astrazeneca - E

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Société pharmaceutique
(ASTRAZENECA)
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
TENIF, 50 mg / 20 mg, gélules
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque gélule de TENIF contient 50 mg aténolol et 20 mg nifédipine.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Gélules.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Traitement de l'hypertension essentielle et de l’angine de poitrine chronique stable non contrôlée de manière satisfaisante après un
traitement par un bêtabloquant seul ou un antagoniste du calcium seul.
4.2 Posologie et mode d’administration
Adultes
- Hypertension: 1 gélule par jour.
TENIF est recommandé pour le traitement des patients insuffisamment contrôlés par un bêtabloquant seul ou un antagoniste du calcium
seul.
Si nécessaire, on peut porter la dose à 1 gélule deux fois par jour.
- Angine de poitrine: 1 gélule 2 fois par jour.
TENIF est recommandé pour le traitement des patients insuffisamment contrôlés par un bêtabloquant seul ou un antagoniste du calcium
seul.
Si nécessaire, un traitement prophylactique peut être instauré avec des nitrés ou des suppléments de nifédipine peuvent être ajoutés.
Population pédiatrique
En l'absence d'une expérience pédiatrique, TENIF n'est pas recommandé chez l'enfant.
Insuffisance rénale
En cas d’une insuffisance rénale sévère, il peut s’avérer nécessaire d’ajuster la dose (voir « 4.4. Mises en garde spéciales et
précautions d’emploi »).
Comme pour les autres médicaments contenant des bêtabloquants, le traitement ne peut pas être interrompu brusquement chez les
patients présentant des maladies cardiaques ischémiques.
4.3 Contre-indications
- Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1
- Bloc cardiaque du deuxième ou troisième degré
- Sténose aortique grave (voir rubrique 4.4)
- Syndrome du sick sinus
- Bradycardie
- Insuffisance cardiaque non contrôlée
- Dans le mois suivant des syndromes coronariens aigus (infarctus du myocarde avec élévation ou non du segment ST et angine de
poitrine instable)
- Choc cardiogénique
- Hypotension
- Acidose métabolique
- Troubles graves de la circulation artérielle périphérique
- Grave dégradation de la fonction rénale DFG < 30 ml/min
- Insuffisance hépatique grave
- Phéochromocytome non traité
- Au cours de la grossesse et de l'allaitement
- Traitement à la rifampicine
4.4 Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Bien qu'il soit contre-indiqué dans les cas de troubles graves de la circulation artérielle périphérique (voir rubrique 4.3), TENIF peut
également aggraver des troubles moins graves de la circulation artérielle périphérique.
Étant donné l'impact négatif de l'aténolol sur le temps de conduction, il convient de rester vigilant si TENIF est administré à des patients
présentant un bloc cardiaque du premier degré. Cependant, les propriétés du composant nifédipine de TENIF neutraliseront dans une
certaine mesure l'effet dromotrope négatif de l'aténolol.
L'aténolol devrait être administré avec prudence aux patients diabétiques sujets à des crises d'hypoglycémie fréquentes. Les
symptômes d'hypoglycémie peuvent être masqués.
(Peut modifier la tachycardie de l'hypoglycémie.)
Le composant nifédipine n'a pas d'effet diabétogène.
Des augmentations transitoires des taux de glucose sanguin ont été observées dans de rares cas lors d'études approfondies de la
nifédipine.
Peut masquer les signes de thyréotoxicose.
Réduira la fréquence cardiaque. Cet effet est toutefois compensé par les propriétés du composant nifédipine de TENIF.
L'administration ne doit pas être arrêtée brusquement chez les patients souffrant de cardiopathie ischémique.
Une douleur de nature ischémique se produit chez une faible proportion des patients débutant le traitement à la nifédipine; il faut alors
arrêter le traitement à la nifédipine.
Chez les patients présentant un phéochromocytome traité, TENIF ne peut être administré qu'après administration d'un alpha-bloquant.
La tension artérielle doit faire l’objet d’un suivi attentif.
Peut causer une réaction plus grave à un grand nombre d'allergènes lorsqu'il est administré à des patients ayant des antécédents de
réaction anaphylactique à ces allergènes. Il se peut que ces patients ne répondent pas aux doses habituelles d'adrénaline utilisées pour
traiter les réactions allergiques.
Les patients présentant une affection bronchospasmodique ne devraient généralement pas recevoir de bêtabloquants vu l'augmentation
de la résistance des voies aériennes. L'aténolol est un bêtabloquant bêta-1 sélectif, cependant cette sélectivité n'est pas absolue. De ce
fait, il faut administrer la plus petite dose possible de TENIF, et ce avec une extrême prudence. Si une augmentation de la résistance
des voies aériennes se produit, il faut arrêter TENIF et administrer un traitement bronchodilatateur si nécessaire.
Il convient de se montrer prudent lors de l'utilisation d'agents anesthésiques en association avec TENIF. L'anesthésiste devra être
informé et l'anesthésique choisi devra être un agent présentant l'activité inotrope négative la plus faible possible. L'utilisation de
bêtabloquants en association avec des anesthésiques pourrait entraîner une atténuation de la tachycardie réflexe et accroître le risque
d'hypotension. Il est préférable d'éviter les agents anesthésiques pouvant entraîner une dépression myocardique.
L'administration de TENIF peut entraîner des résultats positifs lors des tests de dopage.
Les patients présentant des problèmes héréditaires rares telles qu'intolérance au galactose, déficience en Lapp lactase ou
malabsorption glucose-galactose ne devraient pas prendre TENIF.
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions
L'utilisation combinée de bêtabloquants et d'inhibiteurs des canaux calciques ayant des effets inotropes négatifs, par exemple, du
vérapamil ou du diltiazem, peut entraîner une exacerbation de ces effets, particulièrement chez les patients présentant une insuffisance
ventriculaire et/ou des anomalies de la conduction sino-auriculaire ou auriculo-ventriculaire. Cela peut entraîner une hypotension grave,
de la bradycardie et une insuffisance cardiaque. Ni le bêtabloquant ni l'inhibiteur calcique ne devraient être administrés par voie
intraveineuse dans les 48 heures suivant l'arrêt l’un de l'autre.
Les glucosides digitaliques, en association avec TENIF, peuvent augmenter le temps de conduction auriculo-ventriculaire.
Les bêtabloquants peuvent exacerber l'hypertension de rebond pouvant résulter de l’arrêt de la clonidine. Si les deux médicaments sont
administrés en concomitance, le bêtabloquant doit être arrêté plusieurs jours avant l'arrêt de la clonidine. Si la clonidine est remplacée
par un traitement aux bêtabloquants, il faut différer de plusieurs jours l'introduction de bêtabloquants après l'arrêt de l'administration de
clonidine.
Les médicaments anti-arythmiques de classe I (par exemple, la disopyramide) et l'amiodarone peuvent avoir un effet potentialisateur
sur le temps de conduction auriculaire et induire un effet inotrope négatif.
L'administration concomitante d'agents sympathomimétiques, par exemple l'adrénaline, peut neutraliser l'effet des bêtabloquants.
L'administration concomitante d'inhibiteurs de la prostaglandine synthétase (par exemple, ibuprofène, indométhacine), peut réduire les
effets hypotenseurs des bêtabloquants.
Les inhibiteurs de la MAO en association avec un bêtabloquant, peuvent entraîner une augmentation des effets pharmacodynamiques et
une augmentation de la pression sanguine pouvant entraîner des crises d'hypertension.
Baclofène
Une administration concomitante de baclofène peut entraîner une augmentation de l'effet antihypertenseur de TENIF.
La nifédipine est métabolisée par le système cytochrome P450 3A4 situé sur les muqueuses intestinales et dans le foie. Les
médicaments connus pour inhiber ou induire ce système enzymatique peuvent donc altérer le premier passage (après administration
orale) ou la clairance de la nifédipine. Il faut tenir compte de l'importance et de la durée des interactions lors de l'administration de
TENIF en association avec les médicaments suivants :
- Rifampicine
La rifampicine active fortement le système cytochrome P450 3A4. En cas d'administration concomitante avec de la rifampicine, la
biodisponibilité de la nifédipine est nettement réduite, ce qui entraine une baisse de son efficacité. L'utilisation de TENIF en association
avec la rifampicine est de ce fait contre-indiquée.
- En cas d'administration concomitante des inhibiteurs faibles à modérés du système cytochrome P450 3A4 suivants, la pression
sanguine doit être surveillée et, le cas échéant, une réduction de la dose doit être envisagée :
➢ Antibiotiques de type macrolides (par exemple, l'érythromycine)
Aucune étude d'interaction n'a été menée entre la nifédipine et les macrolides. Certains macrolides sont des inhibiteurs connus du
métabolisme d'autres médicaments par médiation du cytochrome P450 3A4. De ce fait, l'augmentation potentielle des
concentrations plasmatiques de nifédipine lors d'une administration concomitante de macrolides et de TENIF ne peut pas être
exclue.
L'azithromycine, bien que liée structurellement à la classe des antibiotiques de type macrolides, n'est pas un
inhibiteur du CYP3A4.
➢ Inhibiteurs de la protéase anti-VIH (par exemple, le ritonavir)
Aucune étude clinique évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre la nifédipine et certains inhibiteurs de la
protéase anti-VIH n'a été effectuée à ce jour. Les médicaments de cette classe sont connus comme étant des inhibiteurs du
système cytochrome P450 3A4. De plus, il a été démontré que les médicaments de cette classe inhibaient in vitro le
métabolisme de la nifédipine par médiation du cytochrome P450 3A4. En cas d'administration concomitante avec TENIF, une
augmentation substantielle des concentrations plasmatiques de nifédipine due à une diminution du métabolisme de premier
passage et de l’élimination ne peut être exclue.
➢ Antimycotiques de type azole (par exemple, kétoconazole)
Aucune étude formelle évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre la nifédipine et certains antimycotiques de type
azole n'a été effectuée à ce jour. Les médicaments de cette classe sont connus comme étant des inhibiteurs du système
cytochrome P450 3A4. Lorsqu'ils sont administrés par voie orale en association avec TENIF, une augmentation substantielle de
la biodisponibilité systémique de la nifédipine due à une diminution du métabolisme de premier passage ne peut être exclue.
➢ Fluoxétine
Aucune étude clinique évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre la nifédipine et la fluoxétine n'a été effectuée à
ce jour. Il a été démontré que la fluoxétine inhibait in vitro le métabolisme de la nifédipine par médiation du cytochrome P450
3A4. De ce fait, une augmentation des concentrations plasmatiques de nifédipine lors d'une administration concomitante de
fluoxétine et de TENIF ne peut pas être exclue.
➢ Néfazodone
Aucune étude clinique évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre la nifédipine et la néfazodone n'a été effectuée à
ce jour. La néfazodone est un inhibiteur connu du métabolisme d'autres médicaments par médiation du cytochrome P450 3A4.
De ce fait, une augmentation des concentrations plasmatiques de nifédipine lors d'une administration concomitante de
néfazodone et de TENIF ne peut pas être exclue.
➢ Quinupristine/Dalfopristine
L'administration simultanée de quinupristine/dalfopristine et de TENIF peut entraîner une augmentation des concentrations
plasmatiques de nifédipine.
➢ Acide valproïque
Aucune étude formelle évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre la nifédipine et l'acide valproïque n'a été
effectuée à ce jour. Vu qu'en raison d’une inhibition enzymatique, il a été démontré que l'acide valproïque augmentait les
concentrations plasmatiques de nimodipine (un inhibiteur des canaux calciques de structure similaire à la nifédipine) une
augmentation des concentrations plasmatiques de nifédipine et donc une augmentation de l'efficacité ne peuvent être exclues lors
de l'administration concomitante d'acide valproïque et de TENIF.
➢ Cimétidine
En raison de son inhibition du cytochrome P450 3A4, la cimétidine élève les concentrations plasmatiques de nifédipine et peut
potentialiser l'effet antihypertenseur de TENIF.
- Études approfondies
➢ Cisapride
L'administration simultanée de cisapride et de TENIF peut entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques de nifédipine.
➢ Médicaments antiépileptiques activant le système cytochrome P450 3A4, tels que la phénytoïne, la carbamazépine et le
phénobarbitone.
La phénytoïne active le système cytochrome P450 3A4. En cas d'administration concomitante avec la phénytoïne, la biodisponibilité de
la nifédipine et, par conséquent, son efficacité diminuent. En cas d'administration concomitante de phénytoïne et de TENIF, la réponse
clinique au TENIF devra être surveillée et, le cas échéant, il conviendra d'envisager une augmentation de la dose de TENIF. Si la dose
de TENIF est augmentée au cours de l'administration concomitante des deux médicaments, une réduction de la dose de TENIF devra
être envisagée à l'arrêt du traitement à la phénytoïne.
Aucune étude formelle évaluant une interaction médicamenteuse potentielle entre la nifédipine et la carbamazépine ou le phénobarbitone
n'a été effectuée à ce jour. Vu qu'il a été démontré qu'en raison d'une induction enzymatique, les deux médicaments réduisaient les
concentrations plasmatiques de nimodipine (un inhibiteur des canaux calciques de structure similaire à la nifédipine), une baisse des
concentrations plasmatiques de nifédipine et, par conséquent, une baisse de l'efficacité sont possibles suite à l'administration
concomitante de carbamazépine ou de phénobarbital avec TENIF.
Effets du TENIF sur d’autres médicaments :
Médicaments anti-hypertenseurs
TENIF peut accroître les effets de baisse de la pression sanguine et de modulation du rythme cardiaque des médicaments antihypertenseurs administrés de manière concomitante, tels que:
- les diurétiques,
- les bêtabloquants,
- les inhibiteurs de l'ECA,
- les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine 1 (AT1),
- d'autres antagonistes du calcium,
- les adrénolytiques alpha,
- les inhibiteurs de la PDE5,
- les antisympathomimétiques.
Digoxine
L'administration simultanée de TENIF et de digoxine peut entraîner une réduction de la clairance de la digoxine et, par conséquent, une
augmentation des concentrations plasmatiques de digoxine. Par précaution, le patient devrait donc être examiné pour détecter les
symptômes de surdosage de digoxine, et, le cas échéant, la dose de glycoside devra être réduite en fonction de la concentration
plasmatique de digoxine.
Quinidine
Lorsque la nifédipine et la quinidine ont été administrées simultanément, on a observé des cas isolés soit de baisse de la quinidine, soit
dans le cas d'arrêt de la nifédipine, une nette augmentation des concentrations plasmatiques de quinidine. C'est pourquoi, lorsque
TENIF est administré en tant que traitement complémentaire ou arrêté, le suivi de la concentration plasmatique de quinidine et, le cas
échéant, un ajustement de la dose de quinidine sont recommandés. Certains auteurs ont signalé des cas d'augmentation des
concentrations plasmatiques de nifédipine lors de l'administration concomitante de nifédipine et de quinidine, tandis que d'autres n'ont
pas observé d'altération de la pharmacocinétique de la nifédipine.
De ce fait, la pression sanguine doit être soigneusement suivie et, si la quinidine est ajoutée à un traitement existant au TENIF, la dose
de TENIF doit être revue à la baisse, le cas échéant.
Tacrolimus
Il a été démontré que le tacrolimus était métabolisé par le système cytochrome P450 3A4. Des données récemment publiées indiquent
que la dose de tacrolimus administrée en concomitance avec de la nifédipine peut être réduite le cas échéant. En cas d'administration
concomitante de tacrolimus et de TENIF, les concentrations plasmatiques de tacrolimus doivent être suivies et, le cas échéant, une
réduction de la dose de tacrolimus doit être envisagée.
Interactions alimentaires :
Jus de pamplemousse
Le jus de pamplemousse inhibe le système cytochrome P450 3A4. Par conséquent, l'administration de TENIF associée à la
consommation de jus de pamplemousse peut entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques de nifédipine et un
prolongement de son action en raison d'une diminution du métabolisme de premier passage ou de la clairance. De ce fait, l'effet
hypotenseur peut être accru. Après une consommation régulière de jus de pamplemousse, cet effet peut perdurer au moins 3 jours
après la dernière ingestion de jus de pamplemousse.
L'ingestion de pamplemousse/jus de pamplemousse doit dès lors être évitée lors de la prise de TENIF.
Autres formes d’interactions :
La nifédipine peut engendrer des valeurs spectrophotométriques faussement accrues de l'acide vanylmandélique urinaire. Cependant,
les mesures réalisées à la chromatographie liquide à haute performance ne sont pas affectées.
4.6 Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse
Il existe des données limitées ou inexistantes de l'utilisation combinée de l'aténolol et la nifédipine chez les femmes enceintes. Les études
chez l'animal avec la nifédipine ont montré des effets sur le développement embryo-fœtal (voir rubrique 5.3).
Tenif est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubrique 4.3). Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception
efficace pendant le traitement.
Allaitement
Tenif est contre-indiqué pendant l'allaitement (voir rubrique 4.3). Une décision doit être prise s'il faut arrêter l'allaitement ou s'abstenir
de prendre Tenif en tenant compte des avantages de l'allaitement pour l'enfant et du bénéfice du traitement pour la mère.
Fertilité
Les données cliniques sur la fertilité féminine chez les patients ne sont pas disponibles.
Dans des cas isolés de fécondation in vitro, des antagonistes du calcium tels que la nifédipine ont été associés à des modifications
biochimiques réversibles de la section de la tête des spermatozoïdes, ce qui peut causer des troubles de la fonction spermatique. Chez
les hommes n'ayant pas réussi à avoir des enfants à plusieurs reprises par fécondation in vitro et si aucune autre explication n'a été
trouvée, des antagonistes du calcium comme la nifédipine peuvent être envisagés comme une cause possible.
Les études chez l'animal n'ont pas montré d'effet sur ​la fertilité chez le mâle ou la femelle.
4.7 Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Il est peu probable que la prise de TENIF influe sur l’aptitude des patients à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
Cependant, des étourdissements ou de la fatigue peuvent survenir occasionnellement.
4.8 Effets indésirables
Les évènements indésirables suivants, listés par classes de systèmes d'organes, ont été signalés avec les fréquences suivantes : Très
fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare
(< 1/10 000).
Classes de systèmes d'organes
Affections hématologiques et du
système lymphatique
Fréquence
Rare
Indéterminée
Évènement indésirable
Thrombocytopénie*
Agranulocytose**, leucopénie**, purpura
Affections du système immunitaire
Peu fréquent
Réaction allergique**, œdème allergique (en ce compris un œdème du
larynx)**
Indéterminée
Réaction anaphylactique/anaphylactoïde**
Indéterminée
Hyperglycémie**
Peu fréquent
Dérèglements du sommeil du même type que ceux observés avec
d'autres bêtabloquants*, angoisse**, troubles du sommeil**
Changements d'humeur (en ce compris la dépression)*, cauchemars*,
confusion mentale*, psychoses et hallucinations*
Maux de tête**
Troubles du métabolisme et de la
nutrition
Affections psychiatriques
Rare
Affections du système nerveux
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Affections oculaires
Indéterminée
Peu fréquent
Vertiges**, migraine**, sensations vertigineuses**, tremblements**,
syncopes**
sensations vertigineuses *, maux de tête*, paresthésie*, par/dysesthésie**
Hypoesthésie**, somnolence**, sensations vertigineuses, maux de tête
Troubles de la vision**
Affections cardiaques
Rare
Indéterminée
Sècheresse oculaire*, troubles de la vision*
Douleur oculaire**
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Bradycardie*
Tachycardie**, palpitations**
Aggravation de l'insuffisance cardiaque*, précipitation d'un bloc
cardiaque*
Douleur thoracique (angine de poitrine)**, bouffée congestive, œdème
Indéterminée
Affections vasculaires
Fréquent
Peu fréquent
Rare
Extrémités froides*, vasodilatation**
Hypotension**
Hypotension orthostatique, qui peut être associée à une syncope*, la
claudication intermittente peut être accentuée si elle est déjà présente
chez les patients susceptibles de présenter le phénomène de Raynaud*
Affections respiratoires, thoraciques et
médiastinales
Peu fréquent
Rare
Affections gastro-intestinales
Indéterminée
Fréquent
Saignements nasaux**, congestion nasale**
Un bronchospasme peut survenir chez les patients atteints d'asthme
bronchique ou d'antécédents de symptômes asthmatiques*
Dyspnée**
Troubles gastro-intestinaux*, constipation**
Peu fréquent
Peu fréquent
Douleurs gastro-intestinales et abdominales**, nausées**,
dyspepsie**, flatulences**, bouche sèche**
Hyperplasie gingivale**, bouche sèche*
Vomissements**, insuffisance du sphincter gastro-oesophagien**,
constipation*, troubles gastro-intestinaux
Toxicité hépatique, en ce compris hépatite et cholestase
intrahépatique*
Augmentations transitoires des enzymes hépatiques**
Indéterminée
Peu fréquent
Jaunisse**
Angioedème**, érythème**
Rare
Peu fréquent
Alopécie*, réaction cutanée psoriasiforme*, exacerbation du
psoriasis*, rash*, prurit**, urticaire**, rash cutané**
Nécrose épidermique toxique**, réaction allergique de
photosensibilité**, purpura palpable**, dermatite exfoliatrice**
Crampes musculaires**, gonflement des articulations**
Indéterminée
Arthralgie**, Myalgie**, Syndrome de type lupus
Rare
Indéterminée
Affections hépatobiliaires
Affections de la peau et du tissu souscutané
Rare
Indéterminée
Affections musculo-squelettiques et
systémiques
Affections du rein et des voies urinaires Peu fréquent
Polyurie**, Dysurie**
Affections des organes de reproduction Peu fréquent
et du sein
Rare
Dysfonction érectile**
Impuissance*
Indéterminée
Impuissance
Troubles généraux et anomalies au site
d'administration
Fréquent
Peu fréquent
Fatigue*, sensation d’être malade**, œdème**
Douleurs non spécifiques**, frissons**
Investigations
Peu fréquent
Très rare
Augmentation des niveaux de transaminase*
Une augmentation des ANA (anticorps antinucléaires) a été observée,
cependant la pertinence clinique n'en est pas claire*
* Fréquence signalée pour le monocomposant aténolol
** Fréquence signalée pour le monocomposant nifédipine
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue
du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national
de déclaration:
Belgique
Agence fédérale des médicaments et des produits de santé
Division Vigilance
EUROSTATION II
Place Victor Horta, 40/ 40
B-1060 Bruxelles
Site internet: www.afmps.be
e-mail: [email protected]
Luxembourg
Direction de la Santé – Division de la Pharmacie et des Médicaments
Villa Louvigny – Allée Marconi
L-2120 Luxembourg
Site internet: http://www.ms.public.lu/fr/activites/pharmacie-medicament/index.html
4.9 Surdosage
Toxicité
La toxicité de chaque composant est potentialisée par l’autre composant.
La toxicité de la nifédipine varie selon les individus. Le risque d'effets graves en présence d'une surdose simultanée de bêtabloquants
doit être cependant noté. À des doses de 300 - 350 mg, l'aténolol a été associé à des intoxications légères chez les adultes, alors
qu'une dose de 500 mg, chez un patient âgé de 15 ans, a entrainé une intoxication modérée à grave.
Symptômes
En raison des propriétés de cette formule à libération modifiée sur une longue durée, les symptômes d'une intoxication aux nifédipineaténolol peuvent apparaître 12 à 18 heures après l'administration et des effets graves peuvent apparaître après plusieurs jours.
Les effets circulatoires sont les principaux risques de:
insuffisance cardiaque (en ce compris un œdème pulmonaire ou choc), bradyarythmies et tachyarhytmies (en ce compris des
fibrillations asystoliques et ventriculaires), troubles de la conduction cardiaque tels qu'une dissociation et un bloc auriculoventriculaire,
tension artérielle basse.
Effets neurologiques
Niveau de conscience altéré, crises épileptiques, coma, maux de tête, bouffées congestives associées à de l'hypothermie.
Des effets métaboliques et respiratoires ont été observés :
Bronchospasme, dyspnée avec œdème pulmonaire non cardiaque, SDRA, acidose, hypokaliémie, hyperglycémie, hypocalcémie,
altération de la fonction rénale, rhabdomyolyse, nausées et vomissements.
Traitement
Lavage gastrique pouvant être justifié même longtemps après la prise (en cas d'agglomérat de comprimés à libération modifiée :
envisager une gastroscopie). Un traitement au charbon actif peut être envisagé. De l'atropine devra être administrée avant le lavage
pour neutraliser les risques de stimulation vagale potentielle. Le recours à l'hémodialyse ou à la plasmaphérèse (nifédipine) peut être
envisagé.
L'état du patient, en ce compris son rythme cardiaque, doit être suivi. Une ventilation mécanique peut être envisagée dans de nombreux
cas.
Les déséquilibres acido-basiques et des électrolytiques doivent être corrigés.
Les bradyarythmies peuvent être traitées avec de l'atropine (des doses répétées peuvent être nécessaires). Un pacemaker doit être
utilisé tôt dans les cas plus graves de bradyarythmies. Les cas d'insuffisance circulatoire doivent voir leur hémodynamique contrôlée
pour guider le traitement et la substitution des fluides. Un traitement vasoconstricteur par noradrénaline ou phénylephrine peut être
entamé. Du glubonate calcique, associé à du métaraminol, peut être administré par injections ou perfusions répétées. Les cas ne
répondant pas aux mesures ci-dessus peuvent recevoir du glucagon, et si nécessaire suivi par l'administration d'un inhibiteur de la
phosphodiestérase (milrinone ou amrinone) ou de dobutamine.
Une perfusion combinée d'insuline et de glucose peut également être employée. Une augmentation de la dose des médicaments
sympathomimétiques peut être nécessaire pour traiter les effets bêtabloquants.
Les bronchospasmes peuvent généralement être traités au moyen de bronchodilatateurs.
Une réanimation prolongée – sur plusieurs heures – peut être justifiée.
Les crises d'épilepsie peuvent être traitées au moyen de benzodiazépines.
Traitement symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1 Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique: bêtabloquants sélectifs et autres antihypertenseurs.
Code ATC: C07F B03.
TENIF est une association fixe du bêtabloquant cardiosélectif et hydrosoluble, l'aténolol, avec un antagoniste du calcium
dihydropyridinique, la nifédipine.
L'effet antihypertenseur de TENIF est plus marqué que celui de chacun des composants seuls et il est donc indiqué pour le traitement
de l'hypertension chez des patients ne réagissant pas suffisamment à un bêtabloquant ou à un antagoniste du calcium administrés seuls.
L'aténolol bloque les récepteurs bêta-adrénergiques de façon compétitive et agit préférentiellement sur les récepteurs bêta-1. Il ne
possède ni activité sympathicomimétique intrinsèque ni action de stabilisation de membrane. De même que pour les autres
bêtabloquants, son mécanisme d’action antihypertenseur n’a pas encore été élucidé.
La nifédipine appartient à la classe des antagonistes du calcium (calcium-entry blockers). Elle inhibe le flux entrant des ions calciques
notamment dans les cellules du myocarde ainsi que dans les fibres musculaires lisses des artères coronaires et des vaisseaux
périphériques.
La nifédipine exerce donc une forte activité antihypertensive en diminuant la résistance vasculaire périphérique en même temps qu'une
forte activité anti-angineuse se traduisant par une nette diminution de la fréquence, de l'intensité et de la durée des crises d'angor.
5.2 Propriétés pharmacocinétiques
La pharmacocinétique des deux composants actifs n'est pas influencée par leur combinaison et il ne survient aucune interaction.
L’aténolol
Après administration orale, l’aténolol est rapidement résorbé et environ 50 % de la dose administrée parvient à gagner la circulation
systémique.
Les pics de concentration plasmatique sont atteints entre 2 et 4 heures après l'administration. L’aténolol n'est pratiquement pas
métabolisé par le foie et il est éliminé principalement par les reins.
La liaison aux protéines plasmatiques est faible (< 5 %).
La demi-vie d’élimination de l’aténolol est de 6 à 9 heures, également sous administration chronique.
Lorsque la fonction rénale est perturbée, l'élimination de l’aténolol est étroitement corrélée à la filtration glomérulaire; une accumulation
ne survient pas aussi longtemps que la clairance de la créatinine reste au-dessus de 35 ml/min.
La nifédipine
Après administration orale, la nifédipine est résorbée pratiquement à 100 %. Les pics de concentration plasmatique sont atteints en 1 à
4 heures après administration, en fonction de la vitesse de résorption et de la variabilité de l’effet de premier passage.
La biodisponibilité est de 52 % environ de la dose administrée, et aucune accumulation ne survient, même sous l’administration
chronique. Dans le plasma, la nifédipine est liée aux protéines plasmatiques à raison de 92 - 98 %.
La demi-vie d’élimination est de 6 heures. Chez les personnes âgées, la demi-vie peut atteindre 9 heures, mais sans modification des
pics plasmatiques.
La nifédipine est métabolisée presque entièrement par le foie, et trois métabolites inactifs (des dérivés pyridiniques) peuvent être isolés
dans les urines. La nifédipine est un substrat du CYP 3A4.
5.3 Données de sécurité préclinique
Les données issues des études conventionnelles de toxicologie en administration unique et répétée, de génotoxicité et de
cancérogénèse n’ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.
Toxicologie de reproduction
Il a été montré que la nifédipine a entraîné une toxicité embryo-fœtale (augmentation de la résorption fœtale, diminution du poids fœtal,
augmentation des morts fœtales et diminution de la survie néonatale) chez les rats, les souris et les lapins. La toxicité sur le
développement embryo-fœtal (malformations de fente palatine des membres et autres anomalies squelettiques) a été observée chez les
fœtus de rat à des doses toxiques pour la mère.
L’aténolol n'a pas provoqué d'effets sur le développement embryo-foetal chez le rat et le lapin, même si des doses élevées ont causé
une embryotoxicité chez le rat. Il y avait aucun effet sur la durée de la gestation, sur parturition ou la performance de reproduction chez
le rat.
6. DONNÉES PHARMACEUTIQUES
6.1 Liste des excipients
Granulés: Carbonate de magnésium –Amidon de maïs – Laurylsulfate sodique – Gélatine – Stéarate de magnésium.
Comprimé: Cellulose microcristalline – Amidon de maïs – Lactose – Polysorbate – Stéarate de magnésium.
Enrobage du comprimé: Hypromellose 2910 – Macrogol – Dioxyde de titane (E 171) – Oxyde ferrique rouge (E 172).
Gélule: Oxyde ferrique rouge (E 172) – Dioxyde de titane (E 171) – Gélatine.
6.2 Incompatibilités
Sans objet.
6.3 Durée de conservation
4 ans.
6.4 Précautions particulières de conservation
A conserver à température ambiante (15°C- 25°C) et à l’abri de la lumière et de l’humidité.
6.5 Nature et contenu de l’emballage extérieur
- Emballage de 28 et 56 gélules sous plaquette thermoformée (emballage calendrier).
- 100 gélules unit-dose.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6 Précautions particulières d’élimination
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
NV AstraZeneca SA
Rue Egide Van Ophem 110
B-1180 Bruxelles
Tel: +32 2 370 48 11
8. NUMÉRO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
BE145451
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION
Date de première autorisation: 01/11/1988.
Date de dernier renouvellement: 7 juin 2004
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
Date de l’approbation du texte: 10-2015.
Classification ATC5
Classe
C07FB03
Description
SYSTEME CARDIO-VASCULAIRE
BETA-BLOQUANTS
BETA-BLOQUANTS ET AUTRES ANTIHYPERTENSEURS
BETA-BLOQUANTS SELECTIFS ET AUTRES ANTIHYPERTENSEURS
ATENOLOL ET AUTRES ANTIHYPERTENSEURS
Prix
Nom
Conditionnement
CNK
Prix
Rb
Type
Cat.
Presc.
TENIF
28 CAPS 50MG/20MG
0663-716
€ 11,24
B
Original
OR
Oui
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