resume des caracteristiques du produit

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RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
RCP TENIF
09-2015
QRD+PRAC
1.
DENOMINATION DU MEDICAMENT
TENIF, 50 mg / 20 mg, gélules
2.
COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque gélule de TENIF contient 50 mg aténolol et 20 mg nifédipine.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3.
FORME PHARMACEUTIQUE
Gélules.
4.
DONNEES CLINIQUES
4.1
Indications thérapeutiques
Traitement de l'hypertension essentielle et de l’angine de poitrine chronique stable non contrôlée de
manière satisfaisante après un traitement par un bêtabloquant seul ou un antagoniste du calcium seul.
4.2
Posologie et mode d’administration
Adultes
− Hypertension: 1 gélule par jour.
TENIF est recommandé pour le traitement des patients insuffisamment contrôlés par un
bêtabloquant seul ou un antagoniste du calcium seul.
Si nécessaire, on peut porter la dose à 1 gélule deux fois par jour.
− Angine de poitrine: 1 gélule 2 fois par jour.
TENIF est recommandé pour le traitement des patients insuffisamment contrôlés par un
bêtabloquant seul ou un antagoniste du calcium seul.
Si nécessaire, un traitement prophylactique peut être instauré avec des nitrés ou des suppléments
de nifédipine peuvent être ajoutés.
Population pédiatrique
En l'absence d'une expérience pédiatrique, TENIF n'est pas recommandé chez l'enfant.
Insuffisance rénale
En cas d’une insuffisance rénale sévère, il peut s’avérer nécessaire d’ajuster la dose (voir « 4.4. Mises
en garde spéciales et précautions d’emploi »).
Comme pour les autres médicaments contenant des bêtabloquants, le traitement ne peut pas être
interrompu brusquement chez les patients présentant des maladies cardiaques ischémiques.
4.3
−
−
−
−
−
Contre-indications
Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1
Bloc cardiaque du deuxième ou troisième degré
Sténose aortique grave (voir rubrique 4.4)
Syndrome du sick sinus
Bradycardie
RCP TENIF
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− Insuffisance cardiaque non contrôlée
− Dans le mois suivant des syndromes coronariens aigus (infarctus du myocarde avec élévation ou
non du segment ST et angine de poitrine instable)
− Choc cardiogénique
− Hypotension
− Acidose métabolique
− Troubles graves de la circulation artérielle périphérique
− Grave dégradation de la fonction rénale DFG < 30 ml/min
− Insuffisance hépatique grave
− Phéochromocytome non traité
− Au cours de la grossesse et de l'allaitement
− Traitement à la rifampicine
4.4
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Bien qu'il soit contre-indiqué dans les cas de troubles graves de la circulation artérielle périphérique
(voir rubrique 4.3), TENIF peut également aggraver des troubles moins graves de la circulation
artérielle périphérique.
Étant donné l'impact négatif de l'aténolol sur le temps de conduction, il convient de rester vigilant si
TENIF est administré à des patients présentant un bloc cardiaque du premier degré. Cependant, les
propriétés du composant nifédipine de TENIF neutraliseront dans une certaine mesure l'effet
dromotrope négatif de l'aténolol.
L'aténolol devrait être administré avec prudence aux patients diabétiques sujets à des crises
d'hypoglycémie fréquentes. Les symptômes d'hypoglycémie peuvent être masqués.
(Peut modifier la tachycardie de l'hypoglycémie.)
Le composant nifédipine n'a pas d'effet diabétogène.
Des augmentations transitoires des taux de glucose sanguin ont été observées dans de rares cas lors
d'études approfondies de la nifédipine.
Peut masquer les signes de thyréotoxicose.
Réduira la fréquence cardiaque. Cet effet est toutefois compensé par les propriétés du composant
nifédipine de TENIF.
L'administration ne doit pas être arrêtée brusquement chez les patients souffrant de cardiopathie
ischémique.
Une douleur de nature ischémique se produit chez une faible proportion des patients débutant le
traitement à la nifédipine; il faut alors arrêter le traitement à la nifédipine.
Chez les patients présentant un phéochromocytome traité, TENIF ne peut être administré qu'après
administration d'un alpha-bloquant. La tension artérielle doit faire l’objet d’un suivi attentif.
Peut causer une réaction plus grave à un grand nombre d'allergènes lorsqu'il est administré à des
patients ayant des antécédents de réaction anaphylactique à ces allergènes. Il se peut que ces patients
ne répondent pas aux doses habituelles d'adrénaline utilisées pour traiter les réactions allergiques.
Les patients présentant une affection bronchospasmodique ne devraient généralement pas recevoir de
bêtabloquants vu l'augmentation de la résistance des voies aériennes. L'aténolol est un bêtabloquant
bêta-1 sélectif, cependant cette sélectivité n'est pas absolue. De ce fait, il faut administrer la plus petite
dose possible de TENIF, et ce avec une extrême prudence. Si une augmentation de la résistance des
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voies aériennes se produit, il faut arrêter TENIF et administrer un traitement bronchodilatateur si
nécessaire.
Il convient de se montrer prudent lors de l'utilisation d'agents anesthésiques en association avec
TENIF. L'anesthésiste devra être informé et l'anesthésique choisi devra être un agent présentant
l'activité inotrope négative la plus faible possible. L'utilisation de bêtabloquants en association avec
des anesthésiques pourrait entraîner une atténuation de la tachycardie réflexe et accroître le risque
d'hypotension. Il est préférable d'éviter les agents anesthésiques pouvant entraîner une dépression
myocardique.
L'administration de TENIF peut entraîner des résultats positifs lors des tests de dopage.
Les patients présentant des problèmes héréditaires rares telles qu'intolérance au galactose, déficience
en Lapp lactase ou malabsorption glucose-galactose ne devraient pas prendre TENIF.
4.5
Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
L'utilisation combinée de bêtabloquants et d'inhibiteurs des canaux calciques ayant des effets
inotropes négatifs, par exemple, du vérapamil ou du diltiazem, peut entraîner une exacerbation de ces
effets, particulièrement chez les patients présentant une insuffisance ventriculaire et/ou des anomalies
de la conduction sino-auriculaire ou auriculo-ventriculaire. Cela peut entraîner une hypotension
grave, de la bradycardie et une insuffisance cardiaque. Ni le bêtabloquant ni l'inhibiteur calcique ne
devraient être administrés par voie intraveineuse dans les 48 heures suivant l'arrêt l’un de l'autre.
Les glucosides digitaliques, en association avec TENIF, peuvent augmenter le temps de conduction
auriculo-ventriculaire.
Les bêtabloquants peuvent exacerber l'hypertension de rebond pouvant résulter de l’arrêt de la
clonidine. Si les deux médicaments sont administrés en concomitance, le bêtabloquant doit être arrêté
plusieurs jours avant l'arrêt de la clonidine. Si la clonidine est remplacée par un traitement aux
bêtabloquants, il faut différer de plusieurs jours l'introduction de bêtabloquants après l'arrêt de
l'administration de clonidine.
Les médicaments anti-arythmiques de classe I (par exemple, la disopyramide) et l'amiodarone peuvent
avoir un effet potentialisateur sur le temps de conduction auriculaire et induire un effet inotrope
négatif.
L'administration concomitante d'agents sympathomimétiques, par exemple l'adrénaline, peut
neutraliser l'effet des bêtabloquants.
L'administration concomitante d'inhibiteurs de la prostaglandine synthétase (par exemple, ibuprofène,
indométhacine), peut réduire les effets hypotenseurs des bêtabloquants.
Les inhibiteurs de la MAO en association avec un bêtabloquant, peuvent entraîner une augmentation
des effets pharmacodynamiques et une augmentation de la pression sanguine pouvant entraîner des
crises d'hypertension.
Baclofène
Une administration concomitante de baclofène peut entraîner une augmentation de l'effet
antihypertenseur de TENIF.
RCP TENIF
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La nifédipine est métabolisée par le système cytochrome P450 3A4 situé sur les muqueuses
intestinales et dans le foie. Les médicaments connus pour inhiber ou induire ce système enzymatique
peuvent donc altérer le premier passage (après administration orale) ou la clairance de la nifédipine. Il
faut tenir compte de l'importance et de la durée des interactions lors de l'administration de TENIF en
association avec les médicaments suivants :
-
-
Rifampicine
La rifampicine active fortement le système cytochrome P450 3A4. En cas d'administration
concomitante avec de la rifampicine, la biodisponibilité de la nifédipine est nettement réduite,
ce qui entraine une baisse de son efficacité. L'utilisation de TENIF en association avec la
rifampicine est de ce fait contre-indiquée.
En cas d'administration concomitante des inhibiteurs faibles à modérés du système
cytochrome P450 3A4 suivants, la pression sanguine doit être surveillée et, le cas échéant, une
réduction de la dose doit être envisagée :
 Antibiotiques de type macrolides (par exemple, l'érythromycine)
Aucune étude d'interaction n'a été menée entre la nifédipine et les macrolides.
Certains macrolides sont des inhibiteurs connus du métabolisme d'autres
médicaments par médiation du cytochrome P450 3A4. De ce fait, l'augmentation
potentielle des concentrations plasmatiques de nifédipine lors d'une
administration concomitante de macrolides et de TENIF ne peut pas être exclue.
L'azithromycine, bien que liée structurellement à la classe des antibiotiques
de type macrolides, n'est pas un inhibiteur du CYP3A4.
 Inhibiteurs de la protéase anti-VIH (par exemple, le ritonavir)
Aucune étude clinique évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre
la nifédipine et certains inhibiteurs de la protéase anti-VIH n'a été effectuée à ce
jour. Les médicaments de cette classe sont connus comme étant des inhibiteurs du
système cytochrome P450 3A4. De plus, il a été démontré que les médicaments
de cette classe inhibaient in vitro le métabolisme de la nifédipine par médiation
du cytochrome P450 3A4. En cas d'administration concomitante avec TENIF, une
augmentation substantielle des concentrations plasmatiques de nifédipine due à
une diminution du métabolisme de premier passage et de l’élimination ne peut
être exclue.
 Antimycotiques de type azole (par exemple, kétoconazole)
Aucune étude formelle évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre
la nifédipine et certains antimycotiques de type azole n'a été effectuée à ce jour.
Les médicaments de cette classe sont connus comme étant des inhibiteurs du
système cytochrome P450 3A4. Lorsqu'ils sont administrés par voie orale en
association avec TENIF, une augmentation substantielle de la biodisponibilité
systémique de la nifédipine due à une diminution du métabolisme de premier
passage ne peut être exclue.
 Fluoxétine
Aucune étude clinique évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre
la nifédipine et la fluoxétine n'a été effectuée à ce jour. Il a été démontré que la
fluoxétine inhibait in vitro le métabolisme de la nifédipine par médiation du
cytochrome P450 3A4. De ce fait, une augmentation des concentrations
plasmatiques de nifédipine lors d'une administration concomitante de fluoxétine
et de TENIF ne peut pas être exclue.
 Néfazodone
Aucune étude clinique évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre
la nifédipine et la néfazodone n'a été effectuée à ce jour. La néfazodone est un
inhibiteur connu du métabolisme d'autres médicaments par médiation du
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cytochrome P450 3A4. De ce fait, une augmentation des concentrations
plasmatiques de nifédipine lors d'une administration concomitante de néfazodone
et de TENIF ne peut pas être exclue.
 Quinupristine/Dalfopristine
L'administration simultanée de quinupristine/dalfopristine et de TENIF peut
entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques de nifédipine.
 Acide valproïque
Aucune étude formelle évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre
la nifédipine et l'acide valproïque n'a été effectuée à ce jour. Vu qu'en raison
d’une inhibition enzymatique, il a été démontré que l'acide valproïque augmentait
les concentrations plasmatiques de nimodipine (un inhibiteur des canaux
calciques de structure similaire à la nifédipine) une augmentation des
concentrations plasmatiques de nifédipine et donc une augmentation de
l'efficacité ne peuvent être exclues lors de l'administration concomitante d'acide
valproïque et de TENIF.
 Cimétidine
En raison de son inhibition du cytochrome P450 3A4, la cimétidine élève les
concentrations plasmatiques de nifédipine et peut potentialiser l'effet
antihypertenseur de TENIF.
−
Études approfondies
 Cisapride
L'administration simultanée de cisapride et de TENIF peut entraîner une
augmentation des concentrations plasmatiques de nifédipine.
 Médicaments antiépileptiques activant le système cytochrome P450 3A4, tels que la
phénytoïne, la carbamazépine et le phénobarbitone.
La phénytoïne active le système cytochrome P450 3A4. En cas d'administration
concomitante avec la phénytoïne, la biodisponibilité de la nifédipine et, par
conséquent, son efficacité diminuent. En cas d'administration concomitante de
phénytoïne et de TENIF, la réponse clinique au TENIF devra être surveillée et, le cas
échéant, il conviendra d'envisager une augmentation de la dose de TENIF. Si la dose
de TENIF est augmentée au cours de l'administration concomitante des deux
médicaments, une réduction de la dose de TENIF devra être envisagée à l'arrêt du
traitement à la phénytoïne.
Aucune étude formelle évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre la
nifédipine et la carbamazépine ou le phénobarbitone n'a été effectuée à ce jour. Vu
qu'il a été démontré qu'en raison d'une induction enzymatique, les deux médicaments
réduisaient les concentrations plasmatiques de nimodipine (un inhibiteur des canaux
calciques de structure similaire à la nifédipine), une baisse des concentrations
plasmatiques de nifédipine et, par conséquent, une baisse de l'efficacité sont possibles
suite à l'administration concomitante de carbamazépine ou de phénobarbital avec
TENIF.
Effets du TENIF sur d’autres médicaments :
Médicaments anti-hypertenseurs
TENIF peut accroître les effets de baisse de la pression sanguine et de modulation du rythme
cardiaque des médicaments anti-hypertenseurs administrés de manière concomitante, tels que:
- les diurétiques,
- les bêtabloquants,
- les inhibiteurs de l'ECA,
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- les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine 1 (AT1),
- d'autres antagonistes du calcium,
- les adrénolytiques alpha,
- les inhibiteurs de la PDE5,
- les antisympathomimétiques.
Digoxine
L'administration simultanée de TENIF et de digoxine peut entraîner une réduction de la clairance de la
digoxine et, par conséquent, une augmentation des concentrations plasmatiques de digoxine. Par
précaution, le patient devrait donc être examiné pour détecter les symptômes de surdosage de
digoxine, et, le cas échéant, la dose de glycoside devra être réduite en fonction de la concentration
plasmatique de digoxine.
Quinidine
Lorsque la nifédipine et la quinidine ont été administrées simultanément, on a observé des cas isolés
soit de baisse de la quinidine, soit dans le cas d'arrêt de la nifédipine, une nette augmentation des
concentrations plasmatiques de quinidine. C'est pourquoi, lorsque TENIF est administré en tant que
traitement complémentaire ou arrêté, le suivi de la concentration plasmatique de quinidine et, le cas
échéant, un ajustement de la dose de quinidine sont recommandés. Certains auteurs ont signalé des cas
d'augmentation des concentrations plasmatiques de nifédipine lors de l'administration concomitante de
nifédipine et de quinidine, tandis que d'autres n'ont pas observé d'altération de la pharmacocinétique
de la nifédipine.
De ce fait, la pression sanguine doit être soigneusement suivie et, si la quinidine est ajoutée à un
traitement existant au TENIF, la dose de TENIF doit être revue à la baisse, le cas échéant.
Tacrolimus
Il a été démontré que le tacrolimus était métabolisé par le système cytochrome P450 3A4. Des
données récemment publiées indiquent que la dose de tacrolimus administrée en concomitance avec
de la nifédipine peut être réduite le cas échéant. En cas d'administration concomitante de tacrolimus et
de TENIF, les concentrations plasmatiques de tacrolimus doivent être suivies et, le cas échéant, une
réduction de la dose de tacrolimus doit être envisagée.
Interactions alimentaires :
Jus de pamplemousse
Le jus de pamplemousse inhibe le système cytochrome P450 3A4. Par conséquent, l'administration de
TENIF associée à la consommation de jus de pamplemousse peut entraîner une augmentation des
concentrations plasmatiques de nifédipine et un prolongement de son action en raison d'une
diminution du métabolisme de premier passage ou de la clairance. De ce fait, l'effet hypotenseur peut
être accru. Après une consommation régulière de jus de pamplemousse, cet effet peut perdurer au
moins 3 jours après la dernière ingestion de jus de pamplemousse.
L'ingestion de pamplemousse/jus de pamplemousse doit dès lors être évitée lors de la prise de TENIF.
Autres formes d’interactions :
La nifédipine peut engendrer des valeurs spectrophotométriques faussement accrues de l'acide
vanylmandélique urinaire. Cependant, les mesures réalisées à la chromatographie liquide à haute
performance ne sont pas affectées.
4.6
Fertilité, grossesse et allaitement
RCP TENIF
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Grossesse
Il existe des données limitées ou inexistantes de l'utilisation combinée de l'aténolol et la nifédipine
chez les femmes enceintes. Les études chez l'animal avec la nifédipine ont montré des effets sur le
développement embryo-fœtal (voir rubrique 5.3).
Tenif est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubrique 4.3). Les femmes en âge de procréer
doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement.
Allaitement
Tenif est contre-indiqué pendant l'allaitement (voir rubrique 4.3). Une décision doit être prise s'il faut
arrêter l'allaitement ou s'abstenir de prendre Tenif en tenant compte des avantages de l'allaitement
pour l'enfant et du bénéfice du traitement pour la mère.
Fertilité
Les données cliniques sur la fertilité féminine chez les patients ne sont pas disponibles.
Dans des cas isolés de fécondation in vitro, des antagonistes du calcium tels que la nifédipine
ont été associés à des modifications biochimiques réversibles de la section de la tête des
spermatozoïdes, ce qui peut causer des troubles de la fonction spermatique. Chez les hommes
n'ayant pas réussi à avoir des enfants à plusieurs reprises par fécondation in vitro et si aucune
autre explication n'a été trouvée, des antagonistes du calcium comme la nifédipine peuvent
être envisagés comme une cause possible.
Les études chez l'animal n'ont pas montré d'effet sur la fertilité chez le mâle ou la femelle.
4.7
Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Il est peu probable que la prise de TENIF influe sur l’aptitude des patients à conduire des véhicules et
à utiliser des machines. Cependant, des étourdissements ou de la fatigue peuvent survenir
occasionnellement.
4.8
Effets indésirables
Les évènements indésirables suivants, listés par classes de systèmes d'organes, ont été signalés avec
les fréquences suivantes : Très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000
à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (< 1/10 000).
Classes de systèmes
d'organes
Affections hématologiques et
du système lymphatique
Fréquence
Évènement indésirable
Rare
Thrombocytopénie*
Indéterminée
Agranulocytose**, leucopénie**, purpura
Affections du système
immunitaire
Peu fréquent
Réaction allergique**, œdème allergique (en ce
compris un œdème du larynx)**
Indéterminée
Réaction anaphylactique/anaphylactoïde**
Troubles du métabolisme et
de la nutrition
Indéterminée
Hyperglycémie**
Affections psychiatriques
Peu fréquent
Dérèglements du sommeil du même type que ceux
observés avec d'autres bêtabloquants*, angoisse**,
troubles du sommeil**
Rare
Changements d'humeur (en ce compris la
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dépression)*, cauchemars*, confusion mentale*,
psychoses et hallucinations*
Affections du système
nerveux
Affections oculaires
Affections cardiaques
Affections vasculaires
Affections respiratoires,
thoraciques et médiastinales
Affections gastro-intestinales
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Fréquent
Maux de tête**
Peu fréquent
Vertiges**, migraine**, sensations vertigineuses**,
tremblements**, syncopes**
Rare
sensations vertigineuses *, maux de tête*,
paresthésie*, par-/dysesthésie**
Indéterminée
Hypoesthésie**, somnolence**, sensations
vertigineuses, maux de tête
Peu fréquent
Troubles de la vision**
Rare
Sècheresse oculaire*, troubles de la vision*
Indéterminée
Douleur oculaire**
Fréquent
Bradycardie*
Peu fréquent
Tachycardie**, palpitations**
Rare
Aggravation de l'insuffisance cardiaque*, précipitation
d'un bloc cardiaque*
Indéterminée
Douleur thoracique (angine de poitrine)**, bouffée
congestive, œdème
Fréquent
Extrémités froides*, vasodilatation**
Peu fréquent
Hypotension**
Rare
Hypotension orthostatique, qui peut être associée à
une syncope*, la claudication intermittente peut être
accentuée si elle est déjà présente chez les patients
susceptibles de présenter le phénomène de Raynaud*
Peu fréquent
Saignements nasaux**, congestion nasale**
Rare
Un bronchospasme peut survenir chez les patients
atteints d'asthme bronchique ou d'antécédents de
symptômes asthmatiques*
Indéterminée
Dyspnée**
Fréquent
Troubles gastro-intestinaux*, constipation**
Peu fréquent
Douleurs gastro-intestinales et abdominales**,
nausées**, dyspepsie**, flatulences**, bouche
sèche**
Rare
Hyperplasie gingivale**, bouche sèche*
Indéterminée
Vomissements**, insuffisance du sphincter gastrooesophagien**, constipation*, troubles gastro-
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intestinaux
Affections hépatobiliaires
Rare
Toxicité hépatique, en ce compris hépatite et
cholestase intrahépatique*
Peu fréquent
Augmentations transitoires des enzymes hépatiques**
Indéterminée
Jaunisse**
Peu fréquent
Angioedème**, érythème**
Rare
Alopécie*, réaction cutanée psoriasiforme*,
exacerbation du psoriasis*, rash*, prurit**,
urticaire**, rash cutané**
Indéterminée
Nécrose épidermique toxique**, réaction allergique de
photosensibilité**, purpura palpable**, dermatite
exfoliatrice**
Peu fréquent
Crampes musculaires**, gonflement des
articulations**
Indéterminée
Arthralgie**, Myalgie**, Syndrome de type lupus
Affections du rein et des
voies urinaires
Peu fréquent
Polyurie**, Dysurie**
Affections des organes de
reproduction et du sein
Peu fréquent
Dysfonction érectile**
Rare
Impuissance*
Indéterminée
Impuissance
Troubles généraux et
anomalies au site
d'administration
Fréquent
Fatigue*, sensation d’être malade**, œdème**
Peu fréquent
Douleurs non spécifiques**, frissons**
Investigations
Peu fréquent
Augmentation des niveaux de transaminase*
Très rare
Une augmentation des ANA (anticorps antinucléaires)
a été observée, cependant la pertinence clinique n'en
est pas claire*
Affections de la peau et du
tissu sous-cutané
Affections musculosquelettiques et systémiques
* Fréquence signalée pour le monocomposant aténolol
** Fréquence signalée pour le monocomposant nifédipine
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle
permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de
santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration:
Belgique
Agence fédérale des médicaments et des produits de santé
Division Vigilance
EUROSTATION II
Place Victor Horta, 40/ 40
RCP TENIF
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B-1060 Bruxelles
Site internet: www.afmps.be
e-mail: [email protected]
Luxembourg
Direction de la Santé – Division de la Pharmacie et des Médicaments
Villa Louvigny – Allée Marconi
L-2120 Luxembourg
Site internet: http://www.ms.public.lu/fr/activites/pharmacie-medicament/index.html
4.9
Surdosage
Toxicité
La toxicité de chaque composant est potentialisée par l’autre composant.
La toxicité de la nifédipine varie selon les individus. Le risque d'effets graves en présence d'une
surdose simultanée de bêtabloquants doit être cependant noté. À des doses de 300 - 350 mg, l'aténolol
a été associé à des intoxications légères chez les adultes, alors qu'une dose de 500 mg, chez un patient
âgé de 15 ans, a entrainé une intoxication modérée à grave.
Symptômes
En raison des propriétés de cette formule à libération modifiée sur une longue durée, les symptômes
d'une intoxication aux nifédipine-aténolol peuvent apparaître 12 à 18 heures après l'administration et
des effets graves peuvent apparaître après plusieurs jours.
Les effets circulatoires sont les principaux risques de:
insuffisance cardiaque (en ce compris un œdème pulmonaire ou choc), bradyarythmies et
tachyarhytmies (en ce compris des fibrillations asystoliques et ventriculaires), troubles de la
conduction cardiaque tels qu'une dissociation et un bloc auriculoventriculaire, tension artérielle basse.
Effets neurologiques
Niveau de conscience altéré, crises épileptiques, coma, maux de tête, bouffées congestives associées à
de l'hypothermie.
Des effets métaboliques et respiratoires ont été observés :
Bronchospasme, dyspnée avec œdème pulmonaire non cardiaque, SDRA, acidose, hypokaliémie,
hyperglycémie, hypocalcémie, altération de la fonction rénale, rhabdomyolyse, nausées et
vomissements.
Traitement
Lavage gastrique pouvant être justifié même longtemps après la prise (en cas d'agglomérat de
comprimés à libération modifiée : envisager une gastroscopie). Un traitement au charbon actif peut
être envisagé. De l'atropine devra être administrée avant le lavage pour neutraliser les risques de
stimulation vagale potentielle. Le recours à l'hémodialyse ou à la plasmaphérèse (nifédipine) peut être
envisagé.
L'état du patient, en ce compris son rythme cardiaque, doit être suivi. Une ventilation mécanique peut
être envisagée dans de nombreux cas.
Les déséquilibres acido-basiques et des électrolytiques doivent être corrigés.
Les bradyarythmies peuvent être traitées avec de l'atropine (des doses répétées peuvent être
nécessaires). Un pacemaker doit être utilisé tôt dans les cas plus graves de bradyarythmies. Les cas
d'insuffisance circulatoire doivent voir leur hémodynamique contrôlée pour guider le traitement et la
substitution des fluides. Un traitement vasoconstricteur par noradrénaline ou phénylephrine peut être
entamé. Du glubonate calcique, associé à du métaraminol, peut être administré par injections ou
perfusions répétées. Les cas ne répondant pas aux mesures ci-dessus peuvent recevoir du glucagon, et
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si nécessaire suivi par l'administration d'un inhibiteur de la phosphodiestérase (milrinone ou
amrinone) ou de dobutamine.
Une perfusion combinée d'insuline et de glucose peut également être employée. Une augmentation de
la dose des médicaments sympathomimétiques peut être nécessaire pour traiter les effets
bêtabloquants.
Les bronchospasmes peuvent généralement être traités au moyen de bronchodilatateurs.
Une réanimation prolongée – sur plusieurs heures – peut être justifiée.
Les crises d'épilepsie peuvent être traitées au moyen de benzodiazépines.
Traitement symptomatique.
5.
PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1
Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: bêtabloquants sélectifs et autres antihypertenseurs.
Code ATC: C07F B03.
TENIF est une association fixe du bêtabloquant cardiosélectif et hydrosoluble, l'aténolol, avec un
antagoniste du calcium dihydropyridinique, la nifédipine.
L'effet antihypertenseur de TENIF est plus marqué que celui de chacun des composants seuls et il est
donc indiqué pour le traitement de l'hypertension chez des patients ne réagissant pas suffisamment à
un bêtabloquant ou à un antagoniste du calcium administrés seuls.
L'aténolol bloque les récepteurs bêta-adrénergiques de façon compétitive et agit préférentiellement sur
les récepteurs bêta-1. Il ne possède ni activité sympathicomimétique intrinsèque ni action de
stabilisation de membrane. De même que pour les autres bêtabloquants, son mécanisme d’action
antihypertenseur n’a pas encore été élucidé.
La nifédipine appartient à la classe des antagonistes du calcium (calcium-entry blockers). Elle inhibe
le flux entrant des ions calciques notamment dans les cellules du myocarde ainsi que dans les fibres
musculaires lisses des artères coronaires et des vaisseaux périphériques.
La nifédipine exerce donc une forte activité antihypertensive en diminuant la résistance vasculaire
périphérique en même temps qu'une forte activité anti-angineuse se traduisant par une nette
diminution de la fréquence, de l'intensité et de la durée des crises d'angor.
5.2
Propriétés pharmacocinétiques
La pharmacocinétique des deux composants actifs n'est pas influencée par leur combinaison et il ne
survient aucune interaction.
L’aténolol
Après administration orale, l’aténolol est rapidement résorbé et environ 50 % de la dose administrée
parvient à gagner la circulation systémique.
Les pics de concentration plasmatique sont atteints entre 2 et 4 heures après l'administration. L’aténolol
n'est pratiquement pas métabolisé par le foie et il est éliminé principalement par les reins.
La liaison aux protéines plasmatiques est faible (< 5 %).
La demi-vie d’élimination de l’aténolol est de 6 à 9 heures, également sous administration chronique.
Lorsque la fonction rénale est perturbée, l'élimination de l’aténolol est étroitement corrélée à la filtration
glomérulaire; une accumulation ne survient pas aussi longtemps que la clairance de la créatinine reste
au-dessus de 35 ml/min.
La nifédipine
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Après administration orale, la nifédipine est résorbée pratiquement à 100 %. Les pics de concentration
plasmatique sont atteints en 1 à 4 heures après administration, en fonction de la vitesse de résorption
et de la variabilité de l’effet de premier passage.
La biodisponibilité est de 52 % environ de la dose administrée, et aucune accumulation ne survient,
même sous l’administration chronique. Dans le plasma, la nifédipine est liée aux protéines
plasmatiques à raison de 92 - 98 %.
La demi-vie d’élimination est de 6 heures. Chez les personnes âgées, la demi-vie peut atteindre 9
heures, mais sans modification des pics plasmatiques.
La nifédipine est métabolisée presque entièrement par le foie, et trois métabolites inactifs (des dérivés
pyridiniques) peuvent être isolés dans les urines. La nifédipine est un substrat du CYP 3A4.
5.3
Données de sécurité préclinique
Les données issues des études conventionnelles de toxicologie en administration unique et répétée, de
génotoxicité et de cancérogénèse n’ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.
Toxicologie de reproduction
Il a été montré que la nifédipine a entraîné une toxicité embryo-fœtale (augmentation de la résorption
fœtale, diminution du poids fœtal, augmentation des morts fœtales et diminution de la survie
néonatale) chez les rats, les souris et les lapins. La toxicité sur le développement embryo-fœtal
(malformations de fente palatine des membres et autres anomalies squelettiques) a été observée chez
les fœtus de rat à des doses toxiques pour la mère.
L’aténolol n'a pas provoqué d'effets sur le développement embryo-foetal chez le rat et le lapin, même
si des doses élevées ont causé une embryotoxicité chez le rat. Il y avait aucun effet sur la durée de la
gestation, sur parturition ou la performance de reproduction chez le rat.
6.
DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1
Liste des excipients
Granulés: Carbonate de magnésium –Amidon de maïs – Laurylsulfate sodique – Gélatine – Stéarate
de magnésium.
Comprimé: Cellulose microcristalline – Amidon de maïs – Lactose – Polysorbate – Stéarate de
magnésium.
Enrobage du comprimé: Hypromellose 2910 – Macrogol – Dioxyde de titane (E 171) – Oxyde
ferrique rouge (E 172).
Gélule: Oxyde ferrique rouge (E 172) – Dioxyde de titane (E 171) – Gélatine.
6.2
Incompatibilités
Sans objet.
6.3
Durée de conservation
4 ans.
6.4
Précautions particulières de conservation
A conserver à température ambiante (15°C- 25°C) et à l’abri de la lumière et de l’humidité.
6.5
-
Nature et contenu de l’emballage extérieur
Emballage de 28 et 56 gélules sous plaquette thermoformée (emballage calendrier).
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-
100 gélules unit-dose.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6
Précautions particulières d’élimination
Pas d’exigences particulières.
7.
TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
NV AstraZeneca SA
Rue Egide Van Ophem 110
B-1180 Bruxelles
Tel: +32 2 370 48 11
8.
NUMÉRO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
BE145451
9.
DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE
L’AUTORISATION
Date de première autorisation: 01/11/1988.
Date de dernier renouvellement: 7 juin 2004
10.
DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
Date de l’approbation du texte: 10-2015.
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