RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT
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1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
Hypan, 40 mg, comprimés à libération prolone
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque comprimé à libération prolongée contient 40 mg de nifédipine.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimés à libération prolongée.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
- Angine de poitrine chronique stable. Angor de Prinzmetal
- Hypertension.
4.2 Posologie et mode d’administration
Posologie
Posologie individuelle.
Les recommandations suivantes de posologie pour l’adulte et les adolescents de plus de 18 ans sont
applicables:
Angine de poitrine: 40 mg par jour. Si nécessaire, cette dose peut être augmentée à 80 mg en une prise,
ou 40 mg deux fois par jour. La dose quotidienne ne doit pas dépasser 120 mg.
Hypertension: 40 mg par jour. Si nécessaire, cette dose peut être augmentée à 80 mg en une prise.
Patients pédiatriques
La sécurité et l´efficacité de Hypan chez les enfants de moins de 18 ans n´ont pas été établies.
Les données actuellement disponibles sont décrites à la rubrique 5.1.
Personnes âgées (>65 ans)
Chez les patients gériatriques, il faut démarrer avec la dose la plus faible de la gamme posologique.
Mode d’administration
Les comprimés à libération prolongée doivent être avalés entier avec un demi-verre d’eau après le
repas, par ex. le petit déjeuner. Ils ne doivent pas être mâchés ou cassés.
4.3 Contre-indications
- Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
- Choc cardio-vasculaire.
- Angine de poitrine instable.
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- Première semaine après un infarctus du myocarde.
-Association avec la rifampicine, du fait qu’une concentration plasmatique efficace de la
nifédipine ne pourrait être obtenue en raison de l’induction enzymatique (voir rubrique
4.5).
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
La nifédipine sera administrée avec prudence chez les patients présentant une pression sanguine basse
(hypotension sévère avec pression systolique inférieure à 90 mm Hg), en cas d’insuffisance
cardiaque marquée et de sténose aortique sévère.
La nifédipine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse sauf si l’état clinique de la patiente
requiert un traitement par nifédipine. La nifédipine doit être réservée à la femme souffrant
d’hypertension sévère qui ne réagit pas au traitement standard (voir rubrique 4.6).
La nifédipine n’est pas recommandée pendant l’allaitement car il a été rapporté que cette
substance est excrétée dans le lait maternel et les effets de petites quantités de nifédipine par
administration orale ne sont pas connus (voir rubrique 4.6).
Un suivi rigoureux de la tension artérielle est requis, même lorsque la nifédipine est
administrée avec du sulfate de magnésium en intraveineuse, en raison du risque d’une
diminution extrême de la tension artérielle pouvant nuire tant à la mère qu’au fœtus.
Chez les patients insuffisants hépatiques, un suivi rigoureux et, dans des cas sévères, une
réduction de dose peuvent s’avérer nécessaires.
Chez les patients dialysés avec une hypertension maligne et de l’hypovolémie, la nifédipine sera
administrée avec prudence, vu qu’une diminution importante de la pression sanguine peut survenir à
cause de la vasodilatation.
La nifédipine est métabolisée par le cytochrome P450 3A4. Les médicaments réputés
inhibiteurs ou inducteurs de ce système enzymatique peuvent dès lors altérer le premier
passage ou la clairance de la nifédipine (voir rubrique 4.5).
Les médicaments suivants sont des exemples d’inhibiteurs légers à modérés du cytochrome
P450 3A4 et peuvent dès lors induire une augmentation des concentrations plasmatiques de la
nifédipine :
-Antibiotiques macrolides (par ex. l’érythromycine) ;
-Inhibiteurs de la protéase du VIH (par ex. ritonavir) ;
-Antimycosiques azolés (par ex. kétoconazole) ;
-Néfazodone et fluoxétine (antidépresseurs) ;
-Quinupristine/dalfopristine ;
-Acide valproïque ;
-Cimétidine.
En cas d’administration concomitante de nifédipine et de ces médicaments, il convient de
surveiller la tension artérielle et, si nécessaire, d’envisager une diminution de dose de
nifédipine.
Chez les patients avec une éventuelle hyperglycémie, la nifédipine sera administrée avec prudence.
En cas d’administration concomitante d’agents bêta-bloquants, un contrôle étroit du patient est
nécessaire, vu qu’une hypotension sévère ou même une insuffisance cardiaque peut survenir.
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Les dihydropyridines peuvent produire une diminution aiguë de la pression sanguine qui peut
provoquer un angor paradoxal. Un arrêt brutal du traitement peut conduire à une aggravation de
l’angine de poitrine et à l’infarctus myocardique.
Les comprimés ne sont pas dégradables. Par conséquent, la prudence s’impose quand ils sont
administrés à des patients avec des sténoses gastro-intestinales graves, parce que des symptômes
d’obstruction peuvent apparaître.
Ce médicament contient du lactose, il ne peut donc être administré chez des patients souffrant
de troubles héréditaires rares comme une intolérance au galactose, un déficit en lactase de
Lapp ou d’une malabsorption du glucose et du galactose.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
Médicaments influençant l’action de la nifédipine :
La nifédipine est métabolisée par le cytochrome P450 3A4 localisé dans la muqueuse
intestinale et dans le foie. Les médicaments réputés inhibiteurs ou inducteurs de ce système
enzymatique peuvent dès lors altérer le premier passage (après administration orale) ou la
clairance de la nifédipine (voir rubrique 4.4).
Il faut tenir compte aussi bien du degré que de la durée des interactions lorsque la nifédipine
est administrée en association avec les médicaments suivants :
-Rifampicine :
La rifampicine est un puissant inducteur du cytochrome P450 3A4. En administration
concomitante avec la rifampicine, la biodisponibilité de la nifédipine est nettement plus
faible et son efficacité s’en voit réduite. L’utilisation de la nifédipine associée à la
rifampicine est par conséquent contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
En cas d’administration concomitante des inhibiteurs légers à modérés du cytochrome P450
3A4 suivants, il faut suivre la tension artérielle et, si nécessaire, envisager la réduction de la
dose de nifédipine :
-Antibiotiques macrolides (par ex. érythromycine) :
Aucune étude n’a été menée sur les interactions entre la nifédipine et les antibiotiques
macrolides. Certains macrolides ont un effet inhibiteur connu sur le métabolisme médié
par le cytochrome P450 3A4 d’autres médicaments. Une éventuelle augmentation des
concentrations plasmatiques de nifédipine ne peut donc être exclue en cas
d’administration concomitante des deux médicaments (voir rubrique 4.4).
L’azithromycine ne présente pas d’effet inhibiteur du cytochrome CYP3A4 bien qu’elle
soit étroitement apparentée à la classe des antibiotiques macrolides.
-Inhibiteurs de la protéase du VIH (par ex. ritonavir) :
Aucune étude clinique sur l’interaction médicamenteuse éventuelle entre la nifédipine et
certains inhibiteurs de la protéase du VIH n’a encore été réalisée. Les médicaments de
cette classe sont réputés inhibiteurs du cytochrome P450 3A4. Par ailleurs, il a été
démontré que les médicaments de cette classe inhibent in vitro le métabolisme de la
nifédipine médié par le cytochrome P450 3A4. Une augmentation marquée de la
concentration plasmatique de la nifédipine ne peut être exclue en cas d’administration
concomitante des deux produits, en raison d’une réduction du métabolisme de premier
passage et de l’élimination (voir rubrique 4.4).
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-Antimycosiques azolés (par ex. kétoconazole) :
Aucune étude formelle sur l’interaction éventuelle entre la nifédipine et certains
antimycosiques azolés n’a encore é réalisée. Les médicaments de cette classe sont
réputés inhibiteurs du cytochrome P450 3A4. Une augmentation marquée de la
biodisponibilité de la nifédipine ne peut être exclue en cas d’administration orale
concomitante des deux produits, en raison d’une réduction du métabolisme de premier
passage de la nifédipine (voir rubrique 4.4).
-Fluoxétine :
Aucune étude clinique sur l’interaction éventuelle entre la nifédipine et la fluoxétine n’a
encore été réalisée. Il a été démontré que la fluoxétine inhibe in vitro le métabolisme de la
nifédipine médié par le cytochrome P450 3A4. Une augmentation marquée de la
concentration plasmatique de la nifédipine ne peut dès lors être exclue en cas
d’administration concomitante des deux produits (voir rubrique 4.4).
-Néfazodone :
Aucune étude clinique sur l’interaction éventuelle entre la nifédipine et la néfazodone n’a
encore été réalisée. La néfazodone est connue pour inhiber le métabolisme médié par le
cytochrome P450 3A4 d’autres médicaments. Une augmentation de la concentration
plasmatique de la nifédipine ne peut dès lors être exclue en cas d’administration
concomitante des deux produits (voir rubrique 4.4).
-Quinupristine/dalfopristine :
Une administration concomitante de quinupristine/dalfopristine et de nifédipine peut
induire une augmentation des concentrations plasmatiques de la nifédipine (voir rubrique
4.4).
-Acide valproïque :
Aucune étude formelle sur l’interaction éventuelle entre la nifédipine et l’acide valproïque
n’a encore été réalisée. Puisque l’acide valproïque fait augmenter les concentrations
plasmatiques de la nimodipine, un antagoniste du calcium structurellement apparenté, et
ce par inhibition enzymatique, une augmentation des concentrations plasmatiques de la
nifédipine et donc une action accrue de la nifédipine ne peuvent dès lors être exclues (voir
rubrique 4.4).
-Cimétidine :
En raison de son effet inhibiteur sur le cytochrome P450 3A4, la cimétidine augmente la
concentration plasmatique de la nifédipine et peut renforcer l’effet hypotenseur de la
nifédipine (voir rubrique 4.4).
Autres études :
-Cisapride :
L’administration concomitante du cisapride et de la nifédipine peut induire une
augmentation des concentrations plasmatiques de la nifédipine.
-Antiépileptiques inducteurs du cytochrome P450 3A4 (par ex. phénytoïne, carbamazépine
et phénobarbital) :
La phénytoïne est un inducteur du cytochrome P450 3A4. En cas d’administration
concomitante avec la phénytoïne, la biodisponibilité de la nifédipine est plus faible et son
efficacité s’en voit donc réduite. Lors de l’utilisation concomitante des deux médicaments,
il convient de surveiller la réponse clinique à la nifédipine et, si nécessaire, d’envisager
une augmentation de la dose de nifédipine. En cas d’augmentation de la dose de nifédipine
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