Peut masquer les signes de thyréotoxicose.
Réduira la fréquence cardiaque. Cet effet est toutefois compensé par les propriétés du composant
nifédipine de TENIF.
L'administration ne doit pas être arrêtée brusquement chez les patients souffrant de cardiopathie
ischémique.
Une douleur de nature ischémique se produit chez une faible proportion des patients débutant le
traitement à la nifédipine; il faut alors arrêter le traitement à la nifédipine.
Chez les patients présentant un phéochromocytome traité, TENIF ne peut être administré qu'après
administration d'un alpha-bloquant. La tension artérielle doit faire l’objet d’un suivi attentif.
Peut causer une réaction plus grave à un grand nombre d'allergènes lorsqu'il est administà des
patients ayant des antécédents de réaction anaphylactique à ces allergènes. Il se peut que ces patients
ne répondent pas aux doses habituelles d'adrénaline utilisées pour traiter les réactions allergiques.
Les patients présentant une affection bronchospasmodique ne devraient généralement pas recevoir de
bêtabloquants vu l'augmentation de la résistance des voies aériennes. L'aténolol est un bêtabloquant
bêta-1 sélectif, cependant cette sélectivité n'est pas absolue. De ce fait, il faut administrer la plus petite
dose possible de TENIF, et ce avec une extrême prudence. Si une augmentation de la résistance des
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voies aériennes se produit, il faut arrêter TENIF et administrer un traitement bronchodilatateur si
nécessaire.
Il convient de se montrer prudent lors de l'utilisation d'agents anesthésiques en association avec
TENIF. L'anesthésiste devra être informé et l'anesthésique choisi devra être un agent présentant
l'activité inotrope négative la plus faible possible. L'utilisation de bêtabloquants en association avec
des anesthésiques pourrait entraîner une atténuation de la tachycardie réflexe et accroître le risque
d'hypotension. Il est préférable d'éviter les agents anesthésiques pouvant entraîner une dépression
myocardique.
L'administration de TENIF peut entraîner des résultats positifs lors des tests de dopage.
Les patients présentant des problèmes héréditaires rares telles qu'intolérance au galactose, déficience
en Lapp lactase ou malabsorption glucose-galactose ne devraient pas prendre TENIF.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
L'utilisation combinée de bêtabloquants et d'inhibiteurs des canaux calciques ayant des effets
inotropes négatifs, par exemple, du vérapamil ou du diltiazem, peut entraîner une exacerbation de ces
effets, particulièrement chez les patients présentant une insuffisance ventriculaire et/ou des anomalies
de la conduction sino-auriculaire ou auriculo-ventriculaire. Cela peut entraîner une hypotension
grave, de la bradycardie et une insuffisance cardiaque. Ni le bêtabloquant ni l'inhibiteur calcique ne
devraient être administrés par voie intraveineuse dans les 48 heures suivant l'arrêt l’un de l'autre.
Les glucosides digitaliques, en association avec TENIF, peuvent augmenter le temps de conduction
auriculo-ventriculaire.
Les bêtabloquants peuvent exacerber l'hypertension de rebond pouvant résulter de l’arrêt de la
clonidine. Si les deux médicaments sont administrés en concomitance, le bêtabloquant doit être arrêté
plusieurs jours avant l'arrêt de la clonidine. Si la clonidine est remplacée par un traitement aux
bêtabloquants, il faut différer de plusieurs jours l'introduction de bêtabloquants après l'arrêt de
l'administration de clonidine.
Les médicaments anti-arythmiques de classe I (par exemple, la disopyramide) et l'amiodarone peuvent
avoir un effet potentialisateur sur le temps de conduction auriculaire et induire un effet inotrope
négatif.
L'administration concomitante d'agents sympathomimétiques, par exemple l'adrénaline, peut
neutraliser l'effet des bêtabloquants.
L'administration concomitante d'inhibiteurs de la prostaglandine synthétase (par exemple, ibuprofène,
indométhacine), peut réduire les effets hypotenseurs des bêtabloquants.
Les inhibiteurs de la MAO en association avec un bêtabloquant, peuvent entraîner une augmentation
des effets pharmacodynamiques et une augmentation de la pression sanguine pouvant entraîner des
crises d'hypertension.
Baclofène
Une administration concomitante de baclofène peut entraîner une augmentation de l'effet
antihypertenseur de TENIF.
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La nifédipine est métabolisée par le système cytochrome P450 3A4 situé sur les muqueuses
intestinales et dans le foie. Les médicaments connus pour inhiber ou induire ce système enzymatique
peuvent donc altérer le premier passage (après administration orale) ou la clairance de la nifédipine. Il
faut tenir compte de l'importance et de la durée des interactions lors de l'administration de TENIF en
association avec les médicaments suivants :
- Rifampicine
La rifampicine active fortement le système cytochrome P450 3A4. En cas d'administration
concomitante avec de la rifampicine, la biodisponibilité de la nifédipine est nettement réduite,
ce qui entraine une baisse de son efficacité. L'utilisation de TENIF en association avec la
rifampicine est de ce fait contre-indiquée.
- En cas d'administration concomitante des inhibiteurs faibles à modérés du système
cytochrome P450 3A4 suivants, la pression sanguine doit être surveillée et, le cas échéant, une
réduction de la dose doit être envisagée :
Antibiotiques de type macrolides (par exemple, l'érythromycine)
Aucune étude d'interaction n'a été menée entre la nifédipine et les macrolides.
Certains macrolides sont des inhibiteurs connus du métabolisme d'autres
médicaments par médiation du cytochrome P450 3A4. De ce fait, l'augmentation
potentielle des concentrations plasmatiques de nifédipine lors d'une
administration concomitante de macrolides et de TENIF ne peut pas être exclue.
L'azithromycine, bien que liée structurellement à la classe des antibiotiques
de type macrolides, n'est pas un inhibiteur du CYP3A4.
Inhibiteurs de la protéase anti-VIH (par exemple, le ritonavir)
Aucune étude clinique évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre
la nifédipine et certains inhibiteurs de la protéase anti-VIH n'a été effectuée à ce
jour. Les médicaments de cette classe sont connus comme étant des inhibiteurs du
système cytochrome P450 3A4. De plus, il a été démontré que les médicaments
de cette classe inhibaient in vitro le métabolisme de la nifédipine par médiation
du cytochrome P450 3A4. En cas d'administration concomitante avec TENIF, une
augmentation substantielle des concentrations plasmatiques de nifédipine due à
une diminution du métabolisme de premier passage et de l’élimination ne peut
être exclue.
Antimycotiques de type azole (par exemple, kétoconazole)
Aucune étude formelle évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre
la nifédipine et certains antimycotiques de type azole n'a été effectuée à ce jour.
Les médicaments de cette classe sont connus comme étant des inhibiteurs du
système cytochrome P450 3A4. Lorsqu'ils sont administrés par voie orale en
association avec TENIF, une augmentation substantielle de la biodisponibilité
systémique de la nifédipine due à une diminution du métabolisme de premier
passage ne peut être exclue.
Fluoxétine
Aucune étude clinique évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre
la nifédipine et la fluoxétine n'a été effectuée à ce jour. Il a été démontré que la
fluoxétine inhibait in vitro le métabolisme de la nifédipine par médiation du
cytochrome P450 3A4. De ce fait, une augmentation des concentrations
plasmatiques de nifédipine lors d'une administration concomitante de fluoxétine
et de TENIF ne peut pas être exclue.
Néfazodone
Aucune étude clinique évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre
la nifédipine et la néfazodone n'a été effectuée à ce jour. La néfazodone est un
inhibiteur connu du métabolisme d'autres médicaments par médiation du
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